l'Irlande du 15 au 26 juillet
Totalisateur: 7 320Partiel: + 4 500 = 11 820

Voyage organisé par Cap Moto dont la réputation pour la qualité de sa préparation n'est plus à faire. Et s'il est vrai que Cap Moto est réputé pour ses road-books, il est en train de se faire une réputation pour une météo... capricieuse. Bon, d'accord, il s'agit ici de l'Irlande du sud donc on ne pouvait pas s'attendre à rester au sec pendant 12 jours, mais un peu plus de soleil aurait été le bienvenu.

Sinon, rien à redire. Nous avons eu quelques discussions avec les organisateurs qui, je l'espère, n'ont pas pris nos remarques constructives comme des reproches. Je sais par expérience qu'il n'est pas facile d'écouter ce genre de propos de la part des participants qui n'ont qu'une chose à faire: c'est coller leurs culs sur la selle de leur moto. Alors que, en tant qu'organisateur, on s'est cassé le cul (celui qu'on met sur la selle de la moto) pendant des jours, voir des semaines, pour préparer le voyage parfait à en perdre le sommeil.

Donc, il n'est pas trop tôt et jamais trop tard pour dire un grand MERCI à Paul et à Pierre-Yves.

mardi 14 juillet: rallier l'hôtel à St.Omer

Le départ de Calais se faisant à 8:00 le mercredi 15, Henri m'avait convaincu de le rejoindre la veille à l'hôtel qu'il avait réservé à St.Omer. Je suis donc parti de la maison vers 20:00 pour arriver à St.Omer un peu après 22:00 en prenant l'autoroute dont un cafouillage à Lille où j'ai réussi à me perdre. J'ai retrouvé Henri qui m'attendait depuis 18:00 et nous avons bavardé un peu avant de nous endormir.

mercredi 15 juillet: Calais - Trehafod

Sont compris dans la préparation de Cap Moto, les road-books détaillés (bien entendu) mais aussi un jpeg de chaque étape qui permet de voir l'itinéraire. C'est un plus et certains organisateurs d'autres clubs devraient s'en inspirer. En cliquant sur le titre ci-dessus, le jpeg du jour s'affichera et la bobinette cherera.

Henri et moi avons rejoint Calais de bonne heure après un petit déjeuner express "IBIS budget". Nous étions dans les premiers arrivés et bien avant Didier et Alberto qui avaient passé la nuit dans un hôtel à Calais. L'embarquement s'est fait sans problème avec la lenteur habituelle pour passer les formalités portuaires. Une fois dans le bateau, on nous a fait ranger en rang d'onions et les membres de l'équipage se sont occupés à sécuriser les motos. Nous avons passés la traversée sur une banquette près du restaurant avec les autres motards.

Arrivés à Douvres, nous avons pris la direction de Folkestone sur la M20; il y avait une file de plusieurs kilomètres de camions arrêtés dans l'autre sens alors que la pluie commençait à tomber. J'ai cherché à m'arrêter pour enfiler le plastique mais je n'ai pas trouvé d'endroit propice à temps et j'étais déjà bien mouillé quand j'ai finalement trouvé un parking. En plus de cela, nous avons été dévié car la sortie 12 était fermée suite à un accident. Heureusement que le Tripy permet de retomber sur le road-book grâce à son compas qui montre la direction pour rattraper les WPs suivants. Nous avons retrouvé l'itinéraire programmé après une quarantaine de kms sur des petites routes étroites qui étaient bondées, démontrant que l'infrastructure routière au sud de l'Angleterre est tout à fait inadaptée aux besoins des automobilistes.

Nous avons fait une pause pour le déjeuner au Wheatsheaf à Cuckfield, un des pubs que j'avais repéré sur la route et qui servait à manger. Je m'étais même inscrit sur leur site pour recevoir un bon de 10 Livres pour mon anniversaire et qui m'a bien servi pour payer à boire et à manger. Après un ploughman's lunch, nous sommes repartis plein ouest et sans les plastiques sur des routes à peine plus roulantes pour atteindre Winchester où nous nous sommes arrêtés pour le gouter. Didier a prétendu que les Beatles avait dans leur répertoire une chanson à propos de la cathédrale mais cela ne disait rien à personne. Ce n'est que le soir, à l'hôtel, que Henri a pu retrouver la trace de cette chanson interprétée par le "New Vaudeville Band".

Et en parlant d'hôtel, cela ne nous a pas pris bien longtemps pour le rejoindre après notre "tea and scones". Le roadbook nous faisait remonter pour rejoindre la M4 et traverser la Severn pour rentrer au Pays de Galles. Nous avons fait une halte à Caerphilly pour admirer le chateau avant de continuer jusqu'à Trehafod où se situait notre hôtel. Malgré le fait que l'hôtel était en travaux, nous avons bien mangé et bien dormi.

jeudi 16 juillet: Trehafod - Enniscorthy

Et après avoir bien dormi, quoi de mieux qu'un bon petit déjeuner style "full English breakfast" ? C'est ce à quoi on a eu droit: oeufs, bacon, saucisses, tomates, haricots, jus d'orange, café ou thé, céréales, yaourts, pain, beurre et confiture, etc. Avec en prime des petits pots de Marmite; pour ceux qui ne connaissent pas, c'était l'occasion d'essayer.

Aujourd'hui, le roadbook nous amenait à Fishguard en passant par Saint David's Head pour prendre le bateau vers l'Irlande. Nous sommes partis ensemble Didier, Henri, Alberto et moi, jusqu'à ce que les copains me lachent au détour d'un feu rouge ou d'un camion que j'ai eu du mal à dépasser et je me suis retrouver seul avec mes 47,8 petits chevaux. Je ne vais pas en faire un drame mais cela s'est reproduit plusieurs fois les jours suivants avec moi ou avec d'autres. Histoire à suivre...

Bref, je me suis retrouvé à rouler seul et, bien que j'ai gardé les deux yeux grand ouverts, je n'ai pas réussi à les rattraper et je suis arrivé à Fishguard avec une bonne heure d'avance. Ce qui fait que j'étais le premier dans la file pour l'embarquement et j'en ai profité pour me rendre à la cafetaria où j'ai acheté un sandwich et une boisson. Les autres sont arrivés au compte-goutte et nous nous sommes retrouvés dans le bateau où nous avons dû arimer nos motos avant de monter sur le pont. Nous serions bien restés dehors mais le temps ne si prêtait pas et comme la traversée devait durer environ 4 heures, nous nous sommes réfugiés dans un salon en compagnie d'un groupe de jeunes irlandaises.

Après une traversée calme, c'est un temps humide et froid qui nous a accueillis en Irlande. Henri a eu la bonne idée de se renseigner auprès d'un membre de l'équipage pour connaitre les conditions météo et nous avons enfilé les plastiques avant de sortir du bateau. Didier et Alberto étaient déjà dehors en train de s'imperméabiliser quand nous les avons rejoints et nous avons pris la route pour les 40 kms à faire avant d'arriver à Enniscorthy. Autant dire que nous sommes arrivés trempés à destination et qu'une légère confusion régnait car, sur les deux hôtels réservés, on ne savait pas dans lequel étaient nos chambres. C'est sans doute la seule fausse note de l'organisation qui fut sinon parfaite.

Ayant trouvé notre chambre (tout au long du voyage, j'ai partagé la chambre avec Henri), je me suis précipité au bar tandis que Henri prenait sa douche. Tout le groupe s'est ensuite retrouvé au restaurant de l'hôtel pour un repas qui était très bon mais qui manquait d'originalité. Le spectacle programmé à 21:00 a dû être retardé d'une bonne heure à cause du retard engendré par la confusion avec les chambres. Mais c'est avec grand plaisir qu'on a pu assister à presque une heure de danse irlandaise appréciée par certains et moins par d'autres.

vendredi 17 juillet: Enniscorthy - Leenane

Je passe sur le petit-déjeuner copieux qui sera de rigueur pendant tout le voyage. La première partie du roadbook nous dirigeait plein nord en direction de Dublin en passant par le parc national Wicklow Mountains où nous avons eu un avant-goût des routes que Cap Moto nous avait sélectionnées pour le restant du voyage. Nous avons aussi pu apprécié le paysage en commençant par une belle cascade de couleur ocre en remontant le Glenmacnass le long de la R115. Le passage sur le plateau s'est fait par une route tout particulièrement cahoteuse et qui m'a obligé à me mettre debout sur les cale-pieds presque tout le temps. Ensuite la descente dans la vallée s'est faite par une petite route un peu piégeuse mais où j'ai vraiment pris mon pied.

Puis nous avons rejoint la N81 pour remonter vers Dublin que nous avons soigneusement évité par l'est pour piquer plein ouest sur la M6 où nous avons dû nous acquitter de 1,50 euros au péage. C'est sur cette même autoroute que nous avons semé Didier (chacun son tour !), de manière assez lâche je dois l'avouer. Nous étions partis "au sec", c'est-à-dire sans les plastiques, et il s'est mis à pleuvoir donc nous avons dû nous arrêter pour enfiler les combinaisons de pluie. Alberto qui roulait en tête, suivi de Didier puis de moi et Henri, s'est arrêté assez brutalement dans un mini parking le long de l'autoroute au moment où je doublais un camion. J'ai juste eu le temps de me rabattre et suivre Alberto dans le parking alors que Didier qui était collé au cul du camion a vu bien trop tard la maneuvre et n'a pu se ranger qu'un peu plus loin. Henri, quant à lui, avait tout vu de son poste d'observation reculé et n'a eu aucun mal à nous rejoindre.

Nous avons pris quelques minutes pour enfiler nos plastiques (et il faut admettre que ma combinaison une pièce semble être la plus facile à mettre, même avec mon épaule droite foutue - un choix judicieux donc) sauf pour Didier qui était arrêté quelques 100 mètres plus loin sur le bord de l'autoroute et qui prenait son temps. Debout dans la pluie en attendant que le ciel nous tombe sur la tête, j'en avais marre d'attendre et quand Alberto a demandé si on pouvait y aller, j'ai répondu que oui et je suis parti. L'idée était quand même de rouler doucement pour laisser le temps à Didier de nous rattraper. Mais tout ne se passe pas toujours comme prévu; à peine après quelques minutes, Paul sur sa Pan suivi de deux autres motards sur leurs GS nous on dépassés et je me suis mis à vouloir les suivre. Nous avons donc parcouru plusieurs kilomètres à une allure proscrite jusqu'à ce que je remarque une voiture de police en sens inverse qui a fait mine de faire demi-tour.

A la sortie d'autoroute quelques kilomètres plus loin, Didier ne nous avait toujours pas rejoints, sans doute parce qu'il était toujours en train d'enfiler sa veste et son pantalon. J'ai mis un point d'honneur les jours suivants à lui montrer comment il était possible de mettre et d'enlever sa combinaison en quelques minutes et qu'il était parfois utile de s'équiper à l'avance pour ne pas devoir faire attendre les autres mais je ne crois pas qu'il ait compris (d'où l'explication ici). Nous sommes arrivés à l'abbaye de Clonmacnoise (jumelée avec Macquenoise en Belgique, oui sans doute) qui n'était qu'un tas de vieilles pierres entourées d'un beau cimetierre. Là aussi, je ne me répeterai plus car il faut savoir que toutes les abbayes que nous avons visitées sont en ruine. Ici, les petits plus étaient des pierres tombales de travers (poussées par les vents ?), une vue splendide sur la rivière Shannon et une cafétaria très bienvenue car c'était l'heure de déjeuner.

Après un morceau de quiche-salade et un morceau de cheesecake, nous sommes repartis sans avoir vu Didier qui, on l'a su plus tard, n'avait pas vu l'indication "Clonmacnoise" sur le roadbook et avait continué sa route ce qui fait qu'il était maintenant devant nous. Une centaine de kms plus loin, nous nous sommes arrêtés au chateau de Ashford qui est situé dans un très beau parc et qui a été transformé en hôtel de luxe. Il se situe non loin du village de Cong où aurait été tourné le film "The quiet man" avec John Wayne et Maureen O'Hara. Nous avons ensuite parcouru les derniers 40 kms sous la pluie et c'est bien dommage car le passage dans la montagne et l'arrivée sur Leenane méritaient un temps pluis clément pour prendre des photos. La moto de Didier était garée dans le parking de l'hôtel ce qui répondait à la question de ce qui avait bien pu lui arriver. Henri et moi avons pris possession de notre chambre et j'ai mis mes affaires à sécher près du radiateur. Je me suis ensuite dirigé vers le bar pour commander ma pinte de cidre tandis que Henri prenait une douche.

Passons vite sur le repas du soir qui était bon mais qui ressemblait à tous les autres repas dans les hôtels où nous sommes restés. La soirée s'est terminée avec le petit discours de Pierre-Yves à propos du concours du lendemain et la distribution d'un questionnaire.

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