les Alpes du 3 au 11 septembre avec Europamoto
Totalisateur: 40 024Partiel: + 3 217 = 43 241

Pour la description du voyage, je vous renvoie directement vers le document que Paul avait envoyé à tous les participants. C'était tellement bien fait que je ne pouvais pas ne pas le partager ! Il reprend :

Vraiment du beau travail !

Jour 1 - samedi 3 septembre

Parti de bonne heure de la maison pour un premier rendez-vous à Aische-en-Refail où Alain m'a rejoint avant de continuer par la E411 jusqu'à la sortie #26 (Neufchateau) en direction de Florenville pour le départ officiel à 10:00. C'est là que nous avons retrouvé le gros de la troupe. Plein de bonne volonté, nous avons commencé par respecter scrupuleusement les haltes culturelles indiquées sur le road-book.

En milieu de matinée, le Tripy 1 que j'avais emprunté à un collègue de bureau a montré des signes de faiblesse (batterie faible). Déjà que j'avais abandonné le mien pour cette même raison, ce n'était vraiment pas de chance. J'ai profité de la halte à midi pour installer mon Garmin mais le parcours calculé ne correspondait pas au road-book Tripy (j'ai compris en cours de route que j'avais coché la case " back to start ").

Après avoir corrigé ce petit détail, l'itinéraire du Garmin semblait suivre le même tracé que le Tripy. J'ai voulu faire le malin à un moment en croyant prendre un raccourci et je me suis retrouvé seul en direction de Toul à partir duquel je suis monté sur l'autoroute pendant plusieurs dizaines de kilomètres. J'avais donc perdu les autres avec aucune chance de les retrouver et je suis arrivé à La Bresse vers 17:00 après avoir hésité dans Gerardmer où se déroulait une compétition sportive, genre triathlon.

L'accès au parking souterrain de l'hôtel présentait quelques difficultés pour y descendre à moto (heureusement qu'il ne pleuvait pas) et aussi pour le retrouver à partir de la réception et il y faisait noir comme dans un tunnel. J'ai retrouvé Henri avec qui je partageais la chambre et je suis allé faire un tour en ville pour acheter un tour-de-cou que je n'ai jamais eu l'occasion d'utiliser ensuite.

Jour 2 - dimanche 4 septembre

J'ai commencé par aller faire le plein avant d'attendre les autres devant l'hôtel (alors que eux m'attendaient à la sortie du parking souterrain). Paul, qui roulait en camionette, m'avait gentiment prêté son Tripy 2 ce qui fait que j'ai pu suivre les road-books pendant le reste du voyage, sans la crainte de me perdre au cas où je me retrouverai seul, ce qui est arrivé à plusieurs reprises.

Nous avons pris la route des crêtes où on a pu s'amuser un peu avant les lacets en pavés du Grand Ballon et l'entrée en Suisse. Nous avons fait une pause café à la fromagerie " Tête de Moines ", où certains en ont profité pour goûter au fromage et à de la charcuterie. De mon côté, je me suis fait préparer un sandwich au fromage en prévision du pique-nique.

Nous nous sommes arrêtés dans une petite ville pour le repas de midi, sur une place ombragée, après quoi nous avons pris la direction de Montreux. Aux environs de Gruyère, le groupe s'est scindé en deux avec une moitié qui a préféré suivre le road-book alors que l'autre moitié s'en est écartée pour faire un détour par Chateau d'Oex et Aigle et ainsi éviter la foule autour du lac Léman. Et ils ont eu raison car la circulation était vraiment pénible en ville. En sortant d'Evian-les-bains, Alberto et Didier sont allés chercher de l'essence alors qu'Alain et moi continuions notre route pour sortir des agglomérations.

Nous sommes arrivés à l'hôtel à quelques minutes d'interval et après le demi-groupe qui avait fait une entorse au road-book.

Jour 3 - lundi 5 septembre

Mauvaise nouvelle : il pleuvine et les nuages sont très bas. J'avais déjà enfilé mon plastique alors que Didier hésitait encore mais il n'a pas fallu longtemps pour le convaincre. Nous sommes partis très sagement car la visibilité était fort limitée par endroit et les routes étaient bien mouillées. Notre première halte s'est faite au barrage de Roselend alors que la pluie avait diminué. En continuant la route, je n'ai pas daigné m'arrêter au petit bistrot devant lequel s'étaient garés Claude et Alberto. Mal m'en a pris car il parait que la cuisine était bonne.

Au lieu de ça, nous nous avons diné à Bourg-Saint-Maurice avant de continuer la route vers le col de l'Iseran. Je ne sais pas ce qui m'a pris en bas, mais je trouvais cette route tellement belle que j'en ai profité pour angler un peu et j'ai pu apprécier la bonne volonté de ma petite Honda. J'ai d'ailleurs fait de même dans la descente pour arriver à Lanslebourg en passant rapidement à côté de Bonneval-sur-Arc où plusieurs motos étaient garées. Je crois que j'ai bien fait de ne pas m'arrêter là car des plaisantins se sont amusés à permuter les casques et les gants d'une moto à l'autre. Petit problème de maths : avec 20 motos, 20 casques et 40 gants, calculer le nombre de permutations possibles. Vous avez 10 minutes pour répondre.

Arrivés à Lanslebourg, certains ont eu des difficultés à trouver le parking de l'hôtel malgré les indications on ne peut plus claires du road-book. Le soir, j'ai discuté avec un autre Henri qui a l'habitude de réparer les batteries du Tripy 1 et qui m'a aussi dit qu'il existait un câble d'alimentation sur la prise de 12V (prise allume cigare) mais qui n'était malheureusement plus disponible.

Note : de retour à la maison, j'ai fait une petite recherche sur internet et j'ai trouvé le magasin AS-GPS qui peut fournir des batteries de remplacement pour 54 euros et ce fameux câble pour 49 euros. Je me suis empressé de commander ces deux pièces car il n'en restait pas beaucoup.

Jour 4 - mardi 6 septembre

Bonne nouvelle : il ne pleut pas. Cette deuxième étape dans les cols se présente plutôt bien avec des noms bien connus : Télégraphe, Lautaret, Galibier, Izoard, Euboux-sur-l'Effrain, etc. Je suis parti en solitaire ce matin-là pour rouler cool sans trop forcer. Je me suis d'ailleurs fait doubler par pas mal de motards, parfois de manière assez risquée malgré le fait que je serrais bien ma droite. Dans la montée du Galibier, je me suis arrêté pour prendre quelques photos et me faire prendre aussi en photo par GriffePhotos. Arrivé en haut, j'y ai retrouvé Claude et Alberto ainsi que Jacques, Willy et Didier (Henri m'avait déjà rejoint dans la montée).

A l'entrée du tunnel côté Lautaret, nous nous sommes arrêtés pour un café-chocolat chaud car il ne faisait que 7°C là-haut. Nous avons dîné un peu plus loin, en descendant de l'Izoard, chez Marius. En repartant, la branche réactionnaire du groupe (c-à-d ceux qui ne suivent pas fidèlement le road-book) a préféré faire un crochet par Saint-Véran pour admirer les cadrans solaires. Alberto, Willy et moi avons opté pour continuer et ce n'est qu'en arrivant à Jausiers qu'on a été tenté par un petit détour par le col de la Bonette. Bien qu'on l'ait déjà fait à maintes reprises, c'est toujours un plaisir de passer par là.

Nous sommes arrivés à l'hôtel en fin d'après-midi après une solide journée de montées et de descentes.

Jour 5 - mercredi 7 septembre

Température prévue au-dessus de 30°C, soit très chaud pour rouler à moto. J'ai pris la direction du groupe un peu après le départ, tout simplement parce que je roulais en deuxième position derrière Alberto et qu'il s'est engouffré dans un parking après quelques centaines de mètres. Le petit groupe de révolutionnaire (entendez ceux qui dénigrent le labeur du préparateur de road-books) ayant décidé de " faire la Bonette ", je suis parti en direction du col de la Cayolle avec Alberto, Claude, Didier et Henri (et peut-être bien Alain mais je ne me souviens plus). Bourrés d'optimisme, nous nous étions donnés rendez-vous au cold de Turini pour dîner.

Paul avait prévu un itinéraire raccourci pour ceux qui ne voulaient pas affronter le col de Turini mais, à ma connaissance, personne n'a choisi cette option (et j'aurais donc pu économiser mes efforts pour l'élaboration de ce road-book B). La route nous a amenés jusqu'au village de Roubion que Claude, Alberto et Didier ont voulu visiter et puis ont décidé de rester pour manger tandis que je continuais comme prévu en direction du col de Turini. Vers 13:00, alors que je n'étais qu'à Valdeblore et à quelques 35 kilomètres du but, je me suis arrêté pour manger après avoir été rejoint par Henri.

Nous sommes arrivés vers 14:00 au col de Turini où Jacques et Willy nous attendaient depuis plus d'une heure mais avec une bonne avance sur le reste. Après que Henri et moi eûmes fait le tour du mont Ticul (adjacent au massif de l'Authion) par la D68, nous sommes descendus dans la vallée par une route en lacets très serrés. Les autres qui entre temps étaient arrivés au col et faisaient aussi le tour du mont, ont préféré éviter Nice et rejoindre Castagniers par des petites routes encore plus tortueuses, apparemment pas des plus faciles à négocier (bien fait ! Ca leur apprendra à ne pas suivre le road-book). J'ai réussi à perdre Henri à l'entrée de Lucéram alors qu'il m'avait auparavant semé dans la descente. J'ai donc fait la traversée de Nice tout seul pour arriver à l'hôtel et prendre le temps de remplacer l'ampoule de feu arrière que Henri m'avait signalée comme défectueuse.

Jour 6 - jeudi 8 septembre

Deuxième journée avec des températures au-dessus de 30°C. En plus, on devait traverser Cagnes-sur-mer et Grasse ce qui ne m'enchantait guère. Comme la moitié du groupe avait oublié de faire le plein la veille, ceux-là ont dû partir devant et faire un détour par la pompe la plus proche alors que je partais avec Henri et Didier quelques minutes plus tard. En arrivant sur Cagnes-sur-mer, j'avais perdu Henri et Didier dans la circulation et j'ai aussi réussi à me tromper de route en ville, ce qui fait que je ne savais plus qui était devant ou derrière.

En arrivant à Saint-Paul-de-Vence, je me suis garé bien en vue à l'entrée de la ville. Je n'ai pas dû attendre longtemps pour voir Claude et Alberto qui m'ont rejoint sur le petit parking. Nous sommes ensuite allés faire un petit tour en ville à pied où nous avons croisé plusieurs motards du groupe. La ville mérite certainement la visite mais les magasins sont des attrape-touristes. Notre visite s'est terminée à la terrasse d'un café et sans achat de souvenir.

En arrivant sur Grasse, j'avais zappé la parfumerie recommandée par Didier et j'avais aussi perdu Claude et Alberto qui ont souvent roulé devant à une allure trop rapide pour moi. Je les ai retrouvés avec Henri à l'entrée de Gourdon un peu avant midi. Nous avons visité le village où Didier, Jacques et Willy se prélassaient en terrasse d'un café. Nous avons suivi leur exemple en posant nos fesses en terrasse d'un restaurant en face du parking. Nous avons été rejoints par Paul qui s'était informé par téléphone de l'endroit où nous étions et aussi par plusieurs autres motards du groupe, dont Didier, Jacques et Willy.

En repartant, je me suis retrouvé devant les autres jusqu'à Combs-sur-Artuby où nous avons fait une pause café/bière. Nous y avons retrouvé Philippe, Noëlle, Xavier et d'autres, ainsi que Paul qui ne traine pas avec sa camionnette. Quelques kilomètres plus loin, nous nous sommes arrêtés aux balcons de la Mescla, toujours avec Paul qui a paniqué car il croyait avoir oublié son appareil photo au café. Et alors que Claude et Alberto avait décidé de rebrousser chemin pour aller le récupérer et aussi faire les gorges du Verdon par l'autre rive (pas bien de sortir du road-book) et admirer les vautours, Paul a retrouvé son appareil photo derrière son siège dans la camionnette.

De mon côté, j'ai préféré continuer tranquillement ma route pour rejoindre Les Salles à allure modérée et, même si je n'ai pas vu de vautours, j'ai bien profité des vues splendides qu'offrent les gorges du Verdon. Quand je suis arrivé à l'hôtel, Henri avait quant à lui bien profité de la piscine et se dorait au soleil sur un banc.

Jour 7 - vendredi 9 septembre

Au tout début de ce voyage, il avait été question de prendre le petit-déjeuner ensemble et malgré les efforts pour trouver un consensus, je dois avouer que je m'en battais l'œil. Entendez par là que, comme je me réveille assez tôt par habitude, je n'allais pas poireauter une heure dans la chambre à attendre que les autres sonnent le rassemblement. Et je n'étais d'ailleurs pas le seul dans ce cas car, dès le premier jour, j'avais retrouvé Willy à 7:15 dans la salle de restaurant alors que le rendez-vous avait été fixé à 8:15.

A partir de ce premier jour, j'étais donc souvent un des premiers à descendre prendre le petit-déjeuner et il m'arrivait même d'avoir terminé avant que les plus paresseux fassent leur apparition.

C'est donc en compagnie de Henri (aussi un matinal) que je suis parti ce matin-là. Nous nous sommes séparés assez vite car, étant parti devant, il en a profité pour visiter la ville de Moustiers-Sainte-Marie (sans prévenir) tandis que je roulais tranquillement me croyant derrière lui. Nous avons eu droit à deux déviations importantes ce jour-là. La première en arrivant sur un pont sur la D900C et qui nous a fait faire un détour d'une vingtaine de kilomètres par une petite route et le col des Garcinets et la deuxième en fin de journée dans le Vercors. Le road-book nous amenait au lac de Serre-Ponçon avant de piquer sur Gap et continuer vers Valence et Grenoble. Juste après Glandage, nous avons descendu les gorges des Gats qui, comme le panneau l'indiquait, est une route formidable. Avant l'arrivée sur Die, je me suis arrêté pour manger dans un petit-restaurant à Chatillon-en Diois où j'ai été rejoint par les deux Luxembourgeois. A un moment donné, j'ai vu passer Didier, de dos, qui sortait d'une rue de la vieille ville, mais je n'ai pas eu le temps de l'appeler.

Après midi, l'itinéraire nous amenait au col de Rousset pour rentrer dans le Vercors. Arrivé à Saint-Eulalie-en-Royans, j'ai fait mine d'ignorer un panneau de signalisation qui indiquait que la route par les gorges de la Bourne était fermée. Et, quelques kilomètres plus loin, la route était effectivement fermée avec impossibilité de passer. J'ai bien essayé de trouver un autre chemin avec l'aide de mon Garmin mais celui-ci a voulu me faire emprunter des chemins de terre alors j'ai renoncé et ai rebroussé chemin. La déviation passait par les Petits Goulets et les Grands Goulets, lesquels sont malheureusement fermés depuis quelques années et remplacés par un long tunnel qui mène à la D518 pour ensuite rejoindre Villard-de-Lans.

Je commençais à m'inquiéter de tomber en panne sèche ; j'avais calculé que je pouvais rejoindre l'hôtel sans problème mais, avec toutes ces déviations, c'était moins sûr. J'ai donc été bien content de trouver une pompe sur la route, bien cachée dans un renfoncement de la paroi. Je suis arrivé à Sassenage en milieu d'après-midi alors que Paul était déjà sur le parking avec sa camionnette qui perdait de l'eau. Il avait roulé depuis le matin avec une pompe-à-eau cassée et avait dû remettre de l'eau dans le radiateur tous les 10 kilomètres.

Jour 8 - samedi 10 septembre

Cette fois, j'ai attendu les autres avant de partir le matin mais ça n'a servi à rien : dès les premiers kilomètres dans Grenoble, j'ai perdu les autres à un feu rouge et je ne les ai plus vus de la journée. Il parait que je serais passé à côté de Claude à une station essence mais je ne l'ai pas vu. En descendant sur Chambéry, je me suis fait doubler par trois motards du groupe qui ont ensuite fait une erreur de routage et se sont embarqués sur l'autoroute en direction de Albertville. Comme quoi, il faut aussi rouler avec sa tête.

Après avoir longé le lac du Bourget et grimpé dans la montagne, je me suis arrêté à Saint-Maurice-de-Rémens faute d'avoir trouvé le MacDo à la sortie d'Ambérieu. J'ai rejoint les deux Luxembourgeois en terrasse du restaurant "Le Saint Rémens" où nous avons très bien mangé avec un service complet (entrée, plat, fromage et dessert) pour 13,50 euros. Pendant le repas, j'ai vu passer Claude et Didier suivis quelques minutes plus tard par Alberto à vive allure.

Après le repas, j'ai continué ma route sans m'arrêter (sauf pour prendre de l'essence) jusqu'à Couches et notre hôtel du soir. Encore une fois, Paul était déjà là et avait même eu le temps de faire trempette. Et sa camionnette perdait toujours de l'eau.

Lors du repas du soir dans la très belle cave voutée de l'hôtel, nous étions déjà huit à table quand Didier est arrivé. Nous aurions pu, et dû, nous serrer un peu pour lui trouver une place… Je regrette de ne pas avoir eu le bon réflexe.

Jour 9 - dimanche 11 septembre

Dernier jour de ce voyage et, après une bonne nuit de sommeil, j'étais en forme pour les 550 kilomètres qui m'attendaient. Ayant fini mon petit-déjeuner alors que Didier et Alberto étaient toujours dans leur chambre, peut-être très occupés… J'ai donc décidé de ne pas les attendre et suis parti seul vers les 8:00. Suite à la veille et l'avant-veille quand j'avais déjà roulé seul et vu que ma moto ne serait plus à sa place dans le parking, j'ai pensé que les collègues auraient compris que j'avais pris la poudre d'escampette.

J'ai roulé tranquillement pendant presque 5 heures avant de m'arrêter pour prendre de l'essence, tout en calculant que, si je faisais une moyenne de 80 km/h, il faudrait ce temps-là pour être rejoint par les autres s'ils roulaient à du 100 km/h de moyenne. A vérifier car je n'ai jamais été rejoint. Bon, il est vrai que Paul avait écrit dans son programme qu'il ne fallait pas dépasser le 90 km/h le dernier jour, mais ce serait bien la première fois que les participants au voyage prendraient ses recommandations en compte.

Question déviation, il y a bien eu plusieurs panneaux m'avertissant que la route entre Brienne-le-château et Montier-en-Der était fermée mais, comme c'était un dimanche, il s'est avéré qu'il était possible de passer quand même. Je me suis arrêté pour manger à Le Chesne et je n'ai vu personne passer pendant l'heure du repas. J'ai donc décidé de rentrer directement à la maison plutôt que passer par Paliseul ce qui m'aurait fait faire un détour d'une bonne cinquantaine de kilomètres. Avec mon Garmin au guidon, j'ai pris la direction de Poix-Terron, Lausnois-sur-Vence puis des petites routes pour rejoindre Rouvroy-sur-Audry et la frontière belge à Bruly, là où Henri, Gull et Didier se sont faits flasher lors de notre départ pour le voyage en Lozère. En passant, j'en ai profité pour voir si le panneau d'entrée en agglomération était vraiment caché comme le prétendait Gull (qui va se retrouver en prison bientôt). Ensuite, retour habituel par Couvin, Florenne, Mettet, etc. jusqu'à la maison où je suis arrivé vers 16:30.

J'aurais eu le temps de passer par Paliseul mais ces 9 jours de moto m'avait bien fatigué et j'étais content d'être rentré.

Petit problème de maths

Combien de temps faudra-t-il à Alberto pour rattraper François si celui-ci roule à du 70 km/h de moyenne et part 1 heure avant Alberto qui roule à du 80 km/h de moyenne ?

Question subsidiaire : en sachant qu'Alberto se sera fait flashé à du 57 km/h à une entrée de village toutes les heures, quelle économie aurait-il pu faire s'il avait pris un abonnement forfaitaire de 250 euros pour la journée ?

P.S. Voila à quoi je joue quand je roule seul à moto ! Ca me déconcentre un peu de la conduite alors je ne roule pas trop vite.

P.P.S. Le forfait journalier de 250 euros pour un petit excès de vitesse, n'est-ce pas une bonne idée ?

Conclusions

Que retenir de ce voyage ? Il a fait beau et chaud. Trop chaud même. C'était bien organisé ; il n'y a pas eu de couac, les hôtels étaient bien, les kilométrages journaliers étaient raisonnables. L'ambiance était bonne ; il n'y a pas eu de disputes ou de propos déplacés. C'est vrai que j'ai souvent roulé seul, le plus souvent par choix mais aussi par obligation quand je ne voulais pas suivre un groupe qui roulait trop vite à mon goût.

Que retenir de la moto ? Cette petite Honda CBF600 SA de 78 ch se comporte très bien sur toutes les routes : elle est confortable quel que soit le revêtement, le moteur reprend à partir de 2000 tr/min (très utile en sortie de lacet) et les accélérations sont franches entre 5000 et 10000 tr/min. Elle manque peut-être un peu de pêche entre 2000 et 4000 tr/min ce qui explique que je perdais du terrain sur les gros Twin en sortie de courbe. Mais comme je n'avais pas envie de la brusquer, je laissais faire et ai préféré favoriser la consommation qui tournait autour des 4,5 L/100. Cela me permettait de parcourir 400 kms entre chaque plein ce qui est fort appréciable, surtout quand les pompes sont rares.

Que retenir des lieux visités ? La France profonde est toujours aussi belle, aussi bien les grands espaces que les montagnes ou les petits villages isolés. On s'en met plein la vue et, de mon expérience, essayer de capturer les paysages en photo demande un certain don que je n'ai pas. Je me contente donc d'admirer en roulant si je suis en mode " touriste " ; il m'arrive de temps en temps d'être en mode " sport " dans quel cas je fais plus attention à la route… En suivant fidèlement les road-books préparés avec soin, nous avons parcouru un peu plus de 3200 kms et passé plus de 20 cols avec un nombre incalculable de lacets.

Quand je flânais sous le soleil, il m'est arrivé de rêver d'être au volant d'un petit cabriolet, genre ancienne Peugeot 504 ou nouvelle Fiat 124, avec une belle femme à mes côtés (Christine, bien entendu) et je me suis dit que, dans quelques années quand je ne serai plus capable de rouler à moto, c'est bien ça que je ferai. Je devrai sans doute attendre encore quelques années si je prends exemple sur Willy qui, à 78 ans en novembre, roule encore sur sa GS.

Et à propos de GS, j'ai relevé le nombre de participants qui roulaient en BMWs. La conclusion est qu'il y en a trop ! Avec 17 GS et 7 autres BMs, cela fait un taux élevé de 60%. Pas encore au niveau du régiment de Panzers de Moto80 mais ça s'y rapproche. Sinon, on retrouve quelques Ducati, Honda, Suzuki, Triumph, et Yamaha mais rien d'exotique ce qui me fait penser que j'aurai dû venir avec ma Moto Guzzi.

Par contre, j'ai pesté contre les Camping-cars et Motor-homes qui véhiculent de vieux pensionnés qui ne savent pas conduire. En plus, ils polluent le paysage car ils se garent n'importe où. Petite anecdote racontée par des collègues : lors de l'avant-dernière journée, sur la route entre Saint-Eunémie-en-Royans et Villard-de-Lans, un grumier (et non un grutier comme j'avais compris quand on m'a raconté l'histoire) qui descendait a été bloqué par un camping-car qui montait et qui n'arrivait pas à faire marche arrière. Les motards ont pu passer sans problème mais à l'heure qu'il est, le camion et le camping-car sont peut-être toujours bloqués.

Nous n'étions pas les seuls touristes à moto ; nous avons vu beaucoup d'allemands, de suisses et d'autrichiens en plus des français. Nous avons aussi rencontré quelques clubs autos comme des Porsches, MGs, Renault 4CV, etc. Il ne faut pas oublier les vélotiers dans les montées de cols et plus rarement dans les descentes. Les marcheurs, quant à eux, étaient le plus souvent en dehors des routes goudronnées. Seules les marmottes restaient cachées.

Festival de travaux: nous avons eu droit à des travaux quasiment tous les jours avec un point d'orgue le septième jour entre Les Salles et Grenoble où une première route barrée nous a fait faire un détour de 20 kms et une deuxième route barrée nous a fait rebrousser chemin. Sinon, certaines routes barrées ne l'étaient pas du tout et on pouvait passer facilement, et nous avons eu aussi beaucoup de circulations alternées contrôlées par des feux.

J'ai tout de même pris quelques photos réussies avec mon petit Sony DSC-HX9V ; elles sont visibles sur Google Photos (patience ! Ca peut prendre du temps).
Il y a aussi les photos des copains dont voici les liens :

En plus, il est possible de recevoir contre paiement les photos de GriffePhotos dans la montée des cols du Galibier et de l'Izoard. Le plus simple est d'aller chercher les photos du mardi 6 septembre 2016 en choisissant "le col du Galibier (côté Maurienne)" et "le col de l'Izoard".

Et si vous voulez laisser des commentaires ou apporter des précisions sur mon compte-rendu, vous pouvez le faire en cliquant sur Voyages.

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