L'Alsace en Moto Guzzi V85TT |
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Parti de la maison un peu avant 9:00, j'avais calculé que j'arriverai à Mondelange vers 12:30 / 13:00 en roulant à du 65 km/h de moyenne pour parcourir 255 km. Gull avait écrit la veille qu'il s'arrêterait au MacDo de Mondelange vers 13:00 et je pensais l'y rejoindre plutôt que de pique-niquer en route ce qui était ma première idée. Henri, quant à lui, avait répondu que le MacDo n'était pas sur la route mais qu'il y en avait un à Thionville. Il s'est avéré que Henri avait fait son propre roadbook qui ne passait pas par Mondelange, et donc qu'il de s'arrêterait pas au MacDo.
Bref, parti un peu plus tôt que prévu et ayant bien roulé sur l'autoroute, je me suis trouvé au point de rendez-vous devant le MacDo à 11:30. Le seul petit moment de doute a été quand j'ai voulu prendre de l'essence en Belgique avant d'entrer au Luxembourg. Je comptais m'arrêter au Truck Stop de la E411 mais j'ai loupé la sortie et j'ai décidé de continuer jusqu'au Luxembourg. J'ai atteint la station service de Berchem avec 20 km d'autonomie restante, juste de quoi me faire douter de ma décision. Pour info, je suis déjà tomber en panne d'essence à moto et ce n'est pas drôle...
Arrivé à Mondelange, je n'avais pas envie de poireauter une heure et demie et j'ai donc continué ma route sur le roadbook après avoir englouti un hamburger et des patates frites du menu à 5,50 euros. Un peu plus loin, je me suis arrêté pour dire bonjour à Francis et Danielle qui roulent en Porsche et qui pique-niquaient le long d'un étang. On a discuté quelques minutes avant de reprendre le roadbook en direction de Saint Avold. J'avais adapté le tracé pour faire un petit détour par Hombourg-Haut et plus particulièrement son église où mes parents se sont mariés en 1953. Un genre de pélerinage, quoi.
Cette première journée se terminait au logis de France "à l'Etoile" de Mittelhausen où Paul Europamoto avait réservé les chambres. J'y suis arrivé vers 17:00 pour retrouver Henri avec qui je partageais la chambre pour ce voyage et qui était déjà là. Après une bonne heure de discussion, nous sommes descendus prendre un verre en terrasse où nous avons retrouvé Gull, entre autres, qui sirotait une grande bière. Nous sommes passés à table vers 20:00 et avons très bien mangé... sauf peut-être pour ceux qui n'aiment pas les asperges ! Puis retour en chambre vers 22:30 pour une bonne nuit de repos.
Autant l'annoncer tout de suite: je me suis perdu, mais bien perdu !
Après 57 km du roadbook (je roulais derrière Henri et Gull) nous sommes arrivés au Mont Saint Odile. Il y avait énormément de monde car, non seulement c'était le weekend de l'Ascension quand tout le monde fait le pont mais Saint Odile est aussi la sainte patronne de l'Alsace. Il n'en fallait pas plus pour que toute l'Alsace se déplace là. Nous avons donc fait demi-tour dans le parking et c'est là que j'ai perdu Henri et Gull.
J'ai bien essayé de suivre le roadbook sur mon Tripy mais il s'est un peu embrouillé les pédales et je me suis retrouvé sur la route qui redescendait à Klingenthal, quelques 10 km plus bas. Comme je n'avais pas envie de refaire la montée (j'avais croisé un nombre important de cyclistes et de camping-cars pendant la descente), j'ai décidé de tenter ma chance en contournant le Mont Saint Odile. C'est peut-être bien la raison pour laquelle je me suis définitevement perdu.
Quelques kilomètres plus loin, je suis arrivé à Otrott où, ô surprise, j'ai retrouvé le WP 92 du roadbook. J'ai commencé à le suivre quand je me suis rendu compte qu'il ne restait plus que 40 km et il n'était pas encore 11:00. Re-demi-tour pour tenter de suivre le roadbook à l'envers en espérant retrouver les collègues quelque part. Cela n'a duré que quelques kilomètres avant que je perde la trace et me retrouve à la tour du champ du feu sur la D214.
Troisième demi-tour pour reprendre la direction de Otrott où j'avais déjà trouvé le WP 92 puis, tant qu'à se perdre, autant le faire à 100% et j'ai pris la direction de Obernais. Et au lieu de contourner la ville par la D426, j'ai opté pour la traverser. Comme je l'ai déjà mentionné, quand on fait n'importe quoi, il est important de le faire à fond. A noter que je suivais mon Garmin plutôt que mon Tripy depuis la tour du Champ de Feu et que celui-ci me faisait prendre la A35 pour rentrer à l'hôtel (dont j'avais pris soin de rentrer les coordonnées).
A un branchement d'autoroutes, j'ai préféré éviter la section à péage et j'ai quitté l'autoroute. Je me suis arrêté dans une petite ville pour m'acheter un sandwich et une patisserie sucrée à la canelle dont j'ai oublié le nom imprononçable pour arriver à l'hôtel vers 13:30 si je me souviens bien et j'en ai profité pour faire une petite sieste. Je n'ai pas dû rouler plus de 150 km ce deuxième jour mais comme j'avais un peu mal à ma main droite (arthrose), je me suis dit que c'était très bien comme ça. J'ai tout de même profité des très beaux paysages de la région et des belles routes qui la traverse.
Je suis descendu boire une bière vers 18:00 alors que les autres arrivaient et nous sommes passés à table vers 19:30. Comme la veille, Henri et moi nous sommes installés avec Francis et Danielle plus Gull. Le repas était encore une fois excellent et copieusement servi.
P.S. En discutant avec plusieurs participants ce soir-là, il s'est avéré que je n'étais pas le seul à m'être trompé avec le roadbook Tripy. Et ce à cause des traces qui se croisaient en de nombreux endroits (voir image ci-dessus); il suffisait de sortir légèrement du tracé pour que le Tripy perde les pédales et saute d'un WP à un autre beaucoup plus loin. Aussi, il y a beaucoup de motards qui utilisent un GPS (TomTom ou Garmin) en plus du Tripy pour, justement, éviter de se perdre.
Le voyage organisé par Europamoto devait durer 4 jours. Malheureusement, il fallait que je rentre plus tôt car j'avais un engagement prévu le dimanche 21 mai. J'avais préparé un roadbook qui me faisait passer par l'Allemagne et le Luxembourg avec pas mal d'autoroute, le but étant de ne pas rentrer tard pour pouvoir me reposer et être en forme pour le lendemain.
Ce retour s'est très bien passé. J'ai même respecté les limites de vitesse qui changent tout le temps sur l'Autobahn 8 en Allemagne et je me suis arrêté au Truck Stop de la sortie 29 de la E411 pour dîner. Le reste de la route fut sans encombre et je suis arrivé à la maison un peu avant 15:00.
Ce voyage a été un peu trop court mais, tout compte fait, c'était très bien comme ça. J'avoue avoir quelques appréhensions quand je dois maneuvrer la moto à très basse vitesse, genre à l'arrêt, et qu'il faut faire attention à l'inclinaison du sol et/ou aux trous éventuels. J'adore ma moto mais je dois reconnaitre qu'elle devient un peu trop haute pour moi.
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