Les Dolomites |
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Allez voir aussi les photos de Alberto et, pourquoi pas, son compte-rendu extrait de son blog... Attention ! Les jours sont racontés par ordre chronolique inversé.
Après quelques nuits de sommeil troublé à cause de l'anticipation du voyage, j'arrive le premier au rendez-vous de 7h30 à l'AC de Bierges sur la E411, suivi de peu par Didier puis Philippe. Henri, Bernadette et Alberto s'étant donnés rendez-vous de leurs côtés à Philippeville, nous prenons la direction de Bastogne que nous rejoignons en 1h20. Le GO de Moto80 nous attend pour distribuer le road book du voyage et nous nous attablons pour le petit-déjeuner. Déjà, notre petit groupe se retrouve au complet et nous n'attendons pas longtemps pour prendre la route.
Ce premier jour est assez pénible car nous découvrons un road-book de piètre qualité et qui n'a vraisemblablement pas été reconnu à l'avance. Ceci s'est avéré tout au long du voyage avec:
Le pire est vraiment ces indications sur le road book qui ne se trouve pas sur la route; par exemple: "suivre la direction Mossingen" alors qu'aucun panneau n'indique cet endroit ou encore mieux, donner l'adresse de l'hotel sans aucune indication pour le trouver. Il parait évident dès ce premier jour que le road book a été tracé sur une carte Michelin sans se donner la peine de vérifier l'exactitude. Seuls ceux qui avaient un GPS s'en sont bien sortis mais on se demande alors à quoi peut servir le road-book. Et pourquoi ne pas avoir utilisé via-Michelin ? Cela aurait permis d'avoir des indications fiables ainsi que les travaux en cours. Pour illustrer ce propos, je me suis amusé à refaire une partie du road-book de la première journée et le résultat est probant: voyez plutôt.
Bref, maintenant que j'ai râlé un bon coup, je me sens mieux et je peux poursuivre ma route.
Nous arrivons donc à l'hotel Stern à Mindelheim vers 19h30 après avoir perdu Alberto, Henri et Bernadette en cours de route. Nous sommes loin d'être les derniers qui arriveront 3 heures plus tard et, à part ces difficultés avec le road book, la journée s'est passée sans encombre.
Petite anecdote du jour: Alberto a perdu ses lunettes pendant 3 heures ce qui a fourni un bon sujet de discussion pour la soirée.
Première difficulté de la journée: trouver la bonne route pour quitter la ville (très fort ce road book !) mais une fois que c'est fait, nous roulons sur de belles routes en direction du sud.
Notre premier arrêt se situe près de Füssen où nous voulons visiter le chateau de Neurschwanstein (à vos souhaits) mais il n'est possible de s'en approcher qu'à pied. Comme nous ne nous sommes pas inscrits à un club de marche, nous préférons faire une simple pause en discutant un peu. Didier a bien essayé d'atteindre le chateau à moto mais il a dû essuyé les colères d'un garde-chiourme qui le menaçait de sa pelle et de son rateau et a presque failli devoir payer 100 euros d'amende.
En traversant l'Autriche, nous sommes surpris par le prix "intéressant" de l'essence et en profitons pour faire le plein. Par contre, les routes autrichiennes sont fort encombrées et nous profitons pleinement des avantages de pouvoir rouler à moto en dépassant les files.
Encore une fois, nous perdons Alberto qui décide de rouler en tête quelques kilomètres avant un changement de direction. L'effort de coordination pour se retrouver est en démesure comparé au résultat obtenu mais on finit quand même par se retrouver et pour manger au MacDonald du coin. Les premiers signes d'orage se dessinent avec une petite dispute quand à l'utilisation de la cagnotte pour payer les repas... Cette cagnotte, qui avait été mise en opération le premier jour, sera vite abandonnée dès son épuisement (donc pas renouvelée).
Une fois qu'on quitte le grand axe vers Innsbruck pour piquer vers l'Italie, nous avons droit à des routes plus intéressantes et moins chargées. Notre première rencontre avec les Dolomites se fait par le col Passo del Rombo qui est payant (ça, c'était une surprise). Ce sera le premier d'un nombre incalculé de cols, chacun ayant son charme bien particulier. Passé le col pour redescendre dans la vallée côté italien, nous retrouvons la circulation qui atteint son paroxysme à Bolzano. Bien guidé par Didier, nous trouvons vite la sortie de la ville pour parcourir les derniers kilomètres qui nous conduisent à notre hotel pour trois nuits.
Petite anecdote du jour: le barman de l'hotel a considéré que Alberto devait être le chef du groupe (le "capo") et lui a proposé de la marchandise de contrebande. Alberto, lui, était fier comme un bar-tabac.
Au programme de la journée: un petit tour dans les environs de Cortina, station de ski hupée et réputée. Le matin, les paysages et les routes étaient typiques des Dolomites avec des montagnes aux parois verticales et aux sommets plats ainsi que de belles routes larges et recouvertes d'un revêtement impeccable. L'après-midi, cela ressemblait plus aux bonnes vieilles Alpes qu'on connait bien avec ses montagnes coniques et ses chemins de chèvre.
Depuis deux jours, Didier nous avait vanté les mérites de la meilleure pizza du monde préparée dans un restaurant à Arabba. Cela faisait deux jours donc que nous salivions comme des limaces à l'idée de déguster un festin et c'est alors qu'il nous anonça qu'il ne connaissait ni le nom de la pizzeria ni son adresse. Nous nous sommes donc arrêtés au hasard dans un endroit d'où nous pouvions surveiller les motos tout en mangeant notre pizza. Personne n'a osé demander au patron si c'était bien lui qui faisait les meilleures pizzas du monde !
Si le pilotage de la matinée a consisté principalement à négocier les grands virages tout en slalomant entre les véhicules de toutes sortes, celui de l'après-midi était plutôt axé sur l'escalade en montagne sur des routes étroites et bosselées mais presque désertes. Le pied, quoi !
Lors d'un arrêt de la matinée ou peut-être à la pizzeria, Philippe a fait un sondage rapide pour savoir qui préférait les Dolomites et qui préférait les Alpes (classiques). A son grand regret, Henri et moi nous sommes prononcés en faveur des Alpes et il a passé le reste de son temps libre à essayer de nous convaincre que les Dolomites étaient mieux, déçu qu'il était de notre réponse et pensant qu'on n'aimait pas les Dolomites. Encore le soir, au bar aprés le souper, il nous avouait sa déception quant à notre préférence. Si on a peur de la réponse, faut pas poser la question !
Petite anecdote du jour: le petit chat de Philippe mais qui appartenait à son voisin a été récupéré par le voisin en question, au grand désarroi de Renata.
Le 6 septembre, c'est le jour d'anniversaire de Alberto. Autant le dire tout de suite comme ça tout le monde est clair sur la suite des évènements.
Le road book nous emmenait sur Bolzano par la chouette petite route qu'on avait prise deux jours auparavant. Aprés le passage difficile dans la ville et après avoir finalement trouver la bonne route pour sortir, nous nous sommes retrouvés sur la route de Merano en passant par le col passo di Mendola. D'une manière ou d'une autre, deux groupes se sont formés: Didier et Philippe d'un côté, Henri et Bernadette, Alberto et moi de l'autre. Nous nous sommes retrouvés par hasard à Merano où nous avons déjeuné avant de prendre la route de Thuins.
Sur la route du retour et avant de retraverser Bolzano, nous nous sommes arrêtés pour - enfin - déguster une glace offerte par Alberto. Ce n'était pas vraiment de la glace artisanale comme on l'avait espérée mais, bon, c'était mieux que rien (et de toute façcon, je me suis rattrappé deux jours plus tard en mangeant deux glaces avant le souper, na !).
Pour rentrer à l'hotel, Didier, Alberto et moi avons un peu fait la course sur une petite route viroleuse à souhait. Même qu'une sportive qui est arrivée en chemin n'a pas pu nous dépasser tellement qu'on roulait bien. Par contre, dans la montée, une camionnette pick-up nous a donné une petite leçon d'humilité en nous montrant comment prendre les virages à fond de balle.
Anecdote du jour: Henri a perdu son appareil photo dans la descente sur Merano. Ca aurait pu être pire car il en manquait de peu que lui tombe avec, suivi de Bernadette et de la Tiger. Deux gentils motards qui passaient par là les ont sauvés de la dégringolade dans le ravin !
Mercredi était le jour de transfert dans l'autre hotel: il nous faut rejoindre Bormio par la route touristique avec, comme première halte la ville de Trento.
A partir de Trento, j'ai décidé de continuer seul la route vers Bormio. J'avais besoin de rouler à mon rythme et sans me pré-occuper des autres. C'est surprenant la pression que cela donne de devoir rouler en regardant sans cesse derrière soi pour voir si tout le monde est là. Surtout quand le deuxième (Philippe Kicoloku) ne se soucie guère de s'assurer que le troisième suit toujours...
Bref, vers les 11h00, je suis parti tout seul et, après avoir perdu quelques minutes dans Trento pour trouver la bonne route, j'ai roulé tranquillement jusqu'à Bormio où je suis arrivé vers 15h30. En route, je n'ai pas manqué d'aller voir la cascade de 100m de haut, beaucoup plus impressionnante en vrai que sur la photo. Par contre, j'ai volontairement "oublié" de manger afin de réparer (si c'est possible) les extravagances des jours précédents... mais aussi parce que je me sentais bien en roulant et que je n'avais pas envie de m'arrêter.
A noter la superbe montée vers le col passo di Gavia sur une route très étroite et avec des virages en épingles à cheveux comme je n'avais jamais vu avant. La descente était pas mal non plus avec, pour pimenter la chose, quelques rencontres avec les véhicules qui venaient en sens inverse. Une vraie route de Trail, quoi !
Etant arrivé à l'hotel le premier, j'ai eu tout le temps pour me mettre à l'aise et me balader à pied dans la ville; il faisait beau et je me suis assis sur un banc en regardant passer le traffic. J'étais bien. Je me suis fait la reflection que cette passivité ne m'était pas arrivée depuis bien longtemps. Ce n'est ni de la paresse, ni de l'ennui, mais tout simplement un état de repos bien mérité. J'étais zen.... ou presque.
En effet, comme j'avais tout de même abandonné les autres à Trento, je me sentais un peu coupable envers eux. Surtout quand j'ai reçu des SMS de Didier, Henri puis Alberto me demandant où j'étais passé puis en me fixant des rendez-vous sur l'itinéraire. Heureusement que les copains ne sont pas rancuniers et qu'ils ne m'ont pas fait de reproches quand on s'est retrouvés à l'hotel. Néanmoins, pour essayer de me faire pardonner, j'ai offert l'apéro au bar en face de l'hotel où Christian et Michelle se sont joints à nous. En voila un drole de castar ! Ses interventions dans la conversation (qu'il dirigeait aussi d'ailleurs) nous ont fait bien rigoler. A noter que, en plus d'être un Ducatiste passionné, il aime bien se moquer des BMWs.
Anecdote du jour: le 4x4 de Moto 80 n'a pas pu négocier certaines épingles à cheveux dans la montée vers le col passo di Gavia à cause de la remorque. Michel a dû sortir de voiture et faire sauter la remorque à la main pour pouvoir continuer. Heureusement, il n'y avait pas encore de moto sur la remorque.
"Café, café, café" est la phrase qu'on entendra chaque matin à l'hotel Posta de Bormio. Cet hotel a ceci de particulier que la serveuse a été clonée en deux exemplaires avec, apparement, quelques erreurs de procédure car le seul son qui sort de leurs bouches est ce fameux "Café, café, café" qui annonce l'arrivée du café au petit-déjeuner (un très bon café, il faut avouer).
Aujourd'hui, nous allons escalader la montagne car le premier col digne de ce nom est le col Passo dello Stelvio qui nous fera monter jusqu'à 2757m. J'avais déjà remarqué que ma brave Cagiva avec son moteur Ducati 900ie montrait des signes de désapprobation en altitude. Et elle le faisait savoir en pétant bruyament lors de décélaration si le moteur était chaud et qu'elle se trouvait au-dessus de 1800m. Cela n'avait cependant aucune influence sur le comportement de la moto et le moteur fonctionnait normalement sans perte apparente de puissance.
Au Stelvio, nous avons dû attendre presque une heure dans les nuages à cause de travaux en cours quelque part dans la descente sur Gomagoi. Arrivés aux travaux, on a dû patienter encore un quart d'heure pour laisser passer tous les véhicules qui attendaient pour monter. Heureusement, on a pu s'échapper assez vite pour retrouver une route sans circulation.
Pour midi, l'option "pique-nique" était retenue; Henri et Bernadette avaient fait les courses le matin (merci à eux) et on a donc mangé un sandwich au bord du lac de Resia. Ensuite, le chemin de retour faisait une grande boucle pour revenir sur le Stelvio par une route avec un morceau de "piste roulante" (dixit le road book). On a encore réussi à perdre Alberto (cela devient d'une facilité déconcertante - on n'a même plus besoin d'essayer) en repartant de la pompe à essence dans le village de Zernez en Suisse. Christian et Michelle sur leur Multistrada s'étaient joints à nous et se sont amusés à nous pourrir dans la montée puis dans la descente sur Bormio. Mais pourrira bien qui pourrira le dernier, je les ai rattrappés dans la partie plus plate et les ai surpris en klaxonnant derrière eux à l'entrée de la ville.
Anecdote du jour: je me suis empiffré de deux gelati le soir avant le souper ! Comme le patron de l'hotel nous avait renseigné deux adresses, il fallait bien que quelqu'un se dévoue pour faire un test de comparaison... Le verdict ? Indécis.
Il avait plu la nuit... Faut pas en faire un drame mais c'est bien la première fois pendant le voyage qu'on n'avait pas un coin de ciel bleu.
Le road book nous amenait vers le nord en passant par le col Passo di Foscagno pour atteindre la charmante bourgade de Livigno en zone franche. Pourquoi charmante ? Parce que le litre d'essence est à 0,88 euro au lieu des 1,45 en Italie. A part ça, circulez, y'a rien à voir.
J'avais déjà remarqué les jours précédents que la route pour monter un col est souvent trés différente de la route pour en descendre: l'une peut être très raide avec des tournants très serrés tandis que l'autre sera moins pentue avec de grands et larges virages. Ma préférence est pour l'autre quand j'ai envie de me défouler, ce qui ne m'empêche pas de m'amuser aussi dans l'une.
Bref, ce col n'était pas une exception et j'ai encore une fois pris mon pied en redescendant sur Saint Moritz.
Nous avons alors pris la direction du lac de Come sur des routes encombrées et il a commencé à pleuvoir. Je crois que c'est la première fois que j'ai dû enfiler ma combinaison de pluie. Rien de bien dramatique au début mais la pluie s'était bien intensifiée quand nous nous sommes arrêtés pour manger à Varenna, au bord du lac... Grosse erreur: on vous fait payer la vue au prix fort ! Un petit spaghetti sauce tomate (même pas bolognaise) à 7 euros plus le couvert à 2,50 euros, faut pas éxagérer. En plus, on ne voyait rien à cause de la pluie et de la brume. On s'est fait avoir comme des bleus.
Bref, après un repas oubliable, nous nous sommes dirigés vers Mandello del Lario pour... Pour ? Quelqu'un peut me dire ? Non ? Personne ? ...silence prolongé... MOTO GUZZI (bande d'ignorants) ! Hé oui: la visite du musée de l'usine Moto Guzzi où je n'ai malheureusement pas pris de photo car j'aurais dû ouvrir mon top case sous la drache. Je compte bien sur le copain Alberto pour m'en prêter quelques unes.
Nous avions déjà décidé de rentrer directement à l'hotel vu le temps pluvieux. La route du retour fut un calvaire pour certains qui n'ont pas la patience de rouler sagement dans les files avec les voitures. Le seul fait remarquable est le nombre de longs tunnels et la qualité de ces mêmes tunnels sur le chemin de retour. Déjà la voie express S36 qui longe le lac de Come par l'est est constituée d'au moins 3/4 de tunnels mais la route qui arrive sur Bormio en venant de Tarentino est exceptionelle. Le dernier tunnel fait au moins 8kms de long avec deux longues lignes droites où je me suis amusé à faire retentir le veulement du moteur Ducâti: Brôôôôôôôôôôôô !
Anecdote du jour: dans la montée sur le col Passo del Bernina, Philippe a bien failli y laisser des plumes lors d'un dépassement aveugle (moto entre camionette et autocar = pas bon pour la moto). Cet incident m'a été raconté plus tard car j'étais à ce moment assez loin devant en train de m'amuser à sauter un super dos d'ane sur un passage à niveau.
Pour pouvoir se payer des belles vacances, il faut bien travailler un peu. Lundi, je dois être au bureau et il est donc nécessaire de prendre le chemin du retour, ce qui n'est pas le cas pour tous: Didier a prévu quelques jours supplémentaires pour descendre en Provence et s'occuper de sa maison. Le lendemain, ce sera le tour de Henri et Bernadette de prolonger le voyage d'une semaine en passant par Narbonne pour voir la famille.
Avant de quitter l'hotel ce matin, il a fallu régler la note et j'ai eu la mauvaise surprise de devoir payer une bouteille de vin pour la table voisine. Heureusement que Alberto a eu la gentillesse d'accepter la moitié des dégats.
Nous avons ensuite pris la route de Livigno (où l'essence est moins chère) pour ensuite rejoindre Zernez par un tunnel payant (hé oui, nous sommes en Suisse) et nous diriger vers le Lichtenstein. Nous avons déjeuné à Vaduz assez tôt avant de reprendre la route vers le nord. A Feldkirchen, je me suis gourré sérieusement en partant dans la direction opposée et ce n'est qu'après 20 kms qu'on s'en est rendu compte. En revenant sur nos traces, nous avons croisés d'autres motards du groupe qui faisaient la même erreur, comme quoi le road book n'était pas tout à fait clair dans l'histoire.
Ensuite, ce fut l'enfer de la 190. Bien que cela ne m'a pas trop dérangé, certains ont craqué grave. Arrêté à une station service et alors que j'enfilais ma combinaison de pluie, Alberto a cru bon repartir. Ce qu'il n'avait pas réalisé, c'est que Philippe allait le suivre en lui collant au cul. Ces deux-là sont donc partis pour faire un peu de chemin ensemble avant de se séparer, puis se rejondre et se séparer une nouvelle fois. Nous ne les avons retrouvés le soir à l'hotel: Philippe avait 10 minutes d'avance sur nous tandis que Alberto avait 30 minutes de retard.
Mis à part ce petit incident de parcours, Henri, Bernadette et moi avons fait la route tranquillement vers Rottenburg en nous trompant que deux fois: la première nous a couté 6kms de détour et pour la deuxième, il nous a fallu téléphoner à un motard du club pour qu'il nous indique comment se rendre à l'hotel.
Anecdote du jour: Jean-Marie est tombé avec sa belle 1150RT, heureusement sans trop de dégats et il a pu continuer à rouler. De sa propore admission, le groupe avec lequel il était roulait un peu trop vite sur le mouillé.
Deuxième anecdote du jour: une 1200RT est tombée en panne (courroie de distribution cassée, je crois) en début de journée. Michel (l'assistance avec remorque) a dû retourner le chercher et ils sont arrivés à l'hotel à 3h30 du matin !.
La fin du voyage.
Philippe avait très mal dormi (le remplacement de Didier étant un plus gros ronfleur. Si, si, c'est possible) mais il a insisté pour prendre le départ avec nous. J'étais en tête et je voyais Philippe derrière moi qui roulait n'importe comment. En fait, je passais plus de temps à surveiller mes arrières qu'à regarder devant moi.
A Freundenstadt, nous avons dit au-revoir à Henri et Bernadette qui descendaient dans le sud tandis que nous continuions plein nord vers Baden Baden. Et c'est sur la B500 que nous avons trouvé une nappe de brouillard à couper au couteau. Sans avertissement, nous sommes rentrés dans un brouillard épais, dense et humide. Philippe était tellement endormi qu'il n'a pas pu me suivre et il a dû s'arrêter dans un parking. Alberto qui était derrière s'est arrêté aussi pendant que je continuais ma route au courant de rien.
Ce n'est qu'à l'entrée de Baden Baden, quand Alberto m'a rejoint après 15 minutes, que j'ai eu l'explication: Philippe s'était arrêté dans un parking pour récupérer un peu de sommeil. Ne sachant pas combien de temps il allait dormir, nous avons téléphoné à l'assistance pour les avertir que Philippe s'était endormi et qu'il faudrait peut-être voir si il pouvait continuait seul ou être pris en remorque puis nous avons repris la route.
Nous avons roulé sans nous arrêter jusqu'au Luxembourg où nous avons pris de l'essence et un sandwich vite fait avant de repartir chacun chez soi. Une fois arrivé à la maison, j'ai retéléphoné à l'assistance pour savoir si il avait vu Philippe mais rien du tout. J'étais donc rassuré quand Philippe a donné de ses nouvelles le soir vers 19h00.
Revenons un peu sur les faits marquants de ce voyage.
Si j'ai râlé contre la mauvaise qualité des road-books, c'est sans doute à cause de mon manque de préparation. Si j'avais tout simplement emporté avec moi un surligneur pour tracer l'itinéraire sur la carte, je me serai évité bien des mauvaises surprises le jour-même. En plus, j'aurais dû aussi acheter des cartes plus détaillées de l'Allemagne et de l'Autriche au lieu de me contenter de ma vieille carte Michelin au 1 / 1 000 000 de 1989 !
On ne choisit pas sa famille... Mais on choisit ses amis !
Un voyage comme celui-ci permet de mieux connaitre les personnes avec qui vous partagez une bonne partie de chaque journée.
Ce n'est pas, bien sur, un tour du monde sur un bateau mais c'est plus qu'une petite sortie d'un jour. On découvre alors les traits de caractère de chacun, qu'ils soient agréables ou pas.
Aussi, j'ai décidé de noter ci-dessous quelques remarques personnelles pour être sûr de ne pas oublier.
Par ordre d'arrivée:
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