Le Mont Saint-Michel |
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Je rassure tout de suite tout le monde: le Mont Saint-Michel se situe officiellement en Normandie et non en Bretagne. Et même si le débat ne sera jamais clôturé, j'espère qu'on n'en viendra jamais aux armes.
C'est grâce à Alberto et Josée si j'ai pu participer à ce voyage de groupe de cinq jours. L'organisateur n'a fait aucun problème pour m'inscrire et respecter mon choix d'une chambre "Twin". La seule chose qui m'inquiétait était le fait que le groupe roulait "au piquet", ce qui est nouveau pour moi. Et pour ceux qui ne connaitraient pas, cette méthode consiste à poster un motard à l'arrêt (d'où le terme "piquet") à chaque embranchement avec changement de direction. Le groupe roule en file indienne avec un guide qui reste en tête et un "serre-file" qui reste dernier. C'est donc le deuxième motard (derrière le guide) qui devient le prochain piquet et rejoint le groupe devant le serre-file dès que le groupe est passé.
J'espère avoir été clair mais, pour plus de précision, je vous conseille d'aller voir sur le site BMW Motoclub de Wallonie. Je vous laisse apprécier - ou pas - cette méthode pour rouler en groupe et je vous conseille de l'essayer au moins une fois avant d'émettre un avis. Pour ma part, je vous donne mon appréciation en bas de page.
Le rendez-vous du départ était donné à 8:30 chez BMW Houyet à Charleroi. Ne voulant pas me lever trop tôt (après tout, je suis pensionné et je n'ai plus besoin de me lever aux petites heures), j'ai préféré rejoindre Bapaume pour retrouver le groupe vers 15:00. Cela me faisait partir de la maison vers midi pour pouvoir rouler à mon aise sans risque d'être en retard.
Arrivé bien à l'heure au Leclerc de Bapaume, j'ai eu le temps de manger mes tartines et de prendre un dessert au Macdo du coin avant d'être rejoint par Cedric et Pierrick qui venaient d'Arras et de Dunkerque.
Pascal, le TGO (Très Gentil Organisateur), ayant changé le point de ralliement, nous avons retrouvé le groupe à l'Intermarché au centre ville avant de reprendre la route.
Il ne restait plus que 150 km à peine et c'est donc la première fois que j'ai roulé "au piquet" en devant faire le piquet une seule fois.
Nous avons fait une pause d'une petite heure au "O bons vivants" Rond-point à Crèvecoeur-le-grand, à 50 km de l'arrivée.
C'est là que j'ai eu l'occasion de faire la connaissance de Philippe et Michèle qui connaissaient déjà Alberto et Josée et que je remercie pour m'avoir offert à boire.
Puis nous avons continué la route pour arriver à l'hôtel de Forges-les-eaux vers 18:30 où j'ai fait la connaissance de mon cokotteur, Chris.
Petite parenthèse concernant l'hôtel: la chambre était un peu limite (la porte de douche a failli me tomber dessus et les peintures étaient écaillées) mais on a bien mangé et le lit était confortable. Les motos étaient bien à l'abri dans un vaste parking derrière l'hôtel et il y avait suffisamment à manger au petit-déjeuner.
Pascal, notre TGO, voulait savoir qui allait rouler au piquet avec le groupe qui devait quitter l'hôtel à 8:30. J'ai préféré rouler avec Alberto et Josée, Philippe et Michèle, et Georges, donc un petit groupe de quatre motos, tous avec le roadbook.
Nous sommes partis quelques minutes après le gros groupe que nous avons dépassé après une vingtaine de kilomètres. En fait, Alberto avait pris la tête du groupe et assurait un rythme soutenu.
Après une centaine de kilomètres, à Saint-Sébastien-de-Morsent juste après Evreux, les trois lascars devant ont réussi à me semer en profitant d'une désynchronisation de quatre feux tricolores
qu'ils ont eus verts alors que je les ai eus tous rouges... Si vous ne me croyez pas, allez voir sur Google maps.
A la sortie de la ville, ne les voyant plus, j'ai forcé l'allure pour essayer de les rattraper.
Peine perdue car les fuyards étaient sortis du roadbook pour aller chercher à manger à Conches.
Après cinquante kilomètres, me doutant bien qu'ils ne voulaient plus me voir, je me suis arrêté à l'Aigle pour faire le plein avant de continuer seul.
Cinquante kilomètres encore plus loin, à Argentan, je me suis arrêté pour manger dans un Burger King après avoir pris des nouvelles des lâcheurs. Il ne me restait que 130 km avant d'arriver à Pontorson et comme j'étais sûr d'être devant, j'ai roulé pépère jusqu'à l'hôtel. J'ai eu tout le temps pour me reposer avant l'arrivée des autres et, surtout, avant le départ à 18:30 en car pour le banquet du soir à la Ferme Saint-Michel. Notre TGO avait tout organisé: le transport aller et retour, l'inscription au banquet et le brevet 1000 km.
Il y avait plus de 200 convives et le bruit était assez assourdissant ce qui rendait les conversations difficiles. Mais nous avons bien mangé et nous sommes rentrés à l'hôtel vers 23:00 pour une nuit reposante.
Quartier libre pour la matinée avec la possibilité de visiter le Mont Saint-Michel, ce que beaucoup d'entre nous ont fait. Notre TGO a pris la tête du groupe de touristes pour rejoindre le parking moto à partir duquel on faisait ce qu'on voulait. La seule restriction était de se retrouver au 1 rue du Rageul à Cherrueix à 11:45.
Alberto et Josée, Philippe et Michèle, Georges, et moi avons pris la navette qui nous a déposés au pied du Mont Saint-Michel.
J'ai vite quitté les autres qui trainaient dans les rues et les boutiques pour faire un tour jusqu'au pied de l'abbaye pour ensuite resdescendre par les remparts et retourner à pied au parking.
Je suis ensuite retourné à l'hôtel pour prendre mon GPS et me guider au lieu indiqué par Pascal où se trouvait le restaurant "Chez la Sardine".
Le groupe est arrivé un peu avant midi et nous avons bien profité du repas offert par notre TGO avant qu'il nous dévoile enfin la surprise. Pascal avait réservé un tour de la baie avec le train marin. On nous avait annoncé une activité intéressante et cela s'est avéré grâce, il faut le souligner, à notre guide du jour, une très agréable Annabelle. Si vous avez l'occasion, je vous recommande vivement cette activité. Pour ma part, j'en suis sorti ravi malgré le temps humide. Et n'oubliez pas vos bottes car vous devrez patauger dans la vase.
De retour sur la digue, nous sommes repartis à moto vers 17:30 pour rentrer à l'hôtel où j'ai profité du temps libre pour regarder le GP Moto du Qatar sur mon smartphone en dégustant une Sant Erwann, une bière bretonne.
Je me suis retrouvé à table avec des collègues que je n'avais pas encore fréquentés mais qui sont très fréquentables, ne vous inquiétez pas. La grande majorité des participants au voyage roulaient en BMW, une bonne moitié étant des GS, mais il y a quelques irréductibles qui résistent encore et toujours dont un certain Eric qui, comme moi, roulait en Moto Guzzi. J'ai aussi pu voir une Triumph (celle de mon cokoteur Chris), une Pan European, une Ducati et une (ou deux ?) Kawasaki. Tout ça pour dire qu'à notre table ce soir, il y avait 4 BMWistes et 2 Moto Guzzistes.
Journée potentiellement pluvieuse qui s'annonce mais jusqu'ici on a eu de la chance;
la seule pluie, c'était quand on était dans le petit train marin la veille.
Alors que le gros groupe était parti faire le plein, notre petit groupe de 4 avec moi en tête a pris la direction de Cancale que nous avons rejoint en 30 minutes.
Nous nous y sommes arrêtés car il fallait visiter le marché au poisson (bof !) avant de prendre un café à la crêperie du port.
A la sortie de la ville, j'ai un peu cafouillé car une des rues indiquée sur le roadbook était en travaux et mon Tripy 1 ne permet pas de me remettre sur la voie automatiquement. Je dois suivre mon nez et la boussole pour rejoindre un Way Point plus loin. Cela ne nous a pas empêchés d'arriver à Saint-Malo un peu avant midi et où j'avais repéré sur Google Street View le parking moto au pied des remparts.
Après un petit tour en ville, nous nous sommes tous retrouvés au restaurant "O de Mer" où le repas a été sponsorisé par notre TGO.
J'ai appris alors que Pascal, notre très gentil organisateur, utilisait l'argent du voyage entièrement lors du voyage en partageant tous les frais de boissons et de repas.
Il allait même jusqu'à s'assurer que nous avions tous une part égale, c.-à-d. que lorsqu'il offrait un pot mais que certains n'étaient pas là, il s'assurait ensuite que les absents aient une compensation plus tard (à raison d'un drink).
Je le remercie grandement pour cette générosité et c'est pourquoi je lui ai donné le titre de "Trop Gentil Organisateur".
Et en parlant de pot, il nous a une nouvelle fois demandé de le rejoindre au "Café du Coin" à 16:30 après que nous ayons fait un tour sur les remparts d'où on a une très belle vue de la côte et des petites îles.
Au moment de repartir vers 17:30, les avis étaient partagés concernant la suite du programme. Il restait environ 70 km à parcourir sur le roadbook mais la météo prévoyait un peu de pluie. Une grande majorité a donc décidé de rentrer à l'hôtel plutôt que de continuer le roadbook qui faisait une boucle vers Dinard en passant par le barrage de la Rance. J'ai échangé mon Tripy pour mon Garmin dans lequel j'ai rentré l'adresse de l'hôtel. Et malgré cela, j'ai encore cafouillé car, suite à une rue fermée et une déviation dans le centre ville, mon Garmin a changé d'avis et nous a fait rentrer par la route qui longe la baie. Ce n'était pas si mal en soi car c'est une belle route mais je pensais rejoindre une partie du roadbook i,itial qui empruntait une route plus dans les terres.
Nous sommes arrivés à l'hôtel dans les premiers après avoir fait le plein au supermarché local en prévision de la route du lendemain. Le repas étant prévu à 20:00 comme à la veille, j'ai eu le temps de me désaltérer avec une Sant Erwann avant de me mettre à table avec Alberto et Josée, Philippe et Michèle, et Georges. Encore une fois, notre TGO s'est assuré que les participants qui avaient indiqué un choix diététique (par exemple "végétarien" et dans mon cas "pas de fruits de mer") étaient bien servis. D'habitude, dans d'autres voyages, si on me sert un plat avec des fruits de mer, je le laisse de côté pour que quelqu'un d'autre en profite. Mais ici, avec Pascal, nous sommes tous à égalité.
Jusqu'ici nous n'avions pas eu de pluie, les quelques micro-gouttes de la veille ne comptant pas. Les discussions de la veille pendant le repas tournaient autour du trajet de retour en Belgique et de la météo. Pascal s'était déjà renseigné auprès de chacun sur leur choix. Pour ma part, je devais rentrer assez vite car j'avais une réunion que je ne voulais pas manquer à 18:00. J'avais déjà mon roadbook préparé avec 80% d'autoroute; en calculant de partir au plus tard à 9:00 il me fallait 7 heures de route en comptant les arrêts.
Après un bon petit-déjéuner, nous étions tous prêts à partir à 8:30. Mon retour s'est très bien passé: je me suis arrêté une seule fois sur la A28 au nord de Rouen pour faire le plein et avaler un croque-monsieur. J'avais constaté que quand je roulais à du 130 km/h, ma consommation devenait affolante et frôlait les 10 L/100. J'ai donc décidé de rouler moins vite mais de m'arrêter moins souvent. Et c'est ce que j'ai fait pour arriver à 15:30 à la maison, donc après exactement 7 heures de route.
Et contrairement aux prévisions diverses (d'averses ?), il a fait beau toute la journée sur mon itinéraire. Même la pluie d'orage prévue vers 15:00 en Belgique ne s'est pas avérée. Comme quoi, il ne faut pas faire trop attention aux widgets sur vos smartphones. Par contre, si vous me le permettez, je vous conseille vivement l'application "Ventusky", aussi bien sur smartphone que sur tablette ou sur PC.
J'avais annoncé que je donnerais mon appréciation sur la méthode "rouler au piquet" en bas de page. Voici donc mon avis personnel mais, n'ayant roulé au piquet que sur 150 km avec un groupe d'une quinzaine de motos, je ne peux pas prétendre avoir un avis éprouvé:
Je remercie Alberto d'avoir pensé à moi pour ce voyage. J'ai fort apprécié la compagnie et je ne regrette pas d'avoir essayé de rouler au piquet. Et je dois encore une fois mentionner la gentillesse et la générosité de Pascal qui m'a offert une petite boîte d'oeufs en chocolat pour me remercier d'avoir converti les roadbooks GPX au format TRB pour le Tripy. J'avoue avoir consommé ce cadeau rapidement en Suisse (un crochet de quelques 400 km à vol d'oiseau quand même) et sans regret; la conversion ou création de roadbooks pour le Tripy est une activité qui m'amuse même s'il faut compter plusieurs heures de travail par roadbook en fonction du nombre de waypoints.
Vous l'aurez compris, je préfère rouler en plus petit groupe et que chacun ait le roadbook sur GPS. Si quelqu'un est lâché (ce qui m'est arrivé), cette personne n'est pas perdue pour autant car elle a le roadbook à disposition et peut rejoindre le petit groupe ou rallier directement le point de chute.
Et ceci sera ma conclusion... de lapin.
Et si ça vous tente, il y a aussi le compte-rendu d'Alberto sur son site.
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