Préparation de road-book |
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Le but de cette balade était de préparer un road-book "parfait" pour une sortie avec des collègues de bureau. Comme point de départ, j'avais décidé de prendre le road-book de Henri qu'il avait préparé pour notre balade du 20 mars. J'avais été (et je suis toujours) très enthousiaste concernant l'itinéraire que Henri avait choisi et j'avais bien l'intention de partager cette expérience avec d'autres.
Avant de partir, j'avais "retravaillé" le road-book de Henri afin de le rendre utilisable par tout le monde. Lors de notre balade du 20 mars, Henri avait roulé en tête toute la journée et sa connaissance des lieux avait été très bénéfique pour ceux qui suivaient. Le travail que je devais faire sur le road-book était tout simplement de le rendre accessible à tous et éliminer toutes possibilités d'erreur: transposer la connaissance de Henri sur papier ! ! !
Dès le départ à Beaumont, le road-book empruntait des petites routes qui, si elles étaient archi-connues de Henri, devaient être clairement indiquées sur le road-book. J'avais prévu de m'arrêter pour inscrire toute amélioration ou pour corriger chaque erreur, mais je pense que j'y serais toujours si je m'y étais pris comme ça. J'ai donc décidé de mémoriser les changements et de les inscrire au prochain arrêt, prévu à l'Echelle.
Brume et brouillard |
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Quoi de plus désagréable que la pluie froide quand on roule à moto ?
Je te le donne en mille, Emile: le brouillard !
A part quelques kilomètres de bonheur au Luxembourg où nous avons eu droit à des routes sèches et du soleil (presque), le reste de la journée a été marquée par un brouillard plus ou moins dense.
Le résultat est qu'il a fallu utiliser la main gauche comme essuie-glace tout au long du parcours en Belgique. A un certain moment, j'ai même dû m'arrêter et enlever mes lunettes car, roulant visière mi-ouverte, le brouillard avait envahi le casque. Je me suis retrouvé à rouler à du 50 km/h dans les virages au-dessus de La Roche dans un brouillard à couper au couteau avec, il faut le souligner, un gros risque de me faire emboutir par l'arrière étant donné la faiblesse de mon feu rouge arrière.
Ca, c'est le côté moins agréable de la balade. Le bon côté a été la compagnie des copains qui, heureusement, a largement compensé ce foutu brouillard.
Dès le petit matin, en partant de chez moi, il y avait un brouillard "soutenu". Comme j'avais déjà roulé dans ces conditions, je me suis dit que cela irait pour faire les quelques 60 kms qui me séparent de Marche. Par malchance, le brouillard n'a fait qu'empirer et je me demandais si il était bien sage de continuer ainsi. Puis je me suis dit que le brouillard allait bien se lever dans la journée (au moins, je ne mourrai pas par manque d'optimisme) et j'ai continué ma route.
Je suis arrivé le premier à Marche et je me suis installé dans un café pour attendre les autres. Didier puis Philippe sont arrivés, suivis de Henri et Alberto.
Nous sommes partis en direction de Stavelot; Didier avait préparé un road-book qui nous amenait faire une petite excursion au Luxembourg avec, en premier lieu, une visite du musée du circuit de Spa-Francorchamps (à Stavelot) puis le déjeuner dans la pizzeria "Figaro" dont la serveuse nous avait laissé de bons souvenirs lors de notre dernier passage (voir L'automne en pays Liégeois). La visite du musée nous a couté 5 euros chacun et les véhicules exposés dans les caves très sombres justifient tout juste ce prix. Après la pizza et le dessert, en voyant que le brouillard se levait (pffffffffffff), nous sommes partis en direction du Luxembourg.
C'est vrai qu'au Luxembourg, nous avons eu droit à des routes sèches et une visibilté normale avec, par ci par là, un soleil qui hésitait à percer les nuages. Mais de retour en Belgique, en arrivant sur La Roche, nous avons retrouvé un brouillard épais et très humide. Je ne sais pas comment les autres réussissaient à rouler mais j'ai rencontré les problèmes suivants, par ordre croissant de perte de visibilité:
J'ai donc dû m'arrêter pour enlever mes lunettes et continuer dans un flou artistique... mon acuité visuelle sans lunettes étant proche du zéro.
Arrivé à La Roche, je n'en menais pas large et j'envisageais maintenant un retour à la maison par les routes les plus faciles. Nous nous sommes dit aurevoir et avons pris la route du retour qui empruntait les grands axes (N4 puis E411). Heureusement, le brouillard s'est un peu dissipé et j'ai pu terminer la journée un peu plus relax.
Merci aux compagnons de route pour cette belle expérience et merci à Didier pour le road-book et pour avoir fait le guide. Quelques leçons retenues:
Alsace 2005 |
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Le rendez-vous avec Henri était fixé à 9h30 à Pondrome, au Relais des Motards, pour un départ à 10h00. Avec seulement 400 kms au road-book, nous n'étions pas obligés de forcer l'allure et pouvions profiter du voyage de l'aller. A Pondrome, nous étions seuls et avons bu tranquillement notre café. J'avais fait un effort pour trouver une route inhabituelle pour descendre même si la première partie du road-book empruntait un itinéraire connu: Bouillon, Sedan, etc. Nous avons déjeuner sur la grand place de Pont-à-Mousson puis avons pris la direction de l'Alsace.
L'entrée en Alsace se fait traditonnellement par le col du Donon et cette fois-ci ne fut pas une exception. Comme mon pneu arriêre n'avait pas encore roulé 500 kms, je n'ai pas trop forcé dans les virages. Et j'avoue qu'il me faut aussi quelques kilomètres d'adaptation avant de pouvoir angler comme un habitué. Notre pause café s'est faite à Saint-Blaise, quelques kilomètres après Shirmeck, avant de parcourir les derniers 40 kms jusqu'à notre hotel à Chatenois.
Nous sommes arrivés assez tôt ce qui nous a permis de prendre un bonne douche et de flâner un peu en ville avant de chercher un restaurant. Nous avons suivi les conseils du patron de l'hotel Herrbach (qui ne fait pas restaurant) et avons très bien mangé à l'hotel-restaurant Beysang (pour les affamés, je recommande vivement la tartiflette). La patrone n'avait pas l'air commode à tel point qu'on se demandait si elle souriait le jeudi. On avait l'impression d'être arrivé en période de carême...
Ceci fut, sans aucun doute, la plus belle journée du voyage. Nous avons eu droit à un temps idéal, sec et ensoleillé mais pas trop chaud, presque personne sur les routes car les touristes n'étaient pas encore arrivés, et plein de belles routes viroleuses. Mes pneus neufs étaient maintenant bien rodés et j'ai pu profiter pleinement du bon revêtement pour bien me pencher dans les virages.
Nous sommes partis tôt le matin et étions au Haut Koenigsbourg vers 9h00, bien avant les premiers touristes. Ensuite, nous avons piqué sur Sainte-Maries-aux-mines pour entamer la route des crêtes à son début. Nous avons eu quelques hésitations après le col du Bonhomme car la route était fermée pour cause d'enneigement. En fait, la route n'avait pas été officiellement ré-ouverte et il n'y avait bien sûr plus de neige sauf dans les bas-côtés. Cela nous a permis de rouler sur une route déserte jusqu'au col de la Schlucht. De là, sur la plus belle partie de cette route et jusqu'à Uffholtz, nous roulions en plein bonheur avec une variété de virages et de paysages avec toujours aussi peu de circulation. La pause café au Grand Ballon a été remarquable par son manque de foule avec seulement 2 groupes en terrasse: nous deux et trois allemands, aussi des motards.
Notre hésitation de la journée a été la recherche d'un magasin moto pour l'achat d'un cadeau que Henri voulait faire à son copain Giovanni qui nous avait proposé de manger chez lui le lendemain midi. Nous nous sommes un peu perdus dans Mulhouse, légèrement égarés sur l'autoroute A35 qui remonte vers Strabourg avant de nous retrouver à Sausheim où malheureusement les garages étaient fermés entre midi et 14h00. Nous nous sommes rabattus sur le centre commercial où nous avons acheté un livre sur l'histoire de la moto.
En mangeant dans un restauroute, nous avons programmé notre itinéraire de l'après-midi: des cols, des virages et des kilomètres ! L'itinéraire de retour était donc aussi intéressant que celui de l'aller et nous avons même fait un arrêt culturel à la cascade de Saint Nicolas.
Le soir, nous sommes retournés au même restaurant et avons été surpris par la bonne humeur de la patronne; nous étions les seuls clients et elle était ravie de nous revoir. Nous avons eu droit à une conversation aimable et de grands sourires.
Le matin, nous sommes partis au nord pour visiter le mont Sainte-Odile tout en profitant bien entendu des petites routes viroleuses. Le planning de la journée n'avait qu'une seule contrainte: nous devions être à l'hotel à midi pour y retrouver Giovanni. Cela nous a obligé à faire demi-tour avant d'arriver au mont d'Abo qui était aussi sur sur notre liste de lieux à visiter.
Giovanni, c'est le copain que Henri s'est fait par internet suite à la visite sur son site; c'est aussi un possesseur de Triumph Tiger. Nous ne connaissions par grand chose de lui (et inversement) et nous avons été très chaleureusement accueilli dans sa famille pour le repas de midi. Je dois dire que cette visite a été très agréable et cela fait chaud au coeur de voir une famille qui s'entend bien. Vers 15h00, nous sommes partis à trois faire une petite balade dont le but était le musée de la 2CV près de Schirmeck (alsaceclub2cv@free.fr). Je remercie Henri et Giovanni d'avoir supporter cette envie qui a été l'occasion des quelques discussions avec le responsable bénévole, et fana de 2CV bien entendu.
Le soir, nous sommes retournés une troisième fois au même restaurant et avons trouvé une patronne en pleine forme: une famille était rentrée juste avant nous et avait eu droit à la bise. Du coup, Henri a demandé si nous aussi on y avait droit et la patronne nous a souhaité la bienvenue avec enthusiasme et une bise.
Le retour ! Après deux jours sur place, c'était très bien, surtout qu'on voyait arriver la horde de touristes qui gache un peu le plaisir de rouler sur ces belles routes alsaciennes. L'itinéraire que j'avais préparé nous faisait prendre des routes moins viroleuses mais toujours agréables à travers la campagne vosgienne avant de remonter vers Nancy que nous avons soigneusement évité. Quelques détours forcés (pour cause de brocante) nous ont fait découvrir de belles petites routes. A hauteur de Saint Mihiel, nous avons rejoint la D964 qui traverse Verdun et remonte jusqu'à Sedan.
Nous sommes arrivés à Pondrome vers 15h00. A cause de la foule au Relais des Motards, nous n'avons pas pris de dernier verre. Nous nous sommes quittés au bord de la route pour repartir chacun de son côté et, chose exceptionnelle, au lieu de se dire "a la prochaine" ce qui laisse sous-entendre une date indéfinie, nous nous sommes dits "à mardi". En effet, nous remettons ça deux jours plus tard pour une virée de cinq jours au Pays de Galles.
Nous avons été agréablement surpris par l'accueil des alsaciens; aussi bien l'hotelier que la patronne du restaurant mais aussi Giovanni et sa famille. Même une dame agée qui nous a spontanément engagé la conversation alors qu'on visitait la ville de Chatenois. J'ai déjà remarqué que Henri a un don pour cela, ce qui donne un intérêt supplémentaire aux voyages auxquels il participe: le contact humain.
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