la Lozère du 9 au 15 août 2016
Totalisateur: 37 408Partiel: + 2 545 = 39 953

Voyage organisé par Henri avec contributions de Didier et de Gull pour les endroits à visiter. De mon côté, je n'ai rien à apporté et j'ai juste profité du travail des autres.

jour 1 - mardi 9 août: Bousval - Couvin - La Grande Verriere

Départ de la maison avant 8:00 pour arriver le premier à Couvin ce qui m'a donné le temps de prendre un café car j'étais en avance d'une bonne demie heure sur les autres. Rien de spécial à dire sur cette journée en ce qui concerne la route (assez bien connue) avec passages par Signy-l'Abbaye (avec déviation), Reims, Epernay, Tonnerre, Chaource, Avallon. J'ai réussi à trouver un petit restaurant dans une ancienne gare quand les estomacs de mes compagnons ont crié famine. Nous avons fait une pause café à Chaource avant d'arriver à destination, "Chez Cécile", où la patronne a réclamé une bise de la part de Didier. Nous avons chacun eu droit à une chambre single et un très bon repas le soir. Seule déception : il n'y avait plus de faisselle mais la patronne nous a promis qu'il y en aurait à notre retour dans 5 jours.

Par contre, mauvaise nouvelle en ce qui concerne le Tripy qui commence à perdre des plumes: non seulement il s'arrête sans raison mais la batterie ne tient pas plus de 5 ou 6 heures. J'ai donc dû terminer l'étape en queue de peloton en faisant confiance aux autres pour qu'ils me mènent à bon port..

Deuxième mauvaise nouvelle pour les copains qui l'ont appris quelques jours plus tard: ils se sont tous les trois faits flasher à l'entrée de Bruly, juste avant la frontière, à des vitesses différentes. A ce jour, je n'ai toujours rien reçu...

jour 2 - mercredi 10 août: La Grande Verriere - Serverette

J'avais mis mon Tripy en charge toute la nuit mais ça n'a pas servi à grand-chose car il s'est de nouveau éteint en cours de route. Et pour en rajouter une couche, mon appareil de secours, un vieux Garmin Zumo 550, a aussi souffert d'une batterie défectueuse ! J'étais donc encore une fois asservi au bon voulir de mes compagnons.

Une première visite surprenante du temple Boudha de La Boulaye m'a enchanté. Pas question que je devienne adepte de cette religion, mais les lieux étaient très beaux. Nous avons ensuite continué la traversée du Morvan avant d'entrer en Auvergne par, encore une fois, des lieux bien connus: Gueugnon, Digoin, Le Donjon, La Palisse (ou presque), Le Mayet-de-Montagne où j'ai été distancé des autres qui s'étaient perdus en ville. Heureusement que mon Tripy était toujours vaillant à ce moment car j'ai pu continué à suivre le road-book jusqu'à Ferrières-sur-Sichon où je me suis arrêté pour les attendre. Il y avait en plus sur la place du village un sympathique troquet avec des vieilles motos en exposition. Et après avoir discuté avec le patron, celui-ci nous a fait visiter sa collection d'ancêtres cachés dans l'arrière-salle.

Ensuite, Gull a pris les devants pour nous conduire jusqu'à Cunlhat (prononcé Qu'un Liat et pas Qu'une Latte) où il avait participé à des concentres plusieurs années de suite... quand il était jeune et beau, d'après les photos qu'il nous a montrées. De ses photos, j'ai surtout retenu les jeunes femmes qui se montraient seins nus, et d'après la description que Gull nous a donné des festivités, ce genre de rassemblement n'est franchement pas mon truc, ni maintenant, ni il y a 10, 20 ou 30 ans, et ce malgré les femmes à poil.

Nous avons fait une halte à Lavaudieu, visite demandée par Didier sur qui on peut toujours compter pour agrémenter le voyage d'un apport culturel. Nous avons donc payé les 7 euros pour la visite guidée avant de nous attabler en terrase d'un café dès que nous sommes ressortis. Puis la dernière ligne droite, ce qui n'est pas vraiment le cas malgré quelques kilomètres sur la N102, nous a menés à Serverette où nous sommes arrivés à pile 19:00 et où Eric et Agnès nous attendaient.

Nous nous sommes répartis dans 3 chambres : Gull dans la chambre avec le lit à tête-de-lit pour pouvoir accrocher son masque, Didier et moi dans la chambre avec les lits avec les nouveaux matelas et Henri relégué au grenier pour que ses ronflements ne gênent pas les autres. Agnès avait préparé un repas simple et complet pour les motards fatigués.

jour 3 - jeudi 11 août: circuit "Jean Ferrat"

Nuit froide et 6° C au petit matin: il fait frais en Lozère à 1200 m d'altitude. Et avec la couverture nuageuse avant midi, ça a mis du temps pour se réchauffer. Eric avait invité son beau-frère et son collègue à nous rejoindre. C'est donc avec Philippe sur R1200R et Daniel sur R1150R que nous sommes partis tranquillement vers 9:30. Le but du jour était la visite du village où Jean Ferrat s'est retiré dans les années 70 et où il a terminé ses jours.

Dans la matinée, nous avions d'abord fait un arrêt au pont du diable sur l'Ardèche avant d'atteindre Antraigues-sur-Volane. Nous avons parcouru le village à pied mais la visite du cimetierre où se trouve la tombe de Jean Ferrat ne m'attirait pas vraiment. En repartant, nous nous sommes séparés en deux groupes pour nous retrouver à Vals-les-Bains où nous avons mangé des pizzas.

De retour à Serverette, Agnès avait acheté une fougasse aux pralines [en français : une brioche aux noisettes enrobées de sucre rose] pour le dessert et dont j'ai bien profité.

jour 4 - vendredi 12 août: La Garde Guerin

Toujours un petit 6° C au petit matin mais ça allait se réchauffer sérieusement pendant la journée. Agnès était de la partie cette fois-ci comme passagère de Eric alors que Philippe avait déclaré forfait. Le but de la balade était le village de la Garde-Guérin où nous avons très bien mangé dans un estaminet bio.

Ce n'était pas la seule visite de la journée. Nous avons entre autres fait une halte au Mausolée romain de Lanuéjols. Si je mentionne cet arrêt, c'est parce qu'en repartant, il y avait un autre lieu indiqué à peine 2 kilomètres plus loin que je suis allé voir avec Henri mais qui ne présentait aucun intérêt. A cause de ce détour, il est probable que les autres nous sont passés devant et, un peu plus loin, j'ai loupé une bifurcation et je me suis retrouvé sur la N106 en direction de Mende. Je m'en veux encore car l'itinéraire prévu nous faisait passer à côté de l'aérodrome de Mende-Brenoux où a été filmé la dernière scène de la Grande Vadrouille. Henri m'avait suivi aveuglément et nous nous sommes retrouvés devant la cathédrale au centre de Mende à attendre les autres.

Comme le road-book ne passait pas devant la cathédrale, nous sommes repartis après avoir bu un pot pour rentrer directement sur Serverette où nous avons bu un autre pot au bistrot juste à côté de la maison de nos hôtes. Très spécial ce troquet avec un patron qui se fiche des clients si ce ne sont pas les quelques habitués qui y stagnent. En réponse à la question "où sont les toilettes ?", il a répondu "je ne vends pas de la bière pour que les étrangers viennent pisser chez moi" ou quelque chose dans le genre. Henri saura exactement ce qu'il a dit car c'est lui qui a posé la question.

Bref, après avoir payé nos consommations, nous sommes allés nous asseoir en face, à côté de la fontaine, où l'atmosphère était bien plus agréable, pour attendre le reste du groupe qui est arrivé une demie heure après. Cette nuit-là, quatre jeunes, dont la fille de Eric et Agnès, devaient arriver de la Grèce par Genève dans la nuit et il était prévu qu'ils s'installent dans le salon. Il a donc fallu préparer quelques lits et partitionner la maison.

jour 5 - samedi 13 août: Aubrac - Laguiole - Estaing - St.Come

Malgré les 7° C au petit matin, ça a été la journée la plus chaude avec un pic à 35° C dans la vallée du Lot chez Gigi* en milieu d'après-midi. Agnès avait préféré rester à la maison, sans doute pour s'occuper des jeunes, et Philippe était de nouveau de la partie. Nous avons commencé par une visite guidée du château de la Baume qui s'est avérée être très intéressante. Ne me demandez pas cependant les dates exactes de tous les événements liés au chateau ni quelles familles y ont habité mais j'ai tout de même retenu la raison pour laquelle les lits étaient plus courts que ceux d'aujourd'hui et, pour que vous ne sautiez pas à une conclusion hâtive et fausse, même plus courts que la taille des hommes de l'époque.

Pour le reste de la journée, nous nous sommes contentés de faire du "café racing" en nous arrêtant tous les 30 kilomètres (plus ou moins). Après Nasbinals, ce fut Aubrac puis Laguiole où nous avons mangé. Gull qui, depuis le début du voyage, s'était donné comme but de reproduire des photos qu'il avait trouvées dans un livre édité dans les années 1970, tenait absolument à retrouver la fille du propriétaire d'un magasin de couteaux et à la photographier. Je crois qu'il a été déçu car, si j'ai bien compris, il l'a bien retrouvée mais elle n'a pas voulu être photographiée.

Après midi, nous avons fait une pointe jusqu'à Estaing où Valéry Giscard-d'Estaing n'a pas grandi mais a apparemment acquéri le château (avec les diamants de Bokassa ?). Pour la petite histoire (rien à voir avec le scandale cité ci-dessus), Eric imite très bien Valéry, ou "Val" comme il l'appelle. Nous sommes ensuite passés par Espalion et Saint-Côme-d'Olt où nous avons fait une dernière halte en terrasse avant de rentrer sur Serverette.

Philippe nous a invités chez lui pour un dernier verre avant d'arriver à Serverette où Agnès et les quatre jeunes nous attendaient. Nous avons soupé ensemble et l'ambiance était très animée; ça fait du bien de temps en temps de se retrouver avec des jeunes. Les sujets de discussion n'ont pas manqué et je me souviens tout particulièrement du débat autour de la température idéale à laquelle le Camembert doit être mangé. Sinon, j'ai encore un fois faire honneur à la Fougasse.

jour 6 - dimanche 14 août: Serverette - La Grande Verriere

Il était temps de remonter après 3 jours et 4 nuits sur place. Après avoir remercié nos hôtes, nous sommes partis vers 9:00 par des petites routes sympas à travers la montagne. Gull a affirmé qu'il n'était pas fait pour les routes en bordure de précipice et a confirmé qu'il ne viendrait pas dans les Alpes en septembre. C'est bien dommage car il est d'excellente compagnie. Nous avons fait une première halte à La Chaise-Dieu pour visiter l'abbaye mais comme une partie était fermée pour réparation, nous nous sommes contentés d'un petit tour dans l'église avant de nous asseoir en terrasse au pied de l'édifice.

Si les routes étaient assez tortueuses le matin, elles étaient beaucoup plus roulantes l'après-midi. Après un bon déjeuner à Ambert (encore un lieu de pélerinage pour Gull), nous nous sommes séparés avec Henri et moi devant et Gull et Didier derrière, ce qui fait que nous ne sommes pas arrivés l'hôtel ensemble. Au grand dam de Didier, note hôte avait donné la chambre du chef à Henri… Encore une fois, nous avons très bien mangé avec de la faisselle comme fromage/dessert dont Didier nous avait vanté les qualités dès le premier jour mais qui faisait défaut au menu ce soir-là.

jour 7 - lundi 15 août: La Grande Verriere - Bousval

Rien de spécial à raconter pour ce dernier jour, comme c'est souvent le cas pour nos voyages à moto. On a tous envie de rentrer le plus vite possible à la maison alors que, dans le temps, et je parle d'un temps que les moins de 60 ans ne peuvent pas connaitre, nous faisions souvent halte à Couvin pour un dernier verre et une bonne grosse grasse frite. Bref, c'est fini tout ça et on enclenche tous la 7ème ou la 8ème pour rentrer le plus vite possible.

Malgré cela, nous avons quand même pris le temps de manger à Vitry-le-François à la Hamburgerie (car plus de place chez Maxim). On s'en est d'ailleurs très bien tirés avec environ 10 euros pour hamburger-frites-boisson. Henri est parti en flèche après le repas et nous nous sommes retrouvés 150 kms plus loin à Signy-l'Abbaye. Après un dernier verre, nous sommes rentrés chacun de notre côté. J'avais commencé par rouler avec Didier en direction de Florenne et Mettet mais il s'est mis à accélérer, une mouche l'ayant sans doute piqué, et je l'ai laissé partir. N'empêche, il ne faut pas qu'il s'étonne s'il se fait flasher régulièrement.

Conclusions

Pas d'incident pendant ce voyage : pas de chute ou d'accident et toutes les motos ont bien fonctionné, même ma CBF600 achetée d'occasion à un particulier et avec laquelle je n'avais pas roulé plus de 100 kms. Je suis donc très content de la Honda: confortable, bonne angleuse, 400 kms autonomie (4,5 L/100), pas de vibrations nocives. Il me reste à la tester sous la pluie et aussi la nuit. Dès mon retour, j'ai réservé un entretien pour les 40.000 chez Leclercq Genval le 26 août.
[26 août] L'entretien m'a coûté bonbon car il a fallu changer les deux pneus et j'ai aussi demandé l'installation d'une prise 12V au guidon (pour pouvoir utiliser mon Garmin en cours de route).

Côté météo, il a fait très beau et il n'a pas plu. J'ai donc pris ma combinaison de pluie pour rien.

J'ai écrit à Tripy dès mon retour pour demander si je pouvais passer par les bureaux à Gosselies et faire réparer mon fidèle Tripy.
[22 août] J'ai reçu une réponse de Tripy : 90 euros pour changer les batteries et 220 euros pour une réparation complète. Ce n'est certes pas donné et je m'occuperai de ça quand la saison motarde sera finie. En attendant, je vais emprunté le Tripy d'un collègue de bureau.

Pendant mon absence en Lozère à moto, Paul m'a envoyé une série de road-books à retravailler en prévision du voyage dans les Alpes. Comme on doit partir le 3 septembre et que les road-books doivent être terminés le 26 août, ça ne laisse pas beaucoup de temps pour les faire. Après avoir préparé les road-books pour le Neyla Day, pour le musée Porsche, pour les Cornouailles, et pour le Thuringen, j'approche de la saturation…
[27 août] Bonne nouvelle : les 9 road-books pour les Alpes sont terminés. Et ça n'a pas été de la tarte car les notes de Paul ne sont pas toujours faciles à comprendre.
Pour l'année prochaine, je vais demander à Paul d'adapter ses activités pour que je ne sois pas obligé de sacrifier mes soirées devant mon PC ; il faudrait qu'il y ait plus de temps entre la reconnaissance et le voyage (si reconnaissance il y a). Et il faudrait qu'il trouve un deuxième volontaire si le nombre de voyages avec reconnaissance préalable reste le même.

Anecdotes

Audi, voiture de tueur

Notre ami Eric nous a raconté son experience (vécue) dans un centre de redressement pour délinquants... de la route, c-à-d un stage de récupération de points au permis de conduire. En autres anecdotes, celle qui nous a le plus marqués est le résultat d'une étude de statistiques qui démontre clairement que l'Audi est une voiture de tueur. D'où le slogan " Audi, voiture de tueur ! " qui a été répété plusieurs fois à l'attention de Didier qui, vous l'aurez deviné, circule en Audi quand il ne roule pas à moto.
Et j'ai appris tout récemment la signification de TDM (comme dans Yamaha TDM 900) en regardant la série télé " Les petits meurtres d'Agatha Christie ". TDM signifie donc " tentative de meurtre " et non " tas de merde " comme le prétendent certaines mauvaise langues. Et quelle est la moto de Didier ? Une TDM 900 ! Coincidence ?

Trop de bagages

Encore une fois, j'avais pris trop de vêtements avec moi. Et comme d'hab, il y avait de quoi améliorer mon paquetage. Comme, par exemple, un bête cadenas avec un code à chiffres pour sécuriser le casque lors des arrêts culturels. Il ne faut pas négliger non plus l'emballage des outils qui s'entrechoquent dans le top case, et ne pas oublier les quelques cartes routières qui peuvent s'avéraient utiles, surtout quand les GPS tombent en panne.

Garmin Zumo 550

Mon GPS Garmin devra bientôt prendre sa retraite ou alors je devrai changer la batterie. Autre option possible : faire installer une prise 12V sur la moto.

Les photos et autres articles

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