Le Lake District
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Samedi 12 août 2017

Depart de la maison vers 12:30 pour le rendez-vous de 13:30 à Rhode-Saint-Genèse chez Didier et Gabrielle qui nous avez invités, Gull et moi, pour une pizza. Je suis arrivé bien à l'avance après un parcours humide. Les prévisions météorologiques de la RTBF ne s'étant pas concrétisées, il y avait un petit crachin persistant qui menaçait de s'aggraver. Gull était déjà sur place et avait déjà bu une bière ou deux… Je me suis contenté d'un jus d'orange avant de passer à table.

Le planning prévoyait qu'on parte vers 15:00 pour être sûr d'arriver à Zeebrugge vers 17:00, c'est-à-dire 2 bonnes heures avant le départ du bateau pour Hull. Nous avons démarré avec quelques minutes de retard pour un premier petit arrêt devant le château de Beersel.
Arrivés sur le ring, le petit crachin est revenu et, en entrant sur la E40 il a commencé à pleuvoir. Je n'avais pas mis ma combinaison plastique et je suivais Didier qui ne faisait pas mine de s'arrêter. On avait perdu Gull qui roulait en troisième position et qui s'était [sans doute] arrêté pour enfiler sa protection.

La pluie n'a fait qu'augmenter d'intensité et il va sans dire que j'étais bien trempé quand on est arrivé à Zeebrugge, même si le temps était redevenu sec à l'approche de la côte. Je me suis dirigé directement vers le quai d'embarcation avec Didier mais sans signe de Gull. Nous avons passé le contrôle des frontières sans problème et nous avons pu embarquer rapidement.

D'autres participants du voyage étaient déjà là et, après avoir arrimé les motos, nous sommes montés pour déposer nos affaires dans la cabine que Didier et moi partagions. Si les cabines réservées n'ont que deux couchettes, cela ne veut pas dire qu'on a plus de place que dans les cabines à quatre couchettes. Cela demande une bonne organisation pour ranger ses affaires (surtout quand elles sont mouillées), le plus simple étant de sortir de la cabine pendant que l'autre s'y installe.

Je me suis donc dirigé sur le pont pour voir si Gull arrivait. J'en ai profité pour me payer un cidre au bar en compagnie d'un couple qui faisait le voyage, avant d'être rejoint par Didier. Gull est arrivé quelques minutes plus tard, avec d'autres motards qui avaient embarqué ensemble.
Paul était aussi monté à bord et avait fait le tour du bateau pour nous signaler qu'on était attendu à 19:30 au restaurant "le Kitchen" qui propose un service buffet à volonté. Autant dire qu'on ne s'est pas gêné pour en profiter.

Didier et moi nous sommes retirés dans notre cabine vers 22:00 heure locale alors que d'autres, dont Gull, sont retournés au bar pour terminer la soirée. Les couchettes ne sont pas très confortables et sont de dimensions très limitées et, avec une climatisation difficile à régler, la nuit n'a pas été très reposante.

Dimanche 13 août 2017

Je me suis réveillé vers 7:00 heure locale (= heure anglaise) et me suis habillé rapidement avant de sortir de la cabine pour laisser la place à Didier. Je me suis dirigé vers le restaurant qui ouvrait à 7:30 pour le petit-déjeuner "buffet à volonté". Encore une fois, je m'en suis mis plein la panse, et je n'étais pas le seul. L'arrivée à Hull prend pas mal de temps; on voit le Humber Bridge dès qu'on rentre dans l'estuaire du fleuve mais il faut ensuite passer l'écluse pour rentrer dans le port. J'ai pu admirer du pont cette manœuvre qui prend bien 30 minutes et heureusement il faisait sec.

Le débarquement a pris plus d'une heure et, entre l'ouverture des portes et la sortie du port, il s'est bien passé une heure et demie. C'était vraiment pénible, non seulement à cause d'une organisation ridicule (on vous met dans des files qui n'ont pas d'issue !) mais aussi par l'attente au poste de contrôle avec une fonctionnaire qui posent des questions absurdes et prend un malin plaisir à faire trainer les choses.
Autant dire que, quand on se retrouve dehors, on est un peu énervé. On s'est retrouvé à la sortie avec Gull, Jean-Marc et sa fille (Ysaline) pour se préparer à partir; il manquait Didier qui était sorti avant nous et devait être loin devant.

J'ai pris la tête du petit groupe pour sortir de la ville puis Gull est passé devant pour son road-book modifié. Nous avons retrouvé Didier qui nous attendait devant une église avant de nous diriger vers Castle Howard où Gull voulait reproduire une photo qu'il avait trouvée dans un de ses précieux livres d'architecture. Ce n'est pas la première fois qu'il fait le coup; rappelez-vous la visite de Laguiole lors de notre voyage en Lozère en 2016. A noter que Gull a trouvé le moyen de se faufiler dans l'enceinte du château sans avoir payé l'entrée. D'après ses dires, il prend un air innocent et passe sans problème. Moi, je crois plutôt que, à cause de son imposante carrure, il fout la trouille à la personne qui n'ose pas lui demander son ticket d'entrée. Pour preuve, je voudrais qu'il essaye la même méthode au contrôle de frontière pour voir si ça fonctionne aussi.

Après un long, très long, arrêt à Castle Howard (j'en ai profité pour m'offrir une glace), nous avons continué la route jusqu'à Helmsley où nous avons tous pris un solide sandwich. Il y avait en ville un troupeau de motards, sans doute réunis pour une balade organisée, mais nous avons trouvé une place dans un Tea room sans trop de difficulté. Ysaline aurait préféré qu'on s'attable au café 20 mètres plus loin car il y avait là de beaux serveurs. Gull était une nouvelle fois à la recherche de l'emplacement exact d'où une photo avait été prise selon un de ses livres mais qui devait se trouvait à quelques kilomètres de l'autre côté de la vieille tour qui était l'objet de sa quête.

Jean-Marc s'était inquiété depuis quelque temps de trouver une pompe à essence et, en repartant après le repas, nous avons fait un petit détour pour qu'il fasse le plein. On s'est un peu perdu dans la petite ville pour se retrouver plus loin sur la route à l'abbaye de Rielvaux que nous n'avons pas visitée vu l'heure avancée… et le parking payant. Il restait plus de 200 kms à parcourir avant d'arriver à l'hôtel et il ne fallait plus trop trainer. Mais c'est mal connaître Gull qui a besoin de se ravitailler en fuel liquide sous peine d'être de mauvaise humeur.
Nous avons fait deux haltes à Richmond; la première près de la cascade de la rivière Swale, rebaptisée cascade de Guiness (voir photo) et la deuxième en centre ville où nous avons retrouvé d'autres motards du groupe qui s'étaient un peu perdus le matin.

Ensuite, il a fallu traverser le Yorkshire Dales National Park par les petites routes. J'étais bien content d'avoir pris la petite Moto Guzzi V7, parfaitement adaptée au terrain et facile à balancer d'un virage à l'autre. Sans m'en rendre compte, j'ai perdu les autres qui s'étaient arrêtés pour prendre des photos. Je les ai attendus près de Simonstone pour prendre des photos à mon tour après quoi j'ai eu un peu de mal à les rattraper. Ce n'est qu`à l'entrée de Sedbergh que je les ai retrouvés.
Les derniers kilomètres étaient un peu plus roulant malgré la circulation et nous sommes arrivés à notre hôtel un peu avant 20:00. Paul nous a poussés pour qu'on se dépêche pour se changer avant de passer à table (repas prévu à 20:00) mais j'ai préféré demander à la maitresse d'hôtel de retarder d'une demie heure, surtout que nous n'étions pas les derniers.

Après avoir déposé nos affaires dans la chambre et un passage au bar, tout le groupe (30 motards) s'est retrouvé dans une petite salle à part où nous avons été très bien servis. Je connaissais déjà les lieux pour y être venu en avril avec Paul lors de la reconnaissance et j'ai été rassuré de voir que la qualité du repas du soir était toujours aussi bonne. J'ai appris que Serge "Norton-Ducati" avait roulé en camionnette depuis Hull car sa ST3 ne voulait plus démarrer pour cause de batterie HS, sans doute suite à la longue attente pour passer le contrôle après le débarquement à Hull. Une aventure similaire était presque arrivée à Jean-Marc qui avait dû être poussé pour repartir à Hull. D'où l'avantage d'avoir une petite moto car on peut la pousser facilement à l'arrêt ou même avancer avec les pieds, donc sans mettre la batterie à contribution.

Lundi 14 août 2017

Réveil à une heure décente (c-à-d pas trop tôt) pour le petit-déjeuner qui ouvrait à 8:00. Et toujours la même qualité de service et de nourriture. Cette fois-ci, je me suis restreint pour ne pas tout prendre au buffet (et en laisser pour les autres). Le temps était plutôt gris et humide ce qui n'incitait pas à un départ précipité. J'ai enfilé la combinaison plastique avant de me mettre en route avec Gull, Didier, Jean-Marc et Ysaline pour le road-book "Mur d'Hadrien" modifié par Gull qui avait prévu un raccourci de plus ou moins 40 kms.

Nous avons eu quelques gouttes par ci par là mais rien de bien méchant comparé à ce que d'autres ont subi dans la journée. Il y avait un concours avec onze questions… pour ceux qui avaient eu la chance de recevoir le questionnaire car Paul avait oublié de le distribuer le matin ! Pour ma part, je ne pouvais pas participer vu que j'avais contribué à la préparation.

Le road-book commençait par un petit tour en direction de la côte en passant par une route de col pour arriver à Cockermouth, un nom de ville qui fait sourire les anglais à chaque fois qu'il est prononcé car "cock" signifie "bite" en français et "mouth" signifie "bouche", donc il ne faut pas beaucoup d'imagination pour visualiser ce que donne la concaténation des deux mots. En fait, la ville prend son nom de la rivière Cocker qui se jette dans la rivière Derwent. Mais c'est moins drôle. Il y avait ici la première question du concours.
Après avoir longé la côte, on arrive à Maryport, ancien port romain, pour une deuxième question. Puis on continue le long de la côte qui est assez belle, même à marée basse (je le souligne car Gull a absolument voulu faire comprendre à Paul que ça aurait été mieux a marée haute).

Après un retour dans les terres et quelques questions supplémentaires (3 et 4), nous nous sommes arrêtés à Bugh-on-Sands pour midi, dans un pub où nous avons retrouvés d'autres motards. J'ai commandé un "steak pie" et Paul est arrivé pendant qu'on mangeait, ce qui fait qu'on est resté avec lui jusqu'à ce qu'il finisse son repas. Il nous a raconté comment il avait souffert le matin pour aider Serge à chercher une batterie pour sa Ducati. Deuxième jour en Angleterre et je n'ai toujours pas mangé de "fish & chips".
Jean-Marc et Ysaline n'étaient pas avec nous ce jour-ci et je crois qu'ils ont préféré faire plus court mais se seraient perdus… en accusant le Tripy.

Nous sommes repartis du pub vers 14:00 en direction de Carlisle, une des villes les plus importantes de la région avec un château et une cathédrale que nous n'avons pas visités. Le temps était compté et nous avions prévu de visiter le musée de l'armée romaine et le site de Vindalonda. Un petit arrêt à Lanercost pour la question numéro 5 (ou était-ce 6 ?) avant de tomber sur le mur d'Hadrien avec la question numéro 6 (ou était-ce 5 ?). Il y a bien un motard qui est tombé à cet endroit avec sa toute nouvelle moto mais il s'était fait pousser par un automobiliste qui a reculé sans regarder derrière lui.

Après avoir longé le mur d'Hadrien, nous sommes arrivés au musée de l'armée romaine dont la visite nous a pris une heure et demie. J'ai surtout appris que la vie d'un soldat romain n'était pas de tout repos et que Rome avait une conception plutôt innovante pour s'assurer avoir une armée forte et motivée. Et la question numéro 7…
Ensuite, direction le site de Vindalonda qui fermait à 17:00, et il était 17:10. Bref, il était trop tard pour visiter ce site et, quand le road-book modifié de Gull faisait prendre un sens interdit, j'ai rebroussé chemin pour retrouver seul le road-book original que j'ai rattrapé à Haydon Bridge.

Encore une petite centaine de kilomètres pour rentrer à Keswick en passant par le chateau de Langley (question 8), le North Pennines AONB (question 9) et le chateau de Greystoke (question 10). J'avais enlevé le plastique lors de la halte de midi et je l'avais remis en quittant le musée en voyant les nuages et le ciel assombri au-dessus des montagnes. Les routes étaient bien mouillées et témoignaient d'une pluie récente. J'ai essayé de suivre une camionnette blanche dans la montée du col mais ce fut peine perdue. Et j'ai aussi failli me faire renverser par un &@#$!% en coupé Mercedes qui, en sortie de virage, s'est déporté sur la droite après avoir pris un virage trop vite suite à un dépassement osé. J'ai encore ses crissements de pneus dans les oreilles et son coffre sous mon nez.

J'ai coupé court à la fin du road-book car il commençait à pleuvoir et je n'ai donc pas revu le cercle de Castlerigg (question 11). Je suis arrivé à l'hôtel vers 19:00 ce qui m'a permis de prendre une douche et de m'installer au bar en attendant de passer à table. Gull et Didier sont arrivés une demie heure après moi. Paul, qui nous avait attendu 10 minutes au musée pensant qu'on n'allait pas rester pour la visite, était reparti pour nous attendre plus loin mais ne nous a pas revus puisqu'on avait pris un raccourci. Je crois qu'il est arrivé dans les derniers malgré le fait qu'il roule comme un pété avec sa camionnette Ford Transit de 130 chevaux dont il est fier comme un bar-tabac.

Le repas du soir était d'aussi bonne qualité que celui de la veille avec un choix à la carte différent. Le grand événement était la distribution des prix pour les heureux gagnants du concours... Tambours et trompettes, s'il vous plait. Et bien ce fut un peu la douche froide car Paul avait "oublié" de se procurer un premier prix. Non seulement ça, mais il n'y avait pas de deuxième prix ni de troisième prix. Bon d'accord, il n'y avait que 6 participants (la faute à qui ?) et c'est tout de même un nouveau qui a gagné (on se croirait presque chez Moto 80 si ce n'avait été la main innocente de Ysaline pour tirer le numéro gagnant).

Mardi 15 août 2017

Le 15 août n'est pas un jour férié en Angleterre, qu'on se le dise. Par contre, et on ne l'appris que dans la soirée en regardant les nouvelles à la télé, on commémorait à Whitehaven la tragédie de l'accident de la mine "William" où 104 personnes ont trouvé la mort en 1947. Cette petite ville minière était à la fin du road-book du jour, un road-book encore une fois fort modifié par l'ami Gull qui nous a montré un côté nouveau de son caractère, comme vous le verrez en lisant ce qui suit.

Les prévisions météo annonçaient une journée ensoleillée et, bien que le ciel était chargé ce matin, je suis parti sans avoir enfilé le plastique. Grosse erreur car, après à peine 5 minutes, il a commencé à pleuvoir. Gull s'est arrêté au bord de la route pour mettre sa veste de pluie et j'aurai dû en profiter pour faire de même. Nous sommes repartis pour faire le tour du lac de Thirlmere alors que la pluie s'intensifiait. La petite route le long du lac était par endroit inondée et une partie en travaux nous a obligés à faire un détour, tout ça sous la pluie.

Ca s'est un peu calmé alors que Gull nous amenait voir un village où il n'y a rien à voir ! C'est sérieux, le road-book modifié de Gull nous faisait faire un aller-retour vers Pooley Bridge où, effectivement, il n'y avait rien à voir. Nous avons donc rebroussé chemin pour reprendre le road-book au nord du lac de Ullswater que nous avons longé jusqu'à Glenridding avant de continuer sur Windermere.

Comme j'avais besoin de faire le plein, je suis parti devant en laissant Gull, Didier, Jean-Marc et Ysaline dans un embouteillage quelque part. Ensuite, je suis allé directement au Lakeland Motor museum après Newby Bridge où je les ai attendus. On avait déjà visité ce musée en 2009 (voir la journée du dimanche 21 juin dans mon compte-rendu de ce voyage) alors qu'il se situait à Holker Hall et devait déménager dans un site plus spacieux. A l'époque, nous n'avions pas le droit de prendre des photos, ce qui n'était heureusement plus le cas depuis le déménagement.
Nous avons d'abord mangé à la cafétaria avec Jean-Marc et Ysaline qui ne voulaient pas faire la visite du musée que Gull, Didier et moi avons parcouru en environ une heure. On y trouve rien d'exceptionnel en ce qui concerne les voitures mais la collection de vieilles motos et assez impressionnantes (voir album photo).

La prochaine halte au road-book modifié de Gull était la gare de Haverthwaite pour voir passer le petit train à vapeur. Un vrai gamin, ce Gull. Mais je le remercie car, moi aussi, j'ai apprécié ce petit retour en arrière dans le temps même si je n'ai jamais connu de locomotives à vapeur. Et je ne suis pas le seul vu le nombre de voyageurs qui sont descendus et montés dans les wagons lors de l'arrêt du train en gare (voir album photo).
Nous sommes restés environ une heure encore une fois avant de repartir. Le temps s'était fort amélioré et il ne pleuvait plus depuis notre arrivée au musée; le soleil avait même fait son apparition. Par contre, je me méfiais des intentions de Gull qui avait déclaré lors du repas qu'il voulait faire un saut vers Barrow-in-Furness car il n'y avait rien à voir (dixit Gull)… Comme je m'étais fait avoir le matin (Pooley Bridge), je ne comptais pas me faire avoir une deuxième fois…

A la première occasion, j'ai donc filé à l'anglaise (le terme est approprié) en direction du road-book original. Ca aurait dû être simple de se diriger avec la boussole du Tripy mais c'était sans compter sur les routes du pays qui serpentent entre les montagnes et ne sont jamais droites. J'ai ainsi parcouru un nombre incalculable de kilomètres (la prochaine fois que je fais ça, je mettrai le Tripy en mode enregistrement) sans vraiment savoir où j'allais. Et je me suis retrouvé à Eskdale Green, au pied du Hardknott pass avec ses pentes à 30%, devant un pub où s'étaient arrêtés une douzaine de motards du groupe. J'avoue que j'étais content d'avoir retrouvé le road-book et j'ai continué en direction de Whitehaven après une petite pause.

Arrivé sur une grande route, j'ai suivi les indications pour Whitehaven, puis Cockermouth et enfin Keswick pour arriver à l'hôtel vers 17:30. J'ai appris plus tard que Gull était en effet allé voir la ville sans intérêt simplement pour pouvoir comparer avec Charleroi que dorénavant, il apprécierait davantage. Didier qui le suivait aveuglément (ou presque) m'a confié le soir qu'il "s'était fait avoir" et, comme le corbeau de la fable, on ne l'y reprendrait plus. A voir… Gull nous a d'ailleurs répété plusieurs fois qu'on n'était pas obligé de le suivre et qu'on pouvait faire ce qu'on voulait.

De retour à Keswick, je comptais aller en ville et chercher des boulons de 6mm pour réparer une petite bricole sur la Moto Guzzi (un des supports du top case avait fait la belle). Mais comme il commençait à pleuvoir, j'ai préféré rester au bar de l'hôtel et boire une chope. Les good vibrations du V2 transversal avait aussi eu raison du cache de support Garmin installé sur le guidon mais pour ça, il aurait fallu avoir un vendeur d'accessoires GPS dans le groupe. Et bien justement… il y avait dans le groupe un certain Alain Spronck qui tient le magasin A.S.GPS près de Liège et qui m'a confirmé qu'il avait cette pièce dans son stock (mais pas avec lui) et que je pourrai la commander par internet dès mon retour.
Le repas du soir fut tout aussi bon que les précédents et je me suis un peu attardé au bar pour terminer la soirée.

Mercredi 16 août 2017

Environ 300 kms au programme pour rejoindre le port de Hull, c'est pourquoi le petit-déjeuner avait été avancé d'une demie heure ce matin. Les prévisions météo étaient excellentes, comme celles de la veille, mais au moins il faisait beau et sec cette fois-ci; pas de ciel menaçant ou de nuage sombre. Nous sommes partis vers 9:00 avec, encore une fois, un road-book modifié par Gull. J'avais pris la précaution la veille du départ de Belgique de copier tous les road-books sur mon Tripy ce que Didier n'avait pas fait. Par contre, je n'avais pas eu le temps de les comparer avec le road-book officiel de Europamoto, ce qui m'a valu plus tard de chercher un peu ma route.

J'ai suivi Gull pendant les premiers 100 kilomètres jusqu'au Green Dragon de Hardraw. On avait entre temps perdu et retrouvé Jean-Marc et Ysaline et on était suivi par un pété qui roule en Ford Transit avec remorque. J'ai ensuite continué seul sur le road-book de Gull qui empruntait l'autoroute jusqu'à ce que j'en ai marre de rouler à du 112 km/h. Je suis donc sorti de l'autoroute en suivant la boussole pour retrouver le road-book original, ce qui m'a pris un certain temps. Mais pas de frustration cette fois-ci car j'avais tout mon temps pour atteindre le port avec embarcation prévue à 16:30.

Par contre, quand je roule seul (ce qui m'arrive assez souvent), je n'ai guère envie de m'arrêter au restaurant pour manger. J'ai donc loupé la dernière occasion qui se présentait à moi pour déguster un fish & chips ce que je regrette maintenant. A une centaine de kilomètres de Hull, je me suis rabattu sur les sandwichs de la station essence où je faisais mon dernier plein. Je suis arrivé au port du roi Georges beaucoup trop tôt et le premier motard. Heureusement qu'il ne pleuvait pas - il faisait même plutôt beau - et l'attente n'a pas été trop pénible car j'ai pu discuter avec d'autres motards français, anglais et écossais (dont un qui roulait en Moto Guzzi T5, une ancienne moto de la police italienne) qui arrivaient au compte-goutte.

L'embarcation a eu un peu de retard et je me suis inquiété car je ne voyais pas Gull, Didier et Jean-Marc arriver. Ce n'est qu'une fois bien installé sur le bateau que je les ai vus sur le quai attendre leurs tours pour embarquer alors que je les observais avec une pinte de cidre à la main. Avant le repas du soir, Paul avait demandé qu'on se rassemble devant l'entrée du restaurant pour la photo de groupe. C'est un illustre inconnu irlandais qui a pris les photos dont vous pouvez voir le résultat ci-dessous.
Nous sommes ensuite passé au restaurant où le maître d'hôtel nous avait réservés un coin isolé à 80 pas du buffet (pas content le Gull), ce qui n'a aucunement diminué l'appétit des motards. Je me suis restreint cette fois-ci en ne prenant qu'une entrée, suivi de fromage et d'une glace comme dessert.

Jeudi 17 août 2017

La veille sur le bateau, le commandant de bord avait annoncé un retard d'une demie heure à l'arrivée suite à l'attente au port de Hull pour passer l'écluse et donc un départ plus tard que prévu. Cela nous a laissé le temps de flâner au restaurant pendant le petit-déjeuner, me contentant d'un café et de muesli avec des fruits. Il ne faut jamais abuser des bonnes choses, surtout quand elles sont mauvaises pour la santé; des œufs / bacon / saucisses / haricots / toasts bien gras tous les matins, ça ne pardonne pas !

Le débarquement a été beaucoup plus rapide en Belgique qu'en Angleterre 4 jours auparavant mais comme nous n'étions pas ensemble, je n'ai plus revu les copains. J'ai juste fait un arrêt devant la camionnette de Paul qui regardait passer tout le monde après avoir enfiler le plastique car, vous l'avez deviné, il pleuvait bien. Il est vrai que je m'étais arrêté à côté de Didier qui a essayé d'enfiler son pantalon de pluie avant d'abandonner en déclarant que ça l'énervait; mais de Gull et de Jean-Marc, pas de nouvelle.

Il a fallu redoubler d'attention sur l'autoroute car il n'a pas arrêté de pleuvoir ce qui réduisait la visibilité. En plus, les travaux causaient des ralentissements sur plusieurs kilomètres à deux endroits. Arrivé sur le ring de Bruxelles, le temps s'est nettement amélioré et j'ai fait les derniers kilomètres plus ou moins au sec après deux bonnes heures de route.

Ce fut un agréable voyage; il n'y a pas eu d'accident et pas de panne si on ne compte pas la batterie foutue de la Ducati ST3. Je regrette un peu de m'être laissé prendre par les road-books modifiés de Gull mais si je ne l'avais pas fait, je n'aurais pas non plus roulé un peu avec eux.

Epilogue

Notes

Les photos

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