la Grande Vadrouille à moto
Totalisateur: 7092Partiel: + 1663 = 8755 en Moto Guzzi V85TT

Voyage organisé par Europamoto

Introduction

Ce voyage n'est pas seulement mon premier voyage de l'année, c'est aussi mon premier voyage depuis 2 ans. J'ai bien fait quelques sorties depuis septembre 2020 mais jamais plus de 200 ou 300 kms. En plus, m'étant fait opéré de la hanche droite en mai 2022, j'appréhendais un peu les 1600 kms en 5 jours. En fait, tout s'est bien passé à part une énorme bêtise qui a heureusement été sans conséquence. J'avoue néanmoins avoir senti la fatigue à la fin de chaque journée, sans doute dû au manque de pratique.

D'habitude je prépare mes voyages conscieusement avec une moto en bon état (c'est primordial) et un petit travail de reconnaissance des roadbooks pour gommer les imperfections s'il y en a. Cette fois-ci, je n'ai rien fait d'où la grosse bêtise mentionnée ci-dessus et sur laquelle je m'étendrai plus loin. Faut bien un peu de suspens...

Avertissement: ce compte-rendu est personnel et j'y enregistre ce dont je me souviens de ce voyage. Je ne m'attends pas à ce que les lecteurs soient d'accord avec ce que je raconte car chacun a vécu ce voyage à sa façon. Et si mes remarques peuvent en blesser certains, je m'en excuse mais je me suis promis de consigner ce que j'ai apprécié mais aussi ce qui m'a fait ch...

J1: samedi 3 septembre 2022: Bousval - Courtisols - Sauvigny (464 kms)

Le départ officiel était à Douzy, un peu plus ploin que Sedan, sur la D964, entre 9:00 et 9:15. Pour y être à l'heure, il m'aurait fallu partir vers 7:30. J'ai préféré retarder mon départ à une heure raisonable et court-circuiter une partie du roadbook. C'est donc la seule préparation que j'ai faite: un itinéraire pour rejoindre le roadbook du J1 à Courtisols au WP 35.

Les prévisions météo étant plutôt mauvaises, j'avais bien sûr pris mes plastiques et j'avais prévu de rouler pépère. Mais comme il faisait beau au moment du départ, je n'ai pas enfilé la combinaison de pluie. J'ai rejoint Courtisols en passant par le ring de Charleroi pour descendre sur Couvin et prendre la E420 / A34 et sortir à Poix-Terron. De là, je suis decsendu plein sud par la très triste D977 / 987 jusqu'à Suippes puis la D79 jusqu'à Courtisols.

Jusque là, pas de pluie mais le ciel devenait menaçant avec, par endroits, des nuages noirs avec des rideaux de pluie tombantes. Il n'a pas fallu une heure avant que je me retrouve devant une averse à quelques kilomètres devant. J'ai préféré faire demi-tour pour aller me réfugier dans un petit village et attendre que ça passe. J'en ai profité pour manger mes sandwichs. Quand je suis reparti, l'averse s'étair déplacée vers l'est et j'ai pu continuer mon chemin au sec.

J'aurai dû me méfier car, une cinquantaine de kilomètres plus loin, je me suis fait surprendre par une autre averse et je n'ai pas eu le temps d'enfiler les plastiques. J'ai essayé de me réfugier dans un sous-bois mais les arbres n'étaient pas assez feuillus et laissaient passer les gouttes. Après avoir mis juste le sur-pantalon de pluie, j'ai repris la route et suis arrivé à l'hôtel en fin d'après-midi. Mon cokoteur, Henri, n'était pas encore arrivé et j'ai eu le temps de prendre une bonne douche avant d'aller au bar chercher une grande bière (à 7,50 euros !).

L'hôtel "le relais fleuri" est apparemment une étape habituelle car la plupart des motards connaissaient déjà le fait qu'on peut garer sa moto devant la porte de la chambre. A retenir car ce n'est pas commun. La chambre était agréable et le repas du soir suffisant après une longue journée à moto. Si je me souviens bien, nous avons mangé un pâté (un peu fade) en entrée, une darne de saumon bien assaisonnée mais avec plein d'arêtes, du fromage local et un dessert. Pour ceux que ça intéresse, il y a une piscine découverte.

Pour ce voyage, je partageais la chambre double avec Henri qui m'a servi de poisson-pilote pour les 4 jours suivants. Je tiens à le remercier car (1) il a très bien fait ça en utilisant le Tripy et le TomTom et (2) ça m'a évité de devoir trop me concentrer sur le roadbook pour m'appliquer à bien rouler. Ce n'est pas que j'ai un manque d'expérience (25 ans depuis la reprise en 1997) mais j'appréhendais vraiment ce premier voyage après presque 2 ans d'inactivité et surtout mon opération de la hanche en mai.

J2: dimanche 4 septembre 2022: Sauvigny - Chassey-le-camp (280 kms)

La météo s'annonçait estivale avec aucun risque de pluie. Henri et moi sommes donc partis en petite tenue (= sans les plastiques) pour une virée de 280 kms par petites routes. La veille, Thierry avait préparé une présentation des sites de tournage en Bourgogne du film "La Grande Vadrouille" en indiquant où on devait s'arrêter. Ca allait jusqu'à indiquer l'endroit où De Funès (Stanislas) et Bourvil (Augustin) avaient échangé leurs chaussures sur la D958.

Nous avons fait un premier arrêt à Saint Père, devant l'église, avant d'arriver à Vézelay que nous avions déjà visité dans le passé, donc pas la peine de s'y arrêter à nouveau. Les routes empruntées devenaient ensuite très tortueuses et cabossées (on était bien dans le Morvan !) et j'avais du mal à garder le contact avec Henri, mon poisson pilote. Je mettais ça sur le compte de mon manque de pratique depuis septembre 2020 et pensais que ça allait s'améliorer au fil des kilomètres. A aucun moment je n'ai pensé que ma moto était en cause...

Nous sommes arrivés près d'un lac (lac de Chaumeçon ?) où nous avons pique-niqué et avons été rejoints par un couple de motards qui roulaient en Porsche pour ce voyage. Ca aurait été une faute de goût s'il avait s'agit d'une bête 911 mais comme c'était une très belle Cayman rouge, ils étaient pardonnés.

Après la pause, nous avons continué sur des routes un peu plus roulantes jusqu'au lac des Settons asséché. A quelques 25 kilomètres de notre destination, nous sommes tombés sur un panneau indiquant route barrée avec des travaux à 7,5 kms. Plutôt que de prendre la déviation, nous avons continué en se disant qu'on passerait bien à moto... Pas cette fois-ci: la route était vraiment bien barrée à un passage à niveau avec impossibilité de contourner. Nous avons donc fait demi tour pour suivre l'itinéraire du TomTom que Henri avait reprogrammé pour rejoindre l'hôtel à Chassey-le-Camp.

Après être retombés sur le roadbook, j'ai un moment perdu Henri et une autre moto s'était intercalée entre lui et moi. Henri a continué sur son itinéraire TomTom tandis que je gardais celui du roadbook. Nous sommes arrivés à l'hotel en même temps alors que le ciel commençait à s'assombrir. Après avoir récupéré les clefs de la chambre où nous allions rester 3 nuits, nous avons pu garer nos motos sous la fenêtre. J'étais bien content de me débarasser de mon top case qui pesait une tonne et que j'ai plus tard accusé d'être responsable des difficultés que j'avais à controler ma moto.

Le repas du soir a été servi à 20:00, plus tôt que celui de la veille qui avait été servi vers 21:00 à cause du manque de personnel dont semble souffrir un grand nombre d'établissements dans l'horeca. Je me rappelle avoir mangé un pâté de tête en entrée suivi de boeuf Bourguignon et un dessert quelconque en compagnie de Danielle et Francy (les Porschistes), deux grands bavards qui ont le mérite d'être intéressants.

J3: lundi 5 septembre 2022: la route des vins (272 kms)

Comme chaque matin, on regarde les prévisions météo du jour et, oh surprise, il est prévu du très beau temps jusqu'à 17:00, à partir de quand on risque des averses orageuses. Cela s'est avéré car il a fait jusqu'à 34°C et il y a eu une ou deux averses en fin d'après-midi.

Le petit-déjeuner était accessible à partir de 7:30 et on avait droit à un buffet très bien garni: jambon, fromage, oeufs brouillés, bacon, pains, croissants, salade de fruits, yaourts, etc. Henri et moi sommes partis à 9:00 pour parcourir les vignobles autour de Meursault (que nous avons visité rapidement) avant d'arriver à Beaune. Même si les vignobles sont très beaux et qu'on a pu apprécier le travail des vendanges, les routes étroites et sinueuses et les traversées de petits villages sont d'un attrait très limité. Entendez par là qu'on roule à du 10 km/h de moyenne et qu'il vaut mieux ne pas croiser un autre véhicule.

Ayant un peu souffert lors de la traversée de Meursault, Henri et moi avons décidé de ne pas refaire l'expérience à Beaune. Après avoir trouvé une station service pour prendre de l'essence, des sandwichs et des boissons, on a court-circuité la boucle au nord de Beaune pour reprendre le roadbook à Pommard. Comme nous avions déjà visités les hospices de Beaune en 2000, on ne ratait pas grand chose.

Après un arrêt pour admirer les falaises au-dessus de Saint-Romain, nous avons fait une halte boisson à Nolay avant de continuer jusqu'au mont Rome pour admirer le panorama et manger nos sandwichs. De là, nous sommes repartis avec espoir de trouver un autre bistrot ouvert où nous pourrions nous désaltérer. Mais il faut avouer qu'il n'y a pas grand chose sur ces petites routes désertes à part des petits villages tout aussi désert. Nous avons finalement trouvé une crêperie à Chapaize qui était sur le point de fermer. En fait, la patron était en train de fermer boutique et a commencé par nous dire qu'il ne servait plus. Mais comme il y avait un motard du groupe (Eric) déjà installé (depuis 5 minutes seulement) et que Henri a dit que c'était pour une boisson (pas de crêpes), le patron a bien voulu nous servir. Pendant que nous buvions, il a profité de notre compagnie pour se délester de tous ses griefs envers les politiciens et les français en général. Par contre, pour nous les belges (hum) qu'il trouvait bien sympathiques, il nous a recommandé d'aller visiter le chateau de Brancion et sa cité médiévale. Et comme nous avions largement le temps, on ne s'en est pas privé. Et ce n'était qu'un détour de 7 kms.

Après la visite de la cité médiévale et un verre offert par Eric, nous avons repris le roadbook pour rentrer à l'hôtel un peu après 17:00 et surtout après avoir évité une averse en chemin. D'autres ont eu moins de chance et se sont fait doucher.

Le repas du soir consistait de saumon fumé en entrée suivi de cabillaud en croute et un dessert encore oublié. Nous avons retrouvé les mêmes convives à table, c'est à dire Danielle et Francy, Hanneke et Guy, et Marina et Jean-Michel; Georges avait changé de table.

J4: mardi 6 septembre 2022: les chateaux de Bourgogne: 273 kms

Côté météo, aujourd'hui devrait ressembler à la veille avec un risque d'averses orageuses un peu plus tôt dans l'après-midi. Autant dire qu'on ne comptait pas trop trainer. Après un petit-déjeuner de bonne facture (j'ai encore pris des oeufs au bacon, du pain et des croissants), nous nous sommes apprêtés pour une journée que nous avions déjà prévue de raccourcir.

Mais au moment de partir, Mathieu me signale qu'il trouve mon pneu arrière un peu dégonflé. Henri émet le même avis et me propose de vérifier la pression, ce que je fais avec la jauge qu'il me prête. Et voila-t'il pas que le pneu arrière "pèse" 1,4 kg (1,4 bar ~= 1,4 kg/cm²) au lieu de 2,8. Et le pneu avant "pése" 0,5 kg au lieu de 2,5. Ne serait-ce pas l'explication de mon petit problème de passage en virage ? Grâce au compresseur gentiment fourni par Mathieu, j'ai pu remettre de la pression dans les deux pneus. Mais j'avoue que j'ai gravement manqué au B.A.BA du parfait petit motard, c-à-d les vérifications élémentaires avant un départ. Je suis un imbécile sur ce coup-ci et je ne chercherai aucune excuse.

Une fois en route, j'ai tout de suite remarqué la différence de comportement et je prenais mes virages sans aucune appréhension. Et je n'avais plus aucun mal à garder le contact avec Henri. Le premier chateau était celui de La Rochepot après à peine 15 kms. Nous n'y sommes pas arrêtés et avons continué jusqu'à Savigny-lès-Beaune 30 kms plus loin où là, nous nous sommes arrêtés. Il y avait déjà une bonne dizaine de motards du groupe et justement, certains voulaient attendre qu'on soit 20 pour profiter du tarif réduit soit 10 euros * 20 personnes plutôt que 12 euros / personne.

Comme ça commençait à devenir un peu compliqué, surtout qu'un volontaire aurait dû payer pour le groupe de 20 et ensuite se faire rembourser... Autant dire que personne ne voulait se porter volontaire. Henri et moi avons payé les 12 euros et nous avons commencé par l'extérieur où étaient entreposés les avions et les hélicoptères. Puis nous sommes montés au deuxième étage du chateau pour faire le tour des motos et, rapidement, les maquettes d'avions. La visite de ce chateau vaut vraiment la peine si vous aimez un tant soit peu les motos et/ou les avions de chasse.

A la sortie du chateau, Henri et moi nous sommes attablés au restaurant "Aux Fourneaux" et avons attendu l'ouverture prévue à midi. A midi et quart, j'ai téléphoné au restaurant pour savoir s'il ouvrait ce mardi (note: le menu du mardi était affiché dehors) mais je suis tombé sur le répondeur du fournisseur de service téléphonique. A midi vingt, nous avons quitté notre table en terrasse et sommes repartis à moto. Aujourd'hui, nous n'avions pas acheté de sandwichs le matin et devions donc trouver un petit resto sympa.

Henri s'est arrêté à hauteur d'un vigneron qui nous a renseigné une direction à prendre pour trouver un bistrot ouvert. En continuant notre route hors roadbook, nous avons trouvé l'auberge du Côteau sur la D35 après avoir subit un échec dans la petite ville de Meuillet où le resto était complet. Nous n'avons pas regretté ce premier échec car le restaurant "Auberge du Côteau" servait de la très bonne cuisine. Nous avons fort apprécié le menu à 15 euros qui comprenait plat et dessert, tous deux excellents.

Nous sommes sortis de table vers 14:30 et avons décidé de rentrer directement à l'hôtel pour (1) éviter les averses prévues en fin d'après-midi et (2) profiter de la piscine en plein air de l'hôtel. Henri a programmé son TomTom pour un retour direct en passant par Beaune (sans trop de problème). Rien à redire sur cette belle journée sauf bien sur que j'ai apprécié à sa juste valeur ma Moto Guzzi avec ses pneus à bonne pression.

Arrivé à l'hôtel, Henri est allé s'installer au bord de la piscine tandis que je faisais la sieste dans la chambre. Avant le repas du soir, j'ai vu Marina qui s'informait auprès du personnel de l'hôtel concernant le menu et plus particulièrement l'entrée: escargots de Bourgogne avec persillade. Apparemment je ne suis pas le seul à ne pas apprécier ces bestioles dans mon assiette. Finalement, le cuisinier a été très accomodant en remplaçant les escargots par une tranche de pâté (peut-être le même que la veille) pour ceux qui le voulaient. Le plat principal était du poulet en sauce et le dessert une tarte fine aux pommes.

J5: mercredi 7 septembre 2022: la remontée en Begique: 579 kms

On avait consulté la météo la veille et on devait pouvoir faire la remontée en Belgique au sec... Malheureusement, ça n'a pas été le cas: la pluie qui était annoncée en fin de matinée à l'hôtel était déjà présente avec par moment de fortes averses. En partant vers 9:00, on devait pouvoir éviter la pluie mais ce n'a pas été le cas; nous avons roulé avec les plastiques pendant la moitié du trajet avant de retrouver un sol sec et le soleil. Un trajet que Henri avait prévu d'écourter pour ne pas passer par Florenville. Et bien que j'avais programmé sur le Tripy un roadbook de Florenville à Genappe, j'ai décidé de suivre Henri en passant bien plus à l'ouest et rattraper la N5 à Couvin.

Donc, à part la pluie qui ne nous a lachés qu'en début d'après-midi, le retour a été sans histoire. Nous avons pris de l'essence dans une station service hors roadbook sur la D971 avant Saint Martin du Mont après 80 kilomètres. Après être revenus sur le roadbook, nous avons fait une bonne centaine de kilomètres jusqu'à Colombey-les-deux-églises où nous avons retrouvé Paul qui roulait comme un fou en camionnette.

Nous nous sommes arrêtés 50 kms plus loin dans le parking d'un magasin U où nous avons acheté des sandwichs et des boissons (à consommer sur le parking à l'abri de la pluie). On avait alors parcourus 240 kms. Quand nous sommes repartis, il pleuvait toujours un peu. A Naives-devant-Bar, sur la D1916, on s'est retrouvés juste derrière la camionnette de Paul qui s'est trompé de chemin et qu'on a donc suivi. On s'est arrêtés pour discuter un peu avant d'aller reprendre le roadbook à Erize-la-Petite puis continuer jusqu'à Montfaucon-en-Argonne au kilomètre 373.

Paul nous a rejoint devant le mémorial américain où nous avons retiré les plastiques. Nous nous sommes séparés, Paul partant vers l'est vers Florenville tandis que Henri et moi partions vers l'ouest vers Poix-Terron et la A34. Nous avons repris de l'essence à Le Chesne où Henri et moi nous sommes dit aurevoir. Henri allait quitter la A34 au niveau de Rocroi tandis que je continuais jusqu'à Couvin pour ensuite remonter sur Charleroi puis Genappe par la N5.

Epilogue

J'ai toujours dans les oreilles les cris de Augustin Augustin Augustin chaque soir quand Paul devait prendre la parole pour annoncer la journée du lendemain.

On a très bien mangé dans les 2 hôtels (4 nuits en tout): rien d'extravagant, juste de la bonne cuisine en quantité suffisante.

Comme d'habitude, l'ambiance du groupe était au beau fixe avec de franches rigolades aux heures de repas et beaucoup de bruit dans la salle de restaurant le soir.

Je me promets que, dorénavant, je ferai les vérifications de base avant de partir à moto. J'ai eu de la chance car j'aurais bien pu bousiller mes pneus. De plus, je vais me procurer un compresseur de poche chez RAD comme celui que m'a prêté Mathieu. A 29 euros, ça vaut vraiment la peine.


Voici mes photos du voyage.

Il y a aussi les photos de Henri et celles de Paul, les photos officielles de Europamoto.


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