l'Auvergne du 13 au 19 septembre (avec la Deauville)
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Pour des raisons qui me prendraient beaucoup trop de temps à expliquer, j'ai fait ce voyage avec une Honda Deauville 650. Comme je me suis déjà longuement étendu sur le sujet, je renvoie les lecteurs à la page C'est une drôle d'histoire où je décris les événements qui m'ont conduit à rouler en Honda.

dimanche 13 septembre

Départ de bonne heure pour rallier Wanlin avant 8:30 et où Cap Moto avait fixé le rendez-vous. Je suis arrivé dans les premiers et j'ai attendu une petite demie heure avant d'être rejoint par Alberto. Beaucoup d'autres motards étaient arrivés entre temps, la plupart des vieilles connaissances et quelques nouvelles têtes. Henri et Gull avaient décidé de rejoindre le road-book en chemin, à Stenay pour être précis, et nous nous étions donné rendez-vous au MacDo de Bar-le-Duc pour le déjeuner. Nous sommes donc partis sans perdre de temps par des routes assez roulantes, donc à bonne allure. Entre Stenay et Bras-sur-Meuse, une camionnette de la gendarmerie a démarré juste derrière nous alors que nous étions derrière deux ou trois véhicules. J'ai profité d'une longue ligne droite pour doubler à 92 km/h la petite file de voitures qui roulaient à 85 km/h mais Alberto est resté derrière avec la gendarmerie qui lui collait au cul. Ce n'est que bien plus loin que Alberto m'a rejoint après avoir perdu les schtroumpfs en route. Après Autun, nous sommes arrivés à Bar-le-Duc à midi pile.

Quand Henri et Gull se sont pointés vers 12:25, nous avions déjà terminé notre frugal repas et bu notre bouillant café. On est quand même restés à table le temps qu'ils finissent leurs hamburgers avant de repartir. En route, Gull nous a fait faire un petit détour dans une petite ville (à Joinville, je crois) pour chercher une pompe à essence où nous avons fait le plein. Puis nous nous sommes arrêtés à Chatillon-sur-Seine avec plein d'autres motards pour un deuxième café. Il faisait assez beau pour être en terrasse mais toutes les places été déjà prises. Et c'est là que Pierre-Yves a confirmé à Alberto qu'il était grand temps de changer les plaquettes de frein arrière. Alberto, jamais en manque de répartie, a prétendu que l'usure était dûe aux exercices de freinage effectués lors du Touring Day du week-end dernier. Il n'était pas loin d'accuser Pierre-Yves (qui était un des moniteurs du Touring Day) d'avoir des actions chez Carbone Lorraine.

Quand nous avons repris la route, Henri et Gull ont filé comme l'éclair alors qu'Alberto et moi sommes restés coincés derrière une camionnette ou un tracteur, je ne sais plus très bien. Ils avaient émis l'idée d'aller dire bonjour à la charmante hôtesse de la chambre d'hôtes où nous avions passé trois nuits en mai. Pendant ce temps, Alberto et moi avons suivi le road-book qui, malgré quelques déviations, nous a amenés à l'abbaye de Fontenay. En chemin, nous sommes passés à côté d'un accident qui avait impliqué un participant au voyage. Nous avons appris le soir qu'un automobiliste avait embouti la moto par l'arrière !

A quelques kilomètres d'Avallon, la pluie est arrivée et nous nous sommes arrêtés à Epoisses pour enfiler les plastiques. Quand nous sommes repartis sous la pluie, la Honda a commencé à me jouer des tours: le moteur cafouillait et je devais rester dans les tours pour ne pas caler. Dès que la pluie eut cessé et que la route fut redevenue sèche, le moteur a retrouvé son rythme normal comme si rien ne s'était passé. Nous sommes arrivés à l'hôtel Vauban à Avallon sans problème et avons rangé les motos dans le vaste parking où se trouvaient déjà une bonne partie des 44 motos du groupe. Alors que Alberto et Gull partageait une chambre dans le bâtiment principal, Henri et moi avons eu droit à un studio au fond de la propriété et qui aurait eu bien besoin d'une remise à neuf. Le repas du soir se passait au restaurant d'à côté qui avait ouvert ses portes spécialement pour nous en ce dimanche soir.

Petite fausse note pendant le repas: Henri a fait des commentaires sur le style de conduite d'Alberto qui a interprété ça comme des critiques. On voit bien là que du sang italien coule dans ses veines car sa réaction a été "remarquée". S'il y a une chose que j'essaye de garder pour moi, c'est bien de donner mon avis sur ce genre de sujet, sachant que tout commentaire peut être interprété de différentes façons. Et c'est pour ça aussi que je ne parle pas beaucoup: si je ne me retenais pas, j'en aurais des choses à dire !

lundi 14 septembre

Après une bonne nuit, pas trop dérangé par les ronflements de Henri, et un bon petit-déjeuner, nous sommes partis pour rallier Clermont-Ferrand avec 380 kms au compteur. Mon soucis principal était de savoir si la Deauville démarrerait ce matin, vu qu'elle avait passé la nuit sous la pluie. Mais je n'ai eu aucun problème au moment du départ. Par mesure de précaution, j'avais enfilé le plastique car le ciel était menaçant. Au moment de quitter le parking, je me penche vers Alberto et lui souffle à l'oreille que, s'il veut forcer l'allure, il peut y aller. J'essaierai de le suivre mais je ne garantie rien. Je crois qu'il a compris le message car, n'étant pas encore sorti de la ville, il a mis du gaz et je ne l'ai plus revu.

Sur la petite route qui monte en direction de Quarré-les-tombes, je me suis retrouvé seul. Je voyais de temps en temps Henri dans mes rétroviseurs ou des feux rouges loin devant moi, mais je n'ai jamais roulé en groupe. La route était bien mouillée par endroit et il est aussi tombé quelques gouttes ce qui m'a obligé à me concentrer sur le cafouillage du bicylindre de la Deauville et éviter de caler le moteur. Cela ne favorise pas une conduite décontractée et c'est sans doute pour ça que je n'ai pas vu Alberto qui s'était arrêté à un café surplombant le réservoir de Pannecière (je crois). J'ai donc continué ma route en regardant avec inquiétude les gros nuages noirs qui se profilaient à l'horizon.

A ce stade, je me suis dit qu'il vaudrait mieux ne pas trainer et j'ai décidé de couper court certaines visites comme les 12 écluses de Port-Brûle (que j'avais déjà visitées en compagnie de Didier quelques années auparavant). Arrivé à Gannay-sur-Loire, il fallait tourner à droite dans la direction d'un gros nuage et d'une pluie qui tombait en rideau, alors que Saint-Pourçain-sur-Besbre était indiqué à gauche. Je n'ai pas hésité longtemps et j'ai quitté le road-book pour prendre la route plus directe. Et c'est sur cette D15 que mon Tripy a décidé de tomber en panne: il s'est éteint alors que je suivais la boussole qui m'indiquait comment rejoindre Saint-Pourçain. Je n'étais pas très fier car, n'étant plus sur le road-book, j'aurais eu des problèmes si j'étais tombé en panne, ce qui risquait de m'arriver. J'ai donc décidé de rejoindre le road-book à Chevagnes et, en rallumant le Tripy par intermittence, je pouvais essayer de suivre le road-book. Je savais qu'on devait passer par La Palisse et à côté de Thiers donc j'ai suivi les indications des panneaux routiers.

Je n'avais pas tellement le choix vu que la batterie de mon Tripy indiquait qu'elle était presque vide. Je me suis arrêté pour le déjeuner à Le Mayet-de-Montagne (où je savais que le road-book passait) dans le bar PMU qui faisait aussi restaurant avec un menu à 13,50 euros. La pluie tombait assez fort quand je me suis arrêté et a cessé pendant mon repas. Malgré le ciel bleu au moment de repartir, j'ai préféré remettre la combinaison de pluie car le vent soufflait fort et le temps était très changeant. J'ai donc pris la direction de Thiers sans consulter le road-book ce qui m'a fait traverser la ville alors que j'aurais dû la contourner par l'ouest. Ensuite, j'ai pris la direction de Clermont-Ferrand en passant par Pont-du-Chateau avec l'idée de faire un détour par le chateau de Ravel dont Paul avait chanté les louanges la veille. En chemin, je me suis rappelé qu'il avait aussi dit quil était fermé, donc j'ai laissé tomber cette idée et suis arrivé à Clermont-Fd par la route du road-book car j'avais gardé pour la fin le peu de batterie qu'il me restait dans le Tripy .

Notre hôtel se situait place Delille et je n'ai eu aucun mal à le trouver, non pas grâce aux indications du road-book, mais parce que j'ai habité à 500m de cet hôtel quand j'étais jeune et je connais assez bien le quartier. Etant arrivé d'assez bonne heure (en fait j'étais le premier), je suis allé faire un petit tour en ville. Cette promenade à pied a été très spéciale car je me suis rappelé plein de souvenirs de jeunesse et même si la ville a bien changé en 50 ans, l'église Notre-Dame-du-Port, le lycée Blaise Pascal et le lycée Jeanne d'Arc sont toujours là. Ainsi que la cathédrale et les petites rues de la vieille ville dans lesquelles je me promenais quand j'avais 10 ans. Snif, que de fortes émotions ! Cela ne m'a pas empêché de m'asseoir dans un café jusqu'à côté de l'hôtel pour prendre une petite bière et regarder les autres arriver.

Pendant le repas du soir, j'ai demandé à plusieurs personnes leurs avis sur les petits problèmes que j'ai eus, notamment le cafouillage moteur par temps humide, et j'ai pu glaner quelques renseignements intéressants. Alberto et moi avons établi un plan d'attaque pour le lendemain: lui irait chercher des nouvelles plaquettes de frein tandis que j'irai au garage Honda pour voir s'il y avait quelque chose à faire. La soirée s'est terminée par une séance MotoGP grâce au concours d'Alberto qui fournissait l'accès au site web et à Pierre-Yves qui fournissait le matériel plus Paul qui a réussi a dégoter un grand écran. Nous avons donc passé un bon moment qui m'a semblé avoir été apprécié par beaucoup. Donc bravo à Alberto, Pierre-Yves et Paul.

mardi 15 septembre

J'ai mal dormi cette nuit. Henri s'inquiétait de savoir si c'était à cause de ses ronflements mais ça m'étonnerait que ce soit ça car d'habitude, cela ne m'empêche pas de dormir ou de m'endormir. Je pense plutôt que c'était dû à une surconsommation de bonnes choses ou peut-être un coup de froid. Toujours est-il que je n'étais pas en forme ce matin. Après un petit-déjeuner au sixième étage (pas de femmes mais une belle vue sur Clermont-Ferrand), Alberto et moi avons pris la direction d'Aubière où se trouvent tous les concessionnaires moto, dont Triumph et Honda. On a eu un peu de mal à trouver les garages parce que (1) le GPS Tripy d'Alberto ne permet pas de mettre les numéros de rue et (2) je dois être légèrement aveugle.

Nous avions prévu de nous présenter d'abord chez Triumph, ce qui fut fait, où Alberto a pu sans problème se procurer un nouveau jeu de plaquettes qui a été monté en deux coups de cuillère à pot tandis que j'allais chez Honda pour demander conseil. J'ai eu un peu de mal à attirer l'attention du responsable de l'atelier où travaillaient deux jeunes mécanos qui n'avaient pas assez d'expérience pour avoir déjà vu le problème de ratatouillage d'une Deauville. Alors qu'Alberto m'avait rejoint, je suivais le responsable de l'atelier comme un petit chien pour lui faire comprendre que j'aimerai bien qu'on s'occupe sérieusement de mon cas. Après quelque temps, sans doute qu'il en a eu marre d'avoir une deuxième ombre, il m'a dirigé vers Nick, un mécano plus expérimenté, qui travaillait sur une vieille bécane dans son coin. Celui-ci a pris 5 minutes de son temps pour regarder à mon problème et m'a rendu la moto après avoir nettoyé le capuchon de la bougie et imperméabiliser le fil avec du WD40.

Il était passé 10:00 quand nous sommes repartis en direction de l'Aventure Michelin où Cap Moto nous avait réservé une visite qui était comprise dans le prix du voyage. On a retrouvé Didier et Gull sur le parking et nous sommes rentrés dans le bâtiment pour une visite d'environ deux heures. C'était pour moi la première fois que je faisais la visite car, malgré le fait que mon père a travaillé chez Michelin pendant plus de 25 ans, ce site n'éxistait pas à son époque. Nous aurions pu y rester plus longtemps (n'est-ce pas Gull ?) si nous avions voulu tout lire mais l'appel du bitume se faisait sentir chez certains alors nous sommes repartis en direction du Puy-de-Dôme.

Bien qu'il ne pleuvait pas encore, les routes étaient bien mouillées ce qui n'a pas eu l'air d'incommodere la Deauville, c'est-à-dire pas de ratatouillage. J'avais donc bon espoir que Nick avait en effet trouvé la cause du problème. Malgré cela, la traversée de Clermont-Fd a fait chauffé le moteur et le témoin de température s'est allumé plusieurs fois. Il n'est pas recommandé dans ces cas-là de s'arrêter car cela ne ferait qu'empirer la situation, alors j'ai continué à rouler. Arrivés dans le parking du Puy-de-Dôme, nous avons préféré ne pas faire la visite en petit train et avons opté pour une halte déjeuner. J'avais repéré un restaurant en face de Vulcania et nous nous y sommes dirigés en suivant le road-book qui passait devant.

A ce stade, nous n'étions que quatre avec aucune nouvelle de Henri qui faisait cavalier seul. Nous nous sommes arrêtés au restaurant du volcan de Lemptégy où nous étions les seuls motards. Gull a longtemps hésité à prendre du tripou mais s'est montré raisonable et a finalement opté pour une salade auvergnate. Par contre, Alberto ne s'en est pas privé et s'est régalé. Pour ma part, j'ai pris une truffade-saucisse qui était OK, sans plus, et Didier a pris une salade.

A notre sortie du resto, le temps s'était un peu dégradé et une petite bruine s'était installée. Nous avions tous plus ou moins besoin de faire le plein et nous nous sommes dirigés vers la pompe à essence indiquée sur le road-book... mais qui n'existait pas. C'est alors que nous nous sommes séparés: Alberto et Didier ont filé à droite tandis que j'allais tout droit et que Gull trainait quelque part derrière. Comme j'étais bien fatigué du fait d'avoir mal dormi, j'ai décidé de rentrer à l'hôtel en suivant les indications pour Clermont-Ferrand. Arrivé en ville, le témoin de température s'est allumé ce qui n'a fait que m'inquiéter un peu plus. Je suis rentré dans le garage de l'hôtel puis je suis monté dans la chambre pour me reposer mais je n'ai pas tenu longtemps avant de ressortir faire un petit tour en ville à pied.

Vers 18:00, Henri est revenu de sa balade et nous sommes allés visiter la ville (troisième fois pour moi) avant de rentrer pour le dîner vers 19:30. Pas de séance MotoGP ce soir et absence remarquée de Paul. Après le repas, les autres sont allés se promener à pied tandis que je remontais dans la chambre pour me mettre au lit et m'endormir assez vite. Au milieu de la nuit, un peu avant 1 heure du matin, le téléphone de Henri a sonné: c'était une alerte automatique de son alarme pour signaler une tentative d'infraction dans sa maison en Belgique, quelques 600 kms au nord à vol d'oiseau. Il a fallu plusieurs appels pour cloturer l'incident: alarme qui se déclenche une deuxième fois, son fils qui reçoit un SMS, le voisin qui a oublié le code, etc. Pour être franc, je comprends que Henri se soit inquiété car il n'y avait personne à la maison, Bernadette étant hospitalisée depuis plus d'une semaine.

mercredi 16 septembre

Dernière nuit à Clermont-ferrand avant de descendre 30 kms au sud jusqu'à Issoire en passant par le chemin des écoliers: 300 kms sur le road-book ! Mais bonne nouvelle: j'ai bien dormi et je suis en pleine forme. Après le petit-déjeuner, Henri et moi partons en éclaireur avec l'idée d'attendre les autres à Saint-Nectaire, à quelques 50 kms de l'hôtel. En route, nous avons dû faire attention aux routes piègeuses dont une avec du gasoil et qui a surpris Andrée dans un rond-point. Il y avait déjà une demie douzaine de motards arrêtés alors nous avons continué notre chemin pour retrouver Dom quelques kilomètres plus loin et qui s'inquiétait de savoir où étaient passés les autres de son groupe. Nous lui avons expliqué qu'il y avait eu une chute mais nous ne savions pas à ce moment-là qu'il s'agissait de son amie. Nous avons continué jusqu'à Saint-Nectaire où nous avons attendu...

Alberto, Didier et Gull sont arrivés, puis le groupe avec Andrée, Roland, et un autre Didier et Marilyn. Dom est allé prendre des nouvelles de son amie pendant que nous visitions l'église. Avant de repartir, j'avais annoncé aux autres mon intention de profiter de ce voyage pour rendre visite à de la famille. J'ai donc quitté les amis pour repiquer vers le nord jusqu'à La Roche Blanche. Je n'avais pas pris la peine de prévoir un lieu de rendez-vous pour retrouver les copains après ma visite, ne sachant pas combien de temps elle durerait. Il était l'heure de déjeuner quand j'ai repris la route et j'ai pris la direction d'Issoire où se trouvait notre hôtel car le témoin de température du liquide de refroidissement était allumé presque en permanence. Pas bon, tout ça...

Je suis arrivé à l'hôtel beaucoup trop tôt car les chambres n'étaient pas prêtes. J'ai tout de même pu me changer car l'hôtel avait prévu une salle pour faire sécher les vêtements (sans doute à la demande de Cap Moto). Je suis ensuite sorti à pied pour acheter un bidon de liquide de refroidissement et quelque chose à manger et à boire. J'ai fait l'appoint de liquide avant de partir explorer la ville. Après un petit tour dans la vieille ville, je me suis retrouvé devant un cinéma avec une séance qui commençait à 14:00 et il était 13:58. Pour passer le temps, je suis allé voir "Des agents très spéciaux" ("Code U.N.C.L.E." en anglais) qui est une adaptation d'une série télévisée des années soixantes avec Robert Vaughn et David MaCallum, un peu de mon enfance... Le film est un bon divertissement, sans plus.

De retour à l'hôtel, j'ai dû chercher où se cachait Henri qui avait pris possession de la chambre mais avait disparu avec la clef. Il se trouvait en pleine relaxation au bord de la piscine. J'en ai profité pour prendre une petite douche avant de me diriger vers le bar de l'hôtel et commander une bière. Nous nous sommes tous retrouvés dans la salle du restaurant pour le souper pendant lequel Pierre-Yves a fourni quelques explications concernant le rallye touristique du lendemain. Des questions fusaient de toute part et Pierre-Yves a réussi à garder sa bonne humeur pour répondre à tous. Pour ma part, ayant participé l'année d'avant à la version en Dordogne, j'étais déjà "aguerri" pour ce genre d'épreuve. Alberto et moi avons passé quelques minutes à tracer la route de la premère étape avant de nous rendre compte qu'on avait oublié une condition: passer par le village de Busséol et son chateau. Nous étions trop fatigués et pas assez motivés pour tout changer alors nous en sommes restés là, au grand dam de Didier le lendemain qui s'attendait à ce qu'un road-book papier soit disponible. A vrai dire, il n'a pas tout à fait tort et nous aurions dû, Alberto et moi, apporter plus de sérieux à notre préparation. Pour ceux qui ne connaissent pas et ont envie de savoir, je vous renvoie ci-dessous:

jeudi 17 septembre

Le Cap Moto Trophy, c'est parti ! Mais pour pouvoir y participer, il vaut mieux être bien équipé et avoir un Tripy, un GPS et une carte papier. Et pour bien faire, il faudrait en plus un PC portable avec le programme RoadTracer installé et une connexion internet. Comme l'ont appris à leurs dépens certaines personnes, seuls un Tripy 2 et une carte routière ne suffisent pas. Et avec un Tripy 1, aucune chance. Pour information, le Tripy est nécessaire pour enregistrer la trace qui servira à départager les participants, le vainqueur sera celui ou celle avec le parcours le plus court. La solution est donc de s'associer avec d'autres et de former une asbl (ben oui, puisqu'il n'y a absolument rien à gagner pour les gagnants...). De notre côté, notre association se composait de Henri, Didier, Alberto et moi, Gull ayant décidé de rester à Issoire. Nous avons pris la route vers 9:20 pour essayer d'arriver à Billom avant 10:00. Euh...

J'enclenche l'enregistrement et nous sommes partis. Après à peine 10 kms, Henri se trompe de route... et, à Saint Babel, on part sur la D49 vers Vic-le-Comte au lieu de prendre la D14 vers Sauxillanges. Je ne peux pas trop râler car je n'ai pas réagi sur le coup ; j'étais plus occupé à surveiller le moteur de la Deauville. Après Vic-le-Comte, Alberto s'arrête près de moi et me dit qu'il pense qu'on devrait virer à droite. Je lui réponds que je partage son avis et, sur ce, il part comme un dératé sous les coups de klaxon de Didier qui n'est apparemment pas d'accord. Parti tel un cheval au galop qui se serait fait piqué par une abeille, je n'ai pas réussi à suivre Alberto qui a disparu. Du coup, je décide de rejoindre Billom par le chemin le plus rapide qui emprunte la D212. J'arrive à Billom avant les autres et prend possession du road-book de la deuxième épreuve. Au lieu de suivre les boules-et-flêches, je me rends directement à Saint-Dier-d'Auvergne par la D997. Seulement voilà: après quelques kilomètres, mon Tripy s'éteint et mon enregistrement est effacé. Je le rallume mais j'ai déjà perdu la course. Arrivé à Saint-Dier-d'Auvergne, je ne trouve personne; me serai-je trompé ? Mais non. Pierre-Yves n'est pas encore arrivé et je dois l'attendre 15 minutes avant de recevoir le road-book pour la troisième épreuve dont la première étape est à Courpière. J'aurais dû m'y rendre car, en chemin, je serai passé par Sauviat où j'ai de la famille… Mais au lieu de ça, je suis rentré à Issoire car il commençait à pleuvoir et, vous l'aurez compris, la Deauville n'aime pas trop la pluie.

Arrivé à l'hôtel, je téléphone à Gull pour savoir ce qu'il compte faire et nous nous retrouvons à la brasserie Le Globe pour le déjeuner que nous prenons en terrasse; le soleil a fait son apparition et il fait sec. Nous avons passé notre après-midi à faire du tourisme; d'abord la tour de l'horloge avec un point de vue intéressant et la visite de l'exposition "les isles aux brumes" qui rappelle le style "steam punk". Nous avons ensuite visité le musée de l'art roman où il y avait une exposition sur "le vin au Moyen Age". Et nous avons poursuivi par la visite du musée de l'espace culturel Jean Prouvé où il y avait une exposition de peintures sur céramique de Kim en Joong. Autant dire que cette demie journée a été plus culturelle que d'habitude. Nous avons terminé à la terrasse du pub irlandais où Paul et Alberto nous ont rejoints en fin de journée. J'ai voulu faire croire aux autres que j'avais terminé le rallye en un temps record mais je ne suis pas un bon menteur et ça n'a pas marché. Le soir, Pierre-Yves a présenté les résultats du rallye et, sans grande surprise, ce n'est ni Henri, ni Didier, ni Alberto qui a gagné.

Et pour moi, le voyage était terminé. Alors que les autres rentraient en Belgique en deux jours avec étape à Avallon, comme à l'aller, j'avais prévu de remonter en Bretagne pour retrouver ma fille et fêter son anniversaire. Ensuite, je rentrerai en voiture en Belgique en laissant ma moto chez mon père.

vendredi 18 septembre

Je n'ai pas grand chose à dire pour ce vendredi. J'avais annoncé aux copains et aux organisateurs que je ne rentrerai pas avec eux en Belgique et que je filerai en Bretagne. J'avais 625 kms principalement par autoroute et grands axes. Je suis donc parti de bonne heure à 8:00 après avoir dit aurevoir à ceux qui étaient réveillés. Je me suis arrêté après 320 kms à Châtellerault pour prendre de l'essence puis après 410 kms à Bressuire pour déjeuner et où j'ai eu un début d'averse mais la Deauville n'a pas bronché.

Entre Bressuire et Nantes, j'ai eu droit à quelques averses mais je n'ai pas eu besoin d'enfiler le plastique car les éclaircies me permettaient de sécher rapidement. J'ai fait une petite halte à La Roche Bernard pour reposer mon poignet droit avant d'arriver à Sarzeau vers 17:00. Ce fut un trajet sans encombre avec aucun signe de surchauffe moteur. Il faut dire qu'il ne faisait pas chaud et qu'il y avait pas mal de vent.

Epilogue

J'avoue que c'était presque une gageure que de participer à ce voyage avec une moto vieille de 10 ans que je venais d'acheter depuis quinze jours et qui n'avait pas roulé depuis un an. J'ai eu quelques mauvaises surprises, tel le ratatouillage par temps humide et la surchauffe moteur, mais à part ça, elle a bien fonctionné. La consommation s'est avérée être très raisonable avec une moyenne aux alentours de 4,8 L/100 ce qui permet une autonomie dépassant les 350 kms. Je me suis donné comme challenge de remettre cette Deauville en état pour pouvoir m'en servir quand je descendrai en Bretagne, ce que je fais régulièrement. Autre chose: j'ai souffert de douleurs dans mon poignet droit, quelque chose que j'avais déjà eu avec la Cagiva mais qui avait disparu avec la Guzzi. A suivre...

Mon vieux Tripy a aussi montré des signes de faiblesse avec des coupures intempestives. De retour à la maison, j'ai constaté que les supports de vis qui tiennent la coque fermée étaient cassés ce qui devait causer une mauvaise connexion électrique avec les vibrations du moteur. Je pense pouvoir y remédier avec des colsons mais seul l'utilisation pourra le confirmer.

L'Auvergne, c'est une grande partie de mon enfance. Entre les ages de 3 et 11 ans, j'ai habité à Clermont-Ferrand et mes parents avaient une maison de campagne non loin de Billom. Quand nous avons émigré en Angleterre, nous revenions chaque année à la maison de campagne pour y passer une quinzaine de jours. Dans les années 70, un de mes oncles est venu s'installer près de Clermont-Ferrand. Avec leurs six enfants, sa femme et lui ont laissé quelques membres de la famille dans le coin. Ca fait drôle de retrouver les lieux de son enfance après si longtemps; les larmes montent aux yeux.

J'ai posté sur ma page Facebook quelques extraits des textes affichés à l'exposition "le vin au moyen age" dont voici une copie:

Et pour cloturer tout ça, j'ai appris de Paul après le voyage qu'il y avait eu un autre accident mineur lors du retour: une passagère s'est cassée la jambe quand la moto lui est tombée dessus. Il me semble qu'on a eu notre lot de mésaventures cette fois-ci avec un accident le premier jour, une série de chutes en Auvergne, puis ce dernier accident en remontant en Belgique. C'est vraiment dommage mais j'avancerais que c'est presque inévitable. Et j'en sais quelque chose suite à ma chute en Guzzi au mois d'août lors d'une balade tranquille; une bête perte de contrôle est si vite arrivée.

Les photos et autres articles

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