La Forêt Noire |
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Depuis plusieurs mois, je tannais Paul pour qu'il me laisse faire l'assistance lors de ce voyage. J'avais deux bonnes raisons pour cela :
Il est probable que je ne renouvellerai pas l'expérience, non pas parce que cela ne m'a déplu mais parce que Paul m'a avoué qu'il préférait maintenant faire les voyages en camionnette. Je ne m'étendrai pas sur ce sujet et me passerai de commentaire. Mais c'est tout de même bizarre… (ce n'est pas un commentaire, c'est une remarque).
Pour en revenir au voyage, j'avais réussi à convaincre Paul que je ferai l'assistance avec ma voiture et sa remorque, à mes frais. J'avais même payé le prix plein pour le voyage car je considérais que c'était des vacances. Paul a tout de même eu la gentillesse de me payer la nuit d'hôtel et le repas du soir à La Cuisine la veille du départ à Florenville. Il est vrai que j'avais aussi passé pas mal de temps à fignoler les road-books.
Paul avait donc décidé de partir la veille et m'avait invité à faire de même. Comme à ses habitudes, il aime bien anticiper le voyage quand le départ est éloigné de Wavre. On avait d'ailleurs monté sa grosse Pan sur la remorque avec l'aide de Claude, le patron du garage Kawasaki de Wavre.
Arrivés à La Cuisine, nous avons retrouvé plusieurs motards du groupe dont Fabienne et Pascale que Paul n'a pas pu s'empêcher de rejoindre à table au moment du souper en prétextant qu'ils s'agissaient de nouveaux membres et qu'il fallait les accueillir comme il se doit.
Départ de l'hôtel un peu après 9 :00 pour arriver à Florenville vers 9 :30. Il y avait déjà pas mal de motards du groupe qui étaient à la brasserie Albert 1er et, malgré les camions et engins de la fête foraine qui occupaient la place principale, j'ai pu trouver à me garer facilement. C'est toujours un peu ma hantise de devoir faire des manœuvres avec une remorque, surtout quand elle est chargée.
Paul s'est installé à une table du café et a vaqué à ses diverses occupations, comme programmer les road-books sur les GPS de BMW (qui, comme chacun sait, sont différents des GPS Garmin classiques), copier les road-books sur les Tripy, charmer les femmes, oublier ses affaires dans tous les coins, etc. Il a aussi fallu descendre sa moto de la remorque ce qui a nécessité de l'aide de plusieurs personnes. C'est que sa Pan, elle est vraiment grosse !
De mon côté, j'avais chargé des bagages dans la voiture et j'étais prêt à partir avec une remorque vide. Je comptais suivre le road-book pour pouvoir retrouver des motards sur la route et aussi parce que je connaissais l'itinéraire presque par cœur, l'ayant suivi sur Google street view pendant plusieurs heures. En fin de compte, je n'ai pas vu grand monde. Comme j'étais parti bon dernier, je pense que la grande majorité des participants était loin devant le matin et que je les ai dépassés lors de la pause de midi. Je me suis arrêté pour manger au MacDo de Boulay-Moselle (près de St. Avold) ce qui ne m'a pris qu'une demie heure.
Je n'ai jamais forcé l'allure, ne dépassant jamais les 90 km/h sur les petites routes, et faisant toujours très attention aux casse-vitesse dans les villages. Avec tout ça, je suis arrivé dans les premiers à l'hôtel Suggenbad à Waldkirch. J'ai pris possession de la chambre que je partageais avec Gull et pas besoin de prendre une douche ; j'avais roulé presque tout le temps avec la vitre ouverte et le bras au soleil.
Rien de mémorable en ce qui concerne le repas mais pas de mauvais souvenir non plus, donc ça devait être bon. Et je me rends compte que j'ai oublié de donner la liste des copains qui participaient à ce voyage. En plus de Gull, il y avait aussi Henri qui était parti de chez lui et était arrivé bien plus tôt.
Première boucle vers le nord-est. Paul m'avait plusieurs fois proposé de mettre ma petite Moto Guzzi sur la remorque pour que je puisse rouler à moto pendant les deux jours sur place mais, rappelez-vous, je n'aime pas rouler à moto en Allemagne. J'ai donc fait la boucle en voiture mais sans la remorque. Si besoin, je serais retourné à l'hôtel la chercher.
Il y avait un concours ce jour-ci avec des réponses à donner à des questions. Ce n'était pas vraiment top car Paul avait retiré les WPs sur les road-books. Sur la route, Paul m'a confié ses achats qui consistaient en deux petits paniers de denrées locales qui devaient être les prix des concours.
J'ai retrouvé les motards à plusieurs reprises dans la journée. Je me suis même posté plus d'une heure en surplomb d'un tournanten épingle-à-cheveux pour prendre de belles photos mais aucun motard du groupe n'est passé quand j'y étais. Quel gâchis !
En fin de jounée, je me suis aussi retrouvé dans un embouteillage sur le chemin du retour à cause d'un camionneur qui n'arrivait pas manœuvrer avec sa remorque (Pffft, quel débutant !). C'est bien là qu'on voit l'avantage d'avoir une moto. Malgré ça, je suis tout de même rentré tôt et j'ai pu profiter de la terrasse de l'hôtel.
La veille au soir, Gull m'avait confié qu'il allait rentrer un jour plus tôt pour avoir le temps de terminer les road-books pour la Toscane. Le travail qu'il a fait a d'ailleurs contribué au succès de ce voyage.
Deuxième boucle vers le sud-est cette fois-ci avec des paysages assez différents, peut-être moins boisé. Un autre concours était proposé, basé sur des lieux à retrouver d'après des photos prises lors de la reconnaissance. Certains se sont pris au jeu et ça a même eu quelques résultats comiques. Par exemple, une des photos montrait la façade d'un chalet avec une fenêtre dans un tas de rondins de bois ; comme beaucoup de motards s'arrêtaient là pour prendre la même photo, le propriétaire est sorti de son chalet en se demandant pourquoi tous ces gens examinait sa façade.
Pour le repas de midi, je m'étais acheté un sandwich et une boisson dans un petit magasin et m'étais trouvé un endroit pour pique-niquer non loin d'un lieu du concours photo. Encore une fois, j'ai fait tout le road-book consciencieusement au cas où il y aurait eu besoin de moi mais je n'ai vu personne sur la route.
J'ai bien rencontré un groupe de motards dont un (une, en fait) était tombé en panne pour cause de roulement foutu. Ca vous rappelle quelque chose ? Moins bien car ça m'est arrivé deux fois avec la Cagiva GranCanyon : à l'avant et à l'arrière pour pas faire de jaloux. Je pense que si j'avais eu la remorque, j'aurais proposé de la remorquer vers un garage. Comme dirait l'autre, je pense que j'avais une touche…
A part ce groupe-là, je n'ai retrouvé personne de notre groupe sur la route. Il avait fait de plus en plus chaud chaque jour et c'est sans doute pour ça que les motards s'étaient arrêtés en chemin plus que d'habitude. Ca faisait trois jours que je roulais sous un soleil resplendissant avec le coude gauche à la portière et mon bras avait pris de belles couleurs. En fait il avait rougit et était devenu une source de chaleur indépendante.
Journée encore plus chaude d'après les prévisions météo avec risque d'orage l'après-midi. Je remontais en Belgique, avec la remorque bien entendu, mais à vide car Paul rentrait directement chez lui et personne ne comptait se rendre à Paliseul, donc pas de bagage à transporter.
Pour midi, j'ai retrouvé Paul qui roulait avec Claude et Jocelyne et nous avons mangé ensemble. Puis j'ai fait le reste du parcours seul pour arriver à Wavre vers 18 :30 après quelques embouteillages sur la E411. J'ai rendu la remorque à Paul puis je suis rentré à la maison.
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