Justement, à propos des images à visionner, commençons par indiquer le lien vers mon ALBUM PHOTOS .
Hélas, 3 x hélas, la plupart des photos prises à Mandello del Lario au
musée Moto Guzzi sont floues, la faute à un flash désactivé pour
économiser du temps et des batteries alors que le lieu manquait de
lumière ... Ensuite,
signalons que depuis lors, nous sommes tous bien rentrés, sains et
saufs, Philippe le jour même à 18H00', malgré une sieste forcée d'une
heure, celui-là n'y a pas été avec le dos de la poignée de gaaazzzzz
sur l'autoroute ...;-), Didier de sa Provence et le couple mythique
Henri/Bernadette de Narbonne. Ensuite encore, soulignons 3 x l'existence du compte-rendu de ce même voyage par l'ami François
: ses "réflexions" (avec un X, François !!) valent au moins leur pesant
de cacahuètes salées ;-))) et son album photos recèle des merveilles ...
Pour
en revenir à ses "réflexions" je me rappelle d'un épisode à table ...
Henri, un gros clin d'oeil appuyé à la clé me dit : "Tu as mal au
poignet, tu as mal aux dents et, TOI, tu ne te plains pas ... Pourquoi
??" et de lui répondre : "Tout simplement parce que je suis HEUREUX
d'être là, c'est tout !!" Avant
d'oublier définitivement ... A signaler, la présence, en Italie, à
l'entrée de certains villages, de feux tricolores "intelligents" avec
la mention "Verde con il 50 km/h" : vous arrivez dessus à 50 km/h, il
est vert, vous arrivez plus vite, une cellule placée à une certaine
distance détecte l'excès et le feu passe au rouge. Il est évident qu'il
suffit d'ouvrir plein pot juste après le passage mais ... ça c'est pour
les "primates de la poignée", les gens civilisés, une fois calés pile
poil à 50, s'y tiennent pendant toute la traversée du patelin. C'est
mieux que tous les panneaux d'interdiction, que les plateaux et autres
casse-bonbons ralentisseurs, non ?
Une petite réflexion corollaire,
à l'heure où la Wallonie réinvente l'éclairage intelligent sur les
autoroutes (poteaux munis de cellules) aujourd'hui en retournant au
bureau vers 14H45', l'éclairage public fonctionnait plein pot sur la N5
alors qu'au soir, à 22H00' le quartier était victime d'une panne
générale, panne qui a duré + d'une heure ... sans doute pour compenser
la gabegie de l'après-midi : c'est-y pas intelligent ça ??? Enfin, comment ne pas terminer par des remerciements ?
A
mes éternels compagnons de route, Henri et Bernadette, François, Didier
et Philippe qui doivent faire preuve de beaucoup de patience avec moi,
qui "suis" toujours prêt le dernier, au mieux l'avant-dernier quand
Didier oublie d'enlever son cale-disque comme cela est arrivé en
quittant Trento, moi qui "suis" toujours sans être trop concerné par
l'itinéraire ... à suivre, moi qui "suis" toujours l'avant dernier ;-)
à mettre la main au portefeuille ...
Merci aussi à l'accompagnement
et à l'assistance du Club Moto 80 et spécialement à Michel avec son 4x4
et sa remorque qui n'a pas toujours eu facile à se faufiler dans les
lacets serrés ... et qui a dû s'agenouiller quotidiennement pour
copieusement arroser les BMW assoiffées d'huile ...
Merci à l'Italie
pour nous avoir offert tous ces splendides paysages et ces sensuels
virages : encore un paradis pour le motard ! Mais le paradis, au fait,
il est partout : il suffit ... de s'y croire !!!
Et oui, même les meilleures choses ont une fin ...
Ce dimanche le "route-livre" nous ramenait à Capellen moyennant 370 km dont près de 200 sur autoroute.
Au
petit déjeuner nous avons constaté "l'état second" de Philippe,
"second" parce qu'il avait pris deux somnifères, juste suffisants pour
couvrir les ronflements de son compagnon d'une nuit ...
Je le vois
encore qui verse son lait dans son café, lait qui déborde dans la
sous-tasse, alors qu'il continue de remuer le tout avec un sourire béat
...
Nous prenons la route direction Freudenstadt où il avait été
convenu de dire adieu à Henri et Bernadette qui prolongeaient leur
séjour, plongeant vers le sud de la France chez leur fiston Nicolas ...
Pleins faits, nous repartons, François devant, Philippe qui titube de
façon dangereuse au milieu et moi derrière qui assiste, en première
loge, au spectacle ...m'inquiétant de plus en plus pour lui et pour
François qu'il suit comme un aveugle suit son chien ...
Arrive la
route 500 dans laquelle nous commençons à naviguer, à la boussole, dans
un brouillard d'une rare densité. Après quelques kilomètres dans cette
purée de pois, Philippe perd le contact visuel avec le feu rouge de la
Cagiva, et renonce à aller plus avant. Lui et moi, nous nous rangeons
sur une aire de stationnement. Lui s'allonge de tout son long sur un
banc alors que moi, je me gratte les cheveux pour savoir ce que je vais
faire : je bloque la direction de la Pan, lui donne les clés et le sac
de réservoir, j'envoie un sms à François, le sms apparaît "en cours",
je décide de reprendre la route en promettant à Philippe qu'on ne le
laisserait pas tomber ... Je rejoins François qui nous attendait à
Baden Baden, nous décidons d'avertir l'assistance qu'au 80.5 ème
kilomètre du road-book, un géant est en "Pan" sur le bord de la route
et nous repartons avec le sentiment d'avoir fait ce qu'il fallait :
nous n'allions tout de même pas attendre 1, 2, qui sait 3 heures, le
temps que notre ami récupère de ... trop de nuits agitées !! Road-book :
"Km 121 : Poursuivre 500 vers France, et ensuite D4 vers A 35 - Km 131
: Avant A35, N63 à gauche, et D34 à droite vers ... - Km 159 :
Wissembourg (Possibilité de déjeuner ... en France !"
Autant vous dire que le brouillard rencontré plus tôt était ... plus limpide ;-)) (Je deviens plus dur que François, là !)
Justement
François a cette faculté d'adaptation, que dis-je faculté, c'est d'un
don dont il s'agit, qui fait qu'il ne se perd jamais : il s'arrête, il
compulse la carte (même au 1/1.000.000.000.000 ème) et repart de plus
belle, sans faire demi-tour (pour ne pas faire mentir une des devises
de notre club). C'est ainsi que nous bifurquerons par la N62 vers
Bitche et Sarreguemines avant de rejoindre l'A8 et "recoller" avec le
road-book.
Sans doute était-ce dû à la mauvaise humeur qui me gagne
à chaque fois qu'on prend la route du retour ... mais je dois avouer
que j'en voulais un peu à François de ne pas avoir repiqué sur
Wissembourg où nous aurions eu la possibilité de déjeuner avec d'autres
participants au voyage et d'ainsi partager les dernières impressions,
les derniers potins et de faire nos adieux à tous et ... plus
particulièrement aux charmantes L ... et A ... ;-)))) non sans avoir
remercié les accompagnateurs et l'assistance du Club Moto 80. A
partir de là, l'autoroute étira devant nous son long ruban d'asphalte
ennuyeux : nous nous arrêterons une aire avant celle de Capellen,
avalerons un sandwich au thon, un coca ou un café et un bout de barre
chocolatée, nous saluerons avant de reprendre la route chacun à son
rythme. Je m'arrêterai une première fois sur l'aire de Capellen, juste
pour voir si d'autres motards du groupe y sont et une deuxième fois
pour enfiler la doublure de la veste et les gants "all seasons" (je
commençais à avoir froid) et caler les bouchons au fond de mes oreilles
fatiguées par les bruits divers ...
Je suis arrivé à la maison à
16h40', on ne m'attendait pas si tôt, une maison vide en était la
preuve et en bon époux et père de famille, j'ai
1. averti de mon arrivée
2. fais le tri des linges sales et ... des linges sales
3. graissé la chaîne de la fidèle Déelle, lui tapotant la croupe pour la remercier d'avoir fait les 3.622,1 km sans problème
4.
plongé mon corps fatigué dans une apaisante eau chaude ... en
visionnant déjà, dans la tête, toutes les belles images engrangées
pendant ces onze neuf jours ...
Uno, due, tre, quattro, cinquè, sei, sette, otto, nove, dieci è undici.
Voilà, vous savez compter jusqu'à 11 en italien, vous ne serez pas venus pour rien ;-).
Ainsi nous sommes au dixième
huitième jour du voyage, l'avant-dernier donc, celui qui nous voit
rejoindre nos pénates en deux étates, euh, étapes ... La confusion
entre 9 et 11 (voir le commentaire assassin de François Le Matheux)
vient du fait que le voyage s'étendait du 3 au 11 ... et moi, je vais
m'étendre un petit peu, ça devrait aller mieux après ...
D'abord Rottenburg et l'hôtel Convita ,
situé Rôntgenstrasse dans l'Industriegebiet, que nous gagnerons via
Livigno (et un plein à 0.884 €, un), Zernez, Susch (j'adoooooore le
Susch...iii), Landquart, Vaduz (Vaduzman ... c'est tout ban ...),
capitale du Lichtenstein, Lindau, Ravensburg, Sigmaringen,
Gammertingen, Mössingen (ça recommence les gingen, dingelingen,
ringendingenlingen ...) et Rottenburg, soit 389 km.
Qu'écrire sur cette autre journée à dos de moto ... ? Je vous le demande ...
Nous
avons tout d'abord pris congé de Didier qui continuait sa route vers la
Provence et auquel nous avons prodigué les traditionnels conseils de
prudence ...
De notre côté, à peine la frontière suisse franchie (50
km), après avoir contribué à l'enrichir si besoin était d'une obole de
7 € et après avoir poireauté longuement à l'entrée d'un tunnel, nous
avons eu le droit de l'emprunter : il était long, étroit (une voie
unique) et sombre comme un intestin grêle ... mais il ne nous a pas
menés là où vous l'imaginez ;-). Après 162 km nous étions à Vaduz, nous
avons déjeuné, je me souviens avoir pris un cordon bleu/frites et
petits légumes à 19.50 francs suisses et d'avoir arrosé le tout avec
une bière. Après
ça, ce fut le calvaire de la route A190, un trafic épouvantable, sur
une route étroite qui était divisée de façon quasi continue par une
bête ligne blanche tout aussi continue, le tout sous une pluie encore
plus continue mais de type "crachin merdique", vous voyez le topo ?? Je
jette un oeil au road-book et constate qu'on en a pour 61 km sur cette
bon Dieu de route !!!!
J'ai évidemment commencé à bouillonner sous la marmite
le casque et, n'y tenant plus, j'ai entrepris des dépassements en
série, sans être suivi par les copains/amis. Je me suis arrêté une
première fois pour les attendre, je les ai ensuite redépassés, puis,
François s'est arrêté dans une station service pour enfiler sa combi
pluie et faire le plein ... Comme cela s'éternisait (le bouillonnement
de dessous le casque n'était pas retombé, rappelez-vous), je démarrai,
suivi par Philippe.
Ensemble, on dépasse Bregenz, on arrive à un
grand rond-point, à droite on allait sur Friedrishshafen, à gauche sur
la ville de Lindau. Le road-book la décrivant comme une très jolie ville sur la rive du lac de Constance, en particulier la partie insulaire (suivre Lindau Im Bodesnsee)
je décide de prendre à gauche et, comme j'avais pris un peu d'avance
sur Philippe, je le croise au rond-point et lui fait signe de me suivre
... J'attends ... Il n'arrive pas ... Tant pis, je continue sur Lindau.
Je visite, vite fait, mal fait - en ayant pris le temps de constater
qu'il s'agit bien là d'une très jolie ville sur la rive du lac de
Constance ;-))) - et repars, direction le rond-point évoqué ci-dessus.
Là, alors que le road-book ne le signale absolument pas, il faut se
résoudre à monter sur l'autoroute direction Friedrichshafen et sortir,
une quinzaine de kilomètres plus loin, à Ravensburg pour "tomber" sur
la route 32 qui permet de rejoindre d'abord Bad Saulgau. Et là,
surprise ! Qui je vois arriver dans l'autre sens ?? Devinez !!!
Philippe, bien sûr. Coup de klaxon, il me fait signe de faire
demi-tour, on s'arrête, il m'engueule, je lui demande s'il est sûr
d'être dans la bonne direction, on fait cent mètres, on s'informe et
... on refait demi-tour (!) pour se remettre dans la bonne direction
... dans laquelle, vous l'aurez noté, j'étais déjà :-)))
Après ça
nous avons roulé ... très vite sur la "32" mais contrairement à ce
qu'il m'avait demandé "Maintenant tu restes derrière, tu me suis et tu
ne fais plus le c_n !" dès que j'en ai eu la possibilité, je suis
reparti devant (petit mais teigneux parfois, non ?)... Passé
Sigmaringen, j'ai un peu "foiré" pour retrouver la "313" et Philippe
... Après, ce fût une longue quête en solitaire, Reutlingen,
Gammertingen, Mariaberg, Stetten U/Holstein, Mössingen (introuvable),
Umleitung (ça veut dire déviation, et ça n'arrange pas les choses
croyez-le bien), Oftedringen et, aux environs de 20H, Rottenburg et
l'hôtel Convita, enfin !!!!!!!!! Remarques :
-
rouler seul, ça permet d'un peu apprendre à se débrouiller (j'ai
demandé mon chemin en anglais et, notamment une fois, j'ai un type qui
m'a dit de prendre "to the left" en montrant la droite !)
- je ne suis pas arrivé le dernier : Lotte, Arianne, Derek et Thierry me suivaient, de peu, mais ils me suivaient ;-)
- François s'inquiétait pour moi car il avait entendu que "quelqu'un" était tombé ...
-
si Philippe est arrivé 40 minutes avant moi, c'est sans doute parce
qu'il a collé au cul d'un groupe de motards "de chez nous, munis de GPS
et tout çââââââââ ;-)
- au menu du soir j'ai eu droit à la même chose qu'au midi
-
à table, j'étais assis aux côtés de Michèle et Christian (la Ducati
Multistrada), qui n'ont eu de cesse, tous deux, de balancer des vannes
sur les BMW. Notamment Michèle racontait qu'ils étaient entrés chez un
concessionnaire, qu'ils tournaient autour d'une 1200 GS, que le vendeur
l'avait prise à part pour tenter de la convaincre et qu'elle avait
rétorqué "Elle est pas mal en effet, mais ... il n'y a pas moyen
d'enlever les deux gros trucs qui dépassent là, en bas, ce n'est
vraiment pas beau !!"
- vers les 3H30' j'ai entendu le 4x4 de
l'assistance qui rentrait, une moto sur la remorque et un motard qui
suivait le cortège : l'un était tombé, sans mal heureusement, l'autre
était tombé en panne ... un problème de surconsommation d'huile
apparemment
- privé de la précieuse présence de son compagnon de
chambre attitré, Philippe devait la partager avec un autre motard qui,
la nuit le révèlera, était autrement plus bruyant que Didier ... au
grand dam ... de notre grand Philippe ... mais c'est une autre histoire
... que je vous conterai bientôt !
Boucle
1 de Bormio (329 km). Départ conseillé à 9h, visite éventuelle de St
Moritz (65 km), et très conseillée du Musée Moto Guzzi à Mandello del
Lario (172 km). Déjeuner sur les bords du Lac de Côme ?
Ca c'est pour l'intro du road-book (J7.P1) de Moto 80.
Avant de poursuivre je voudrais remercier François qui a pondu son compte-rendu avec beaucoup plus de célébrité que moi et auquel je me réfère, et oui ... c'est une référence en soi François, pour reconstituer et constituer le mien.
Ainsi
donc, il avait plu, beaucoup plu de la nuit : m'étant réveillé, comme à
chaque fois, pour faire un trilili/popot, j'avais eu l'occasion
d'entendre le lourd clapotis des gouttes d'eau rebondissant sur les
toits et les pavés ...
J'étais donc prêt, à contrecoeur toutefois, à
vivre une journée "moto sous la pluie" et me consolai en me disant
qu'au moins je n'avais pas pris les pantalons et la veste imperméables
pour rien ... Oh
surprise, à l'heure du départ, la pluie avait cessé et même si par
endroit, dans les sous-bois, la route était encore mouillée, ailleurs
nous avons encore pu largement "essorer" la poignée, notamment dans la
montée et la redescente vers St Moritz ou François et moi, surtout
François d'ailleurs ;-), nous prîmes le large ... Par contre, pendant
que certains prennent le large, d'autres se font "serrer" : Philippe
s'étant lancé, un peu après moi, dans le dépassement d'un large camion,
il a été surpris par le virage (il pensait qu'il s'agissait d'une ligne
droite ... déjà les premiers signes de grosse fatigue ?), qu'il a
négocié comme il a pu et s'est retrouvé face à un autocar ... qui a dû
piler sur les freins, prendre la rambarde, pour laisser les quelques
centimètres nécessaires afin que notre ami puisse passer ... Sacré
Philippe : il y a d'autres façons de prendre les transports en commun
!! Il était moins une que nous nous retrouvions à moins un dans le club
!!!
La visite de St Moritz se limita à un arrêt photo de type
paysage lointain. Nous continuons, par l'autoroute alors que le
road-book proposait la route côtière, sur le lac de Côme. L'option
autoroute fut choisie pour la bonne raison que les nuages, qui avaient
fait preuve de retenue jusque là, perdirent leurs eaux de façon
abondante. Les nombreux tunnels qui jalonnaient l'autoroute, nous
permirent de rouler pour au moins 50 % au sec !!!
Une fois n'est pas
coutume, le choix du restaurant au bord du lac, à Varenna, fût une
erreur, de par son accueil (j'ai entendu l'acariâtre tenancière
engueuler un motard, pas "futé futé" il est vrai, qui avait garé sa
bécane juste devant l'entrée, dans des termes que la décence m'interdit
de reproduire ici), sa cuisine (ça ne cassait pas trois pattes à un
canard) et ses prix "pas tout compris".
Cela n'entama que légèrement
notre relative bonne humeur et nous avons repris la route, toujours
généreusement arrosée, en direction de Mandello del Lario et le musée MOTO GUZZI .
La visite, sans guide, dura environ une heure et permis de retracer
l'histoire de la marque depuis ses débuts jusqu'à ce jour, 4 superbes
"Griso" étaient notamment alignées à l'entrée ... Par contre pas de
trace des Breva 750 et 1100 ...
Avant de repartir, après qu'il fût
convenu de rentrer par la voie express, François se renseigna sur la
meilleure façon de la rejoindre. D'abord la S36 truffée de tunnels
ensuite un trafic épouvantable jusqu'à Tarentino (et ce n'est pas "pure
fiction") dans lequel je me suis "amusé" au jeu des dépassements en
saut de puce, ensuite une route bien plus dégagée, presque agréable,
avec de longs tunnels dont le dernier atteignait près de 8 km (7965
mètres si je ne m'abuse) !
On est arrivés trempés, comme de l'acier ?, à l'hôtel et avons obtenu de pouvoir mettre nos loques à sécher dans le sauna.
Le
soir venu, après le tour du buffet pour se concocter le premier plat
fait, notamment, d'antipasti régionaux, nous passons à table, dégustons
les deux plats suivants ainsi que le dessert, buvons le Grumello de la
terrasse supérieure (où cela s'arrêtera-t-il donc ?), devisons avec
Lotte et Arianne, de plus en plus charmantes (mais où cela
s'arrêtera-t-il donc ???), regagnons nos chambres (seuls, snif) et
préparons les bagages, car demain, samedi, nous quittons la belle
Italie pour, déjà, prendre le chemin du retour ...
La
journée commence comme d'habitude : "j'effervesce" mon sachet de
calcium + vitamine D dans un verre d'eau après avoir préalablement
avalé un comprimé de multivitamines, suite à quoi je badigeonne mon
poignet d'un gel apaisant, les tendons ayant eu le temps de se figer
pendant la nuit ... A propos : ça se passe plutôt bien avec le poignet,
il n'y a que lors de fortes accélérations suivies de gros freinages que
ça me gène véritablement, le reste du temps je m'en accommode. Au menu du jour : "Boucle 1" de Bormio (223 km), passo Stelvio ( L'un des plus hauts cols d'Europe (2.757m). Panorama à couper le souffle),
Gomagoi, Spondigna, Burgusio, Resia, Martina, Susch, Zernez,
Santa-Maria (là, deux possibilités : la route "normale" et la "piste
roulante" plus courte, en majorité goudronnée, mais destinée aux vrais
aventuriers que sont les pilotes de trails, pfffffff) et retour par la
descente vers Bormio.
Pour une fois, l'horloge biologique de
François n'a pas bien fonctionné, (trop de bières la veille sans doute)
et c'est à 8h20' que nous émergeons de nos couettes ... C'est la course
pour "rester dans les temps", les courses pour Henri et Bernadette car
nous avons choisi de pique-niquer et nous voilà partis à l'assaut du
Stelvio. Arrivés là-haut :
- un panneau polyglote mais dans un
italien exécrable signalant des travaux, nous interdit la descente
avant 11h00 (François et moi en profitons pour se jeter un espresso)
-
en fait de vue à couper le souffle, il a fallu être rapide pour
immortaliser ce moment, car les nuages nous ont rattrapés dans
l'escalade et bientôt nous étions carrément perdus dans les brumes. 11
heures : nous entreprenons la descente et sommes à nouveau stoppés
pendant plus d'un quart d'heure à cause des travaux. J'ai eu l'occasion
de tailler une bavette avec un type qui était venu se mettre à ma
hauteur, juché sur sa Moto Guzzi datant de 1946 qui m'expliqua qu'ils
étaient 16 à faire partie d'un club de "oldtimers" venant de Bergame et
qu'ils étaient dans les Dolomites pour 5 jours ...
Nous
pique-niquerons autour du lac de Resia, une demi baguette,
jambon/salami, une tomate, une pomme et un bout de chocolat dont coût 3
€ : merci à Henri et Bernadette pour s'être dévoués.
J'ai encore
réussi à me perdre : après l'arrêt à une station service à Zernez,
parti devant, rompant ainsi le serment que je m'étais fait ... quelques
heures avant, et ayant tourné un peu trop vite la page du road-book
(J6-P2), je fonçai tout droit au lieu de bifurquer à gauche direction
Ofenpass et Santa Maria ... pendant ... pffffff plus d'une quinzaine de
kilomètres ... d'abord à un rythme de sénateur pour attendre les
autres, ensuite, excédé par cette lenteur, un peu plus vite ... Je
m'arrêtai enfin, demandai où se trouvait "Santa Madonna di Maria di
Gesù Giuseppe è tutti i santi" ... ce à quoi il me fut répondu en
allemand avec un geste qui indiquait la direction opposée évidemment !!!
Je
reviens à la station, m'interroge, consulte ENFIN le road-book et
repars, volle gaz, dans la bonne direction. Dans une belle descente je
me rends compte que je suis sur le point de me faire rattraper par un
couple sur une grosse béhème ... j'accélère le rythme ... la béhème
approche toujours ... j'accélère encore un peu plus ... et parviens à
maintenir, enfin, une courte avance ... Arrivé en bas, hésitation quant
à la direction à suivre, la BM s'arrête, la passagère au casque rouge
fluo en descend et commence, à mon avis, à engueuler le type, car
malgré le casque et les bouchons et le ronron du bicylindre, je
l'entends crier !! ;-))) ... sans doute avait-il roulé trop vite. Il
faut savoir ce que l'on veut : soit on embarque une passagère et on
roucoule et on roule cool, soit on roule seul et on ... attaque !
T'attaquais toi ??
Je reprends ma route, sans demander mon reste, et
j'arrive à Santa Maria, prends à droite direction la "piste roulante"
constituée de +/- 3 km de terre battue en fait, que je négocie façon
lopette - purée, je suis tout seul au milieu de cette immense
immensité, loin de toute vie humaine, faut faire gaffe, quoi !
sentiment mêlé d'extrême solitude et de témérité outrageante ;-)) - et
arrive, après la descente, dans Bormio où j'entends les voix "Coucou"
de François et Bernadette qui me font des signes pour regagner le
parking ... Vu
qu'il était encore tôt, j'ai proposé qu'on aille se goinfrer un
"gelato", l'idée a plu, on a rameuté les troupes, on s'est renseigné
sur la meilleure "gelateria del mondo" ... il y en avait deux dans le
patelin, aussi bonne l'une que l'autre aux dires de l'hôtesse, et
François, l'indécis ;-), les essaya toutes les deux (pas les hôtesses,
les glaces n'est-ce pas).
Restait à passer à table, toujours aux
côtés des charmantes Arianne et Lotte, à manger et à boire le Grumello
de la terrasse du dessus, à s'inquiéter de la météo du lendemain, à
lire le road-book en diagonale, à se souhaiter la bonne nuit et à
ronfler de concert ...
Au programme du jour, Costalunga -> Bormio (255 km) avec changement d'hôtel "Le Posta" de Bormio avec passage par Pozza di Fassa, Predazzo, Castello Molina, Molina, Trento (
jolie ville au confluent des influences germaniques et italiennes. A
visiter, la place et le Duomo, ainsi que le Castello del Buon
Consiglio. ), Vezzano, Sarchè, Bolbeno Carisolo (Possibilité de prendre à gauche vers Val di Genova jusqu'à la cascade de Nardis, tombant de 100 mètres de haut), Madonna di Campiglio, Dimaro, Passo del Tonale, Ponte Di Legno et Bormio. Après
83 km nous arrivons à Trento, nous nous dispersons sur la place, dans
l'église, à l'ombre d'un arbre assis sur un banc, au bord de la
fontaine pour se rafraîchir le visage et l'avant bras ... Ensuite
regroupement "général" pour retourner aux motos ... Tiens, et François
? Où est François ? Quelqu'un l'a-t-il vu ? Sa moto n'est plus là !
Henri nous dit qu'il l'a vu partir, il lui semblait que le sac arrimé
sur la selle à l'arrière avait disparu ... Et tous de penser qu'on lui
avait volé ses effets personnels, qu'il était parti ... à leur
recherche ou à la recherche d'un commissariat ...
Nous quittons
Trento pour l'étape suivante, le repas du midi ! Philippe bavait déjà à
l'idée d'une pizza 4 fromages et, sur les renseignements d'une
charmante autochtone, nous débarquons dans le restaurant d'un hôtel. A
la table voisine pérorait un groupe de ce qui semblait être une réunion
de "vieilles jeunes filles". En attendant notre commande (pizza pour
tous sauf pour Didier qui avait préféré une truite "aux fers"), nous
envoyons des m & m's sms à François pour avoir des
nouvelles ... Une des serveuses était jolie, court vêtue, souriante,
accueillante ... Une autre connaissait "Paris" et se souvenait d'y
avoir dégusté une excellente vinaigrette ...
Encore un bon moment à épingler ;-) Arrivés
à Carisolo nous prenons à gauche vers le Val di Genova et atteignons,
par une route étroite longée par une rivière au lit pierreux, une
cabane en bois de laquelle sort un jeune type qui m'explique que
l'endroit est truffé de cascades sur plus de 16 km (aller, et 16 km
retour), la première se trouvant à 700 mètres ... Long conciliabule :
la majorité n'a pas envie de marcher ni n'a envie de payer les 3 €
demandés. Il en sera fait suivant la volonté de la majorité ... Nous
rebroussons chemin et poursuivons le road-book. Heureusement, pour le
caractère exhaustif de l'histoire, que François, LUI, a pris son
courage à deux mains, sa pièce de 3 € (?) dans l'autre, et qu'il a
photographié la cascade en pleine chute !!!
Un arrêt photo plus tard
pour cause, une fois de plus, de beauté confondante du paysage et nous
recevons enfin des nouvelles de l'ami François : "Désolé, j'avais envie de rouler seul !"
Nous étions rassurés même si un peu étonnés ...
J'ai
lu son compte-rendu à ce sujet et comprends un peu mieux son
comportement ce jour-là. C'est vrai que ce n'est pas tous les jours
facile de vivre en communauté ... Ma façon à moi d'échapper à cette
promiscuité c'est de ... rouler devant ;-)) et de me perdre, en fait je
le fais exprès de me perdre, c'est pour profiter d'un peu de solitude
sans être obligé de suivre "bêtement" la tête du troupeau
;-))))))))))))))))))))))))) Nous
arrivons, avec près de 2h30 de retard par rapport à François, à l'hôtel
"Posta", situé en plein centre ville. Nous déchargeons les bagages et
l'homme à tout faire (accueil, sommelier, technicien de surface) nous
guide, lui devant sur son vélo, nous derrière avec nos motos, vers les
emplacements de parking souterrain réservés à l'hôtel. Retour,
rangement des effets, douche, longue traversée du piétonnier vers le
bar juste en face où, François, un peu confus de ses velléités
d'indépendance, arrose tout le monde de plusieurs tournées générales
... Nous faisons plus ample connaissance avec Michèle et Christian, un
couple très sympathique qui roule sur une Ducati Multistrada noire dont
toutes les pièces avaient été changées, la bulle, les rehausseurs de
rétros, la selle (en gel moussant ?), les pots d'échappement, la
cartographie de l'injection, les repose-pieds, l'ajout d'une bagagerie
complète pour "la princesse" ...
Le soir, à table, après avoir
choisi le vin ... choisi étant un bien grand mot, le
sommelier-guide-cycliste-technicien nous ayant tant vanté, dans un
français très approximatif, très appuyé par des grands gestes théatraux
et très comique, un "Grumello", vin du terroir, aux raisins cultivés en
terrasse dont il nous proposait la première ce soir-là, nous avons eu
droit à des mets plus fins qu'au Savoy de Costalunga. J'ai aussi eu la
bonne surprise de me retrouver assis aux côtés de deux charmantes
personnes, Arianne (venue incognito car son doux prénom ne figurait pas
sur la liste des inscrits) et Lotte, accompagnées hélas par
deux "bmwistes", Thierry et Derek, de quoi sortir un peu de l'ordinaire
question conversation ... La soirée se termina par une courte balade en
ville et par le déballage et le rangement de tous les vêtements vu
qu'on y était pour 3 nuitées ...
Happy birthday to me ...
Tanti auguri a mè ...
Aujourd'hui
j'ai reçu des tas de sms de mes proches, de collègues voire de
client(e)s ... sms auxquels je me suis empressé de répondre ... au prix
de 0,75 € le message. Autant dire que j'ai terminé la série en
expédiant le dernier à ma tendre pour lui demander de ... recharger ma
carte "prépayée" ;-) ... ce qu'elle fît le lendemain, m'interdisant
ainsi de l'appeler le jour même vu qu'il ne me restait que 0,84 € de
crédit !!!
Les copains n'ont pas manqué de me féliciter également,
certains en appuyant lourdement sur le fait que j'avais promis un
"gelato", une crème à la glace comme on disait avant l'invention du
frigo. La
boucle du jour, toujours de Costalunga à Costalunga, prévoyait 261 km,
trop peu pour des "vieux routards" comme nous, ce qui, si je ne
m'abuse, poussa Henri à chercher "un rallongi" qui nous permis de
sillonner des petites et très belles routes encerclées par des vergers
à perte de vue ... Nous avions convenu de dîner (déjeuner en France) à
Merano (en Autriche en Italie), jolie petite ville autrichienne italienne qui mérite la visite : plusieurs promenades à faire, arpenter la via Portici - Laubenstrasse - le Duomo, ... dans laquelle nous avions, deux jours auparavant, dégusté d'excellents café en terrasse. Le
lieu de rendez-vous fût difficile à localiser, la ville étant
cadenassée par un nombre impressionnant de sens interdits, François
ayant été jusqu'à servir de guide à un couple de motards italiens
autrichiens. Au cours du frugal repas (genre croque-monsieur) Henri et
Bernadette nous racontèrent l'incident dont ils furent victimes dans la
descente vers la ville. Lassés de "rouler idiot" ils s'arrêtaient
souvent pour tirer le portrait aux paysages, tous plus beaux les uns
que les autres, qui s'offraient à nos yeux émerveillés. C'est ainsi,
qu'au détour d'un virage, apparu, rivé sur son haut promontoire, un
splendide château piqué par deux tours : le temps de freiner et de
trouver à se ranger, Didier et moi avions parcourus cent mètres de plus
qu'Henri et Bernadette qui se postèrent pile poil devant la demeure
pour la fixer à jamais sur leur ... hum ... pellicule numérique ? ...
Henri sorti son appareil, approcha la Tiger au plus près de la rambarde
et, au moment de remettre pied à terre, ce dernier, son pied, trouva le
... vide : la moto s'inclina et vint "mourir" sur le garde-fou.
Surpris, Henri lâcha le Canon qui dévala le ravin. Ils étaient tous
trois coincés contre cette barrière qui, heureusement, ne céda pas.
Alertés par cette vision, des motards de passage s'arrêtèrent à leur
hauteur et les aidèrent à redresser la moto pour leur permettre, enfin,
d'en descendre !!!! Vous comprendrez que nos amis ont eu la peur de
leur vie, la Tiger, elle, n'ayant été que légèrement griffée sur le
côté droit du réservoir d'essence, là où elle s'était gentiment appuyée.
Moralité perso : s'il est un peu bête de "rouler idiot", il n'est pas plus malin de "s'arrêter idiot", et toc ! Ainsi
donc, après le repas, très frugal et après la disparition momentanée de
Bernadette et François (dont je m'inquiétai auprès d'Henri) nous
repartîmes vers les cimes : San Leonardo, il Passo di Giovo, Thuins, il
Passo di Pennes, Sarentino, Bolzano, Prato, il Passo Nigra et l'hôtel
Savoy. Sur la route, nous nous sommes arrêtés à une station/snack où
j'ai offert le fameux "gelato" à tous (sauf à Philippe qui avala 2
bières), un gelato pas totalement industriel mais pas vraiment
artisanal (3 boules dans un ravier planté d'un cornet) et c'est là que
les copains/amis m'offrir un portefeuille en "vero cuoio" mais ... vide
!! Cela expliquait la disparition momentanée de B & F à Merano :
encore merci pour l'attention, mais, comme on dit dans ces cas là, " y
fallait pas" !!! Encore une journée riche en ... tout !!
Demandez le programme !!!
Ouais, c'est quoi au juste le programme du jour ?
Une boucle, la première boucle, de COSTALUNGA à COSTALUNGA, 315 km, des "passi" en veux-tu en voici, le passo Pordoi un des plus hauts cols de la "Route des Dolomites" - 2239 m - sommets tronqués, parois verticales, un paysage typique, dixit le r-b), le passo di Sella, le passo di Gardena, le passo Tre Croci (à prononcer "très crotchi" ;-) ... Fais "passi", fais "pas ça",
A dada prout prout cadet
A cheval sur mon bidet ... Quoi ??? La Déelle, un bidet !?!?!?!?!?!?!?!? Non mais, elle est forte celle-là !!! Ainsi
donc, au programme du jour, l'escalade et la descente de cols, d'abord
de type dolomitique, ensuite de type alpin, les uns préférant les
autres et les autres préférant les uns ... Je ne relancerai pas la
"Paul & Mick" mais avouerai toutefois que les régions traversées en
Italie ... se trouvaient ... en Italie (et toc !) et qu'elles
acquièrent par là une valeur plus sentimentale à mes yeux et
j'ajouterai que les paysages étaient bien plus verts, riches, colorés
...
Plus généralement mais toujours personnellement, mais ça vous
le saviez déjà, je préfère les descentes aux montées et préciserai que
les petits lacets à 180 (°), étriqués, bosselés, ne sont pas ma tasse
de thé : un coup de gaaaaazzzzzz, un freinage, un lacet, un grand coup
de gaaaaazzzzzz, un freinage appuyé et un laçet ... c'est assez
lassant. Je préfère aussi, tant qu'à faire, des routes larges et très
sinueuses, avec une bonne visibilité, qui permettent de peaufiner les
trajectoires et d'y aller plein pot, brêêêêêêêêttt ... sorry, c'est po
un moulin Ducâââââti :-(
On n'a pas fait que se nourrir de lacets,
on s'est arrêtés dans un restaurant à Arabba (ville où devait se
trouver la meilleure pizza du monde). J'en profitai pour exercer mon
italien en demandant à une charmante serveuse s'il y avait toujours
autant de monde sur les routes, ce à quoi elle répondit que par rapport
aux mois de juillet et d'août, il faisait bien calme ... Nous sommes
repartis "soulagés", ç'aurait donc pu être bien pire !!
Nous avons continué sur Cortina D'ampezzo élégante station de montagne au milieu de sommets majestueux ,
Auronzo et Lozzo di Cadore,Tai di Cador, "arrêt bibite" dans un bar au
bord d'un lac, genre d'endroit paisible et idyllique que seul Didier
est capable de dénicher ;-), Dont, Agordo, Fiera di Primerio, San
Martino di Castrozza, Predazzo, Vigo di Fassa et ... Passo di
Costalunga jusqu'à l'hôtel SAVOY .
Le
lendemain matin, après une bonne nuit de récupération, ma compagne
était là où je l'avais laissée, à savoir dans la cour intérieure du
Gasthof Stern de Mindelheim.
Tous les 2, accompagnés de quelques autres ;-), nous destinions à nous rendre à l'hôtel SAVOY ,
Vigo di Fassa à 38039 PASSO COSTALUNGA via un itinéraire transcrit à la
serpe, long de 311 km et traversant entre autres Marktoberdorf, Füssen,
Unterpinswangen, Nassereith (Doux Jésus !), Sölden, la frontière
italienne, San Leonardo, Merano, Bolzano et Nova Levante ... enfin des
noms qui chantent plutôt qu'ils ne rapent, yooooh, la gorge. Quelques anecdotes : la "visite" du Château de Neuschwanstein
Après
avoir tous tourné en rond pour trouver qui un parking, qui un accès
carrossable au château, ... Didier s'est lancé, en moto, moi derrière
et lui ... devant, dans l'ascension d'une route étroite, bordée de
nombreux piétons, manifestement interdite aux véhicules à moteur quels
qu'ils soient, et à l'aller, déjà, un type mis son tracteur en travers
de ma route en m'éructant quelques mots dans la douce langue de Goethe
que je fis mine de ne pas comprendre, slalomant adroitement pour
l'éviter. Nous arrivons au bout de la route (on ne voyait toujours pas
le château) et Didier s'adressa à des cochers de fiacre pour en savoir
plus ... et de conclure que "vu" que le château n'était "visible" qu'au
prix d'un trop lourd effort physique, nous irions voir celui du parc de
Disney World à Marne-La-Vallée ...
Mais là ne s'arrête pas
l'histoire avec une grande tache : nous entreprenons la descente et ...
devinez qui nous attendait ? L'homme au tracteur, à la remorque et à la
pelle ... chargé de ramasser les crottins des chevaux tirant les
fiacres conduits par les cochers, ceux-là même que nous avions laissé à
l'autre bout de la route. L'homme était vindicatif, il asséna quelques
coups de gueule à Didier qui se ratatinait de plus en plus sous son
casque et qui se retourna vers moi à un moment donné, sans doute
lorsque l'homme à la pelle évoqua une amende de 100 € pour lui faire
comprendre qu'on devrait se la partager à deux ;-)) ... Entre nous
cette amende aurait été méritée !!.
Nous n'étions "Bavière" mais
alors là, "Bavière" du tout et finalement c'est tout penauds que nous
rejoignons les copains avant de reprendre la route. Perte et profit
Perte
parce que je me suis perdu : encore une fois, dans un trafic trop
dense, épris de liberté, j'ai entrepris des dépassements en saut de
puce, voiture après voiture, alors que mes copains/amis restaient bien
plus sagement "au cul des bagnoles" et vu que le road-book prêtait à
interprétation +/- libre, au changement de direction suivant, nous ne
prîmes pas la même option. Deux appels, deux sms et près de 10 € de
communication téléphonique plus tard, nous nous retrouvions pour
déguster ce qui se fait de mieux en matière de cuisine américaine dans
le Mc Do' local. A posteriori je me rends compte que voilà une
situation qui doit un peu énerver "la tête de file du jour", provoquant
des pertes de temps et d'argent : promis, craché, juré, je ne passerai
plus jamais devant !!
Profit ? euh ... c'était juste pour le titre
enfin ... il y en a eu pour nous reprocher à Didier et moi d'avoir pris
des menus "giants" alors que nous sommes les nains de service ... tout
ça parce que nos 2 menus avaient coûté +/- 14 € alors que les 4 autres
repas n'avaient atteint que 19 € ... La cagnotte a du bon mais
seulement si les dépenses sont équilibrées de façon parfaite ... Elle
sera abandonnée dans les 2 jours qui suivirent. Moralité : il n'y a pas
que les petits qui profitent ... C'est MOI le chef, na !
Quelques
kilomètres avant l'arrivée à l'hôtel, à signaler, un endroit idyllique
constitué d'un lac de montagne : c'était tellement beau que j'en suis
resté sans voix, Henri s'en souvient encore ...
On arrive à l'hôtel
SAVOY, on passe au bar pour prendre l'apéro, on était attablés depuis 2
minutes quand le barman est venu prendre notre commande : j'ai joué les
traducteurs et à peine avais-je terminé que le type s'est penché sur
moi, m'a demandé si j'étais le "capo del gruppo" , ce que j'infirmai en
dodelinant vigoureusement du ... chef ..., ajoutant que j'étais
italien, né en Belgique, fils de parents immigrés venus chercher du
travail dans les années 50, comme bien des compatriotes à l'époque, que
j'y étais né, y avais poursuivi des études sans les rattraper, que mes
parents venaient de régions différentes d'Italie, que leurs dialectes
étaient très différents et que pour se comprendre ils parlaient le
"vrai" italien entre eux, ce qui expliquait pourquoi je le parlais
encore "aussi bien", la totale quoi, (je blague bien sûr), ... et il
m'a proposé des cigarettes à très bon prix et que si je connaissais des
gens intéressés ... "basta dirmelo" ... è ... va bene ... non manchèro
... Ensuite vint le repas, la petite marche sous les étoiles et le dodo en attendant le lendemain ...
A
propos des chambres, la surprise fût de constater que nous y étions
logés à 4. Il y avait toutefois une mezzanine et nous disposions par
étage d'une salle de bain en bas, de douche en haut et de w.c.'s. Du
balcon, la vue était superbe, donnant sur la montagne, les pistes de
ski, les vaches et leurs clochettes ...
Inutile de dire qu'une fois la nuit venue, les ronflements fusèrent de toutes parts ...
Hum ... je constate avec un certain plaisir que François a déjà résumé les 3 premiers jours du voyage ...
Pour
ne pas être, une fois de plus, pris de vitesse, me voilà obligé de lui
emboîter le pas, "il passo" en italien, "passo" qui en plus de "pas"
signifie aussi "col" au sens montagnard du terme et pas vestimentaire,
comme le "col de chemise" par exemple ...
Je vous sens déjà perdus, non ? Vous suivez toujours ??
A
propos de "suivre", aux mauvaises langues qui me reprochent parfois de
me contenter de suivre les copains/amis motards j'ai trouvé une bonne
réplique : "Il faut bien quelqu'un pour assurer le suivi, non ?" Ainsi
donc, rendez-vous était fixé avec Henri et Bernadette à 7h30' à
Philippeville. Je pensais y être le premier en arrivant vers 7h20' mais
la Tiger était déjà là. Une petite bavette et nous voilà partis
direction Bastogne où nous attendait l'équipe d'encadrement et
d'assistance du club Moto 80 qui était au courant de mon handicap et
qui me confirma qu'au moindre problème, il me suffisait de les en
avertir ...
Nous prenons
- possession des road-books au format "dérouleur" et des autocollants
- le petit déjeuner
- la route direction l'Hôtel STERN à Mindelheim.
L'itinéraire
de 554 km nous fait passer notamment par Martelange, Arlon, Remich,
Merzig (y a pas de quoig), Saarlouis, Zweibrücken, Haguenau (Ah que
oui), Achern, Ottenhöfen, Freudenstadt, Horb, Höfendorf, Rangendingen,
Burladigen, Gammertingen, Riedlingen, Biberach, Memminge et, enfheim,
Mindelheim.
Je ne serai pas aussi virulent que François au sujet de
la qualité du road-book d'une part parce que je ne m'y suis essayé
qu'une ou 2 fois à en concocter un et me suis rendu compte (à l'inverse
d'un compte rendu) de la difficulté à l'établir, et d'autre part, parce
que, en tant que "suiveur" on ne rencontre évidemment pas les problèmes
de celui qui assume la tête du cortège.
Reste qu'après un arrêt
pipi/topo, Henri et moi, nous sommes repartis avec un peu de retard et
après Horb, nous nous sommes un peu fourvoyés en continuant jusqu'à
Rottenburg (Pont Pourri ?) plutôt que de filer "plein sud".
Reste
aussi que les panneaux indicateurs allemands, à l'instar des panneaux
luxembourgeois sont noirs sur fond jaune, avec des caractères plutôt
pas trop lisibles, ajouter à cela des noms de villages se terminant
tous par "gingen" ou "lingen" ou "dingelingen" ou "ringelingendingen"
et vous aurez compris ... aisément ... que la confusion est d'autant
plus aisée. Bref,
nous arrivons à l'hôtel à 19h20', quelques minutes avant Didier,
François et Philippe, le temps d'une douche, de paumer et de retrouver
3 heures plus tard mes lunettes (j'en ai deux paires, une "de soleil"
et une "normale" mais toutes deux correctives que je change en fonction
de l'ensoleillement et/ou de la luminosité, avec le risque évident d'en
oublier une paire ici ou là ou encore ailleurs ... et en l'occurrence
je croyais les avoir égarées ... mais je les ai retrouvées par terre,
sur la moquette de la chambre), et nous passions à table pour un repas
dont je ne me rappelle aucunement la teneur, mais cela a-t-il une
quelconque importance ?
Conclusion du jour : près de 700 km sans
fatigue, pas de mal de dos, une DL confortable, protectrice, finalement
une "grande voyageuse", la compagne idéale en quelque sorte ;-))
C'est
le total des kilomètres parcourus entre les 3 et 11 septembre lors du
voyage dans les Dolomites organisé, pour rappel, par le Club Moto 80.
3.622,1
km et presque autant de virages, lacets et autres "tornanti", négociés
parfois en première et parfois à fond de sixième ou presque ...
toujours dans le respect des limitations et/ou des limites ...
Pour
tout dire, enfin ..., pour l'instant, je suis bien fatigué et pour
paraphraser une expression plus "scato", je dirai que j'ai encore "la
tête dans la bulle" et qu'il va me falloir un peu de temps pour
accoucher du compte rendu de ce beau et long voyage semé d'anecdotes
...
Veuillez considérer ce préambule comme une "première
contraction", annonciatrice d'un beau bébé, voire de plein de petits
bébés bloblogs, probablement 9, un par jour correspondant au nombre de
jours qu'a duré le périple !!!
Restez donc branchés au monitoring ... PS1
: François a déjà inséré toutes les photos (splendides par ailleurs)
sur son site en attendant de "pondre" sa version des faits ;-))
Pour ma part, je dévoilerai le lien vers ma collection de photos en temps utile.
PS2
: merci à toutes et tous pour les nombreux bons voeux que vous n'avez
pas manqué de m'adresser pour me souhaiter un bon anniversaire, un
merci particulier à ... un certain ... Nicolas
;-)))))))))))))))))))))))))))
On se sent aimé, j'vous jure !!!!!!!!
Demain,
nous avons rendez-vous, Henri, Bernadette et moi à Philippeville au
plus tard à 7h30', en fait "au plus tard" c'est très tôt et ça implique
que je ne serai pas très long, ça vous changera de l'ordinaire !!
Après
une journée de labeur clôturée en essayant de ne pas laisser de lézards
ou de déclarations fiscales sous ... le sous-main, j'ai consacré la
soirée à l'empaquetage.
J'ai essayé de ne rien oublier d'essentiel,
le top et le sac de réservoir étant cette fois complétés par une sorte
de "trousse de secours" destinée à recevoir les divers "médocs" (nan
c'est pas des grands crus) nécessaires à me tenir en "good shape" pour
le trip, you know.
Avant hier, j'ai accompli mon devoir de fils en
rendant visite à mes parents, hier c'était mon devoir de père en
recevant ma fille Elisa et son copain Fabian et ... tout de suite là,
maintenant, sur le bureau, ça va être mon devoir de mari ;-))))))))
Aaaaahhhhh, on se sent mieux !!!