le Morvan du 14 au 17 mai |
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Voyage programmé en mai. Et voici les prédictions météo quelques jours avant le départ:
Ca en aurait découragé plus d'un mais pas moi car j'avais hâte de tester mes nouvelles bottes imperméables achetées après le voyage dans le sud de la France avec des bottes soit-disant étanches qui ont mis cinq jours à sécher. Et je devais en plus tester une paire de gants, imperméables aussi, que j'ai retrouvée au fond d'un tiroir et qui m'aurait bien servi aussi lors de ce dernier voyage.
Jeudi de l'Ascension et départ de chez Henri (et Bernadette) avec Jacques et Gull. Nous n'étions que quatre pour ce mini-trip dans le Morvan organisé par Henri. En chemin vers Seloignes, je me suis fait doublé par un fou au guidon d'une 800ST: c'était Gull. Cela ne m'a pas empêché d'arriver le premier chez Henri et Bernadette, juste avant Jacques et bien avant Gull qui s'était arrêté prendre de l'essence à Chimay.
Le temps n'était pas spécialement beau mais il faisait une bonne température pour rouler à moto. Il n'y avait que 400 Kms entre Seloignes et notre chambre d'hôtes à Sauvigny-le-Beuréal ce qui nous a permis de flâner et/ou emprunter des petites routes pour descendre. Nous avons fait notre premier arrêt aux Côtes-à-vignes au-dessus de la Neuville-au-pont, un peu avant Sainte-Ménehould. Nous avons continué jusqu'à Vitry-le-François pour le repas de midi puis nous avons pris de l'essence à Bar-sur-Seine avant un dernier arrêt à Montbard dans le bistrot du coin. Nous aurions mieux fait de continuer notre route et arriver plus tôt à la chambre d'hôtes car cet intermède de 30 minutes nous a valu 20 minutes de drache en arrivant à Sauvigny-le-Beuréal.
Nous nous étions tous arrêtés sur la route pour enfiler les plastiques et nous sommes arrivés en désordre à la ferme de
Nathalie Noirot.
Après avoir fait connaissance avec la jeune propriétaire, le chat, le chien et les chevaux, nous nous sommes installés dans les chambres.
Nous n'étions pas les seuls hôtes: il y avait aussi deux couples de motards qui roulaient sur une GS1200 et une MT01.
La soirée a débuté par une petite bière au coin du feu (Henri s'était porté volontaire pour allumer le feu, allumer le feu-eu...) et nous sommes passés à table vers 20:00 pour un repas préparé avec soin et de bonne facture: entrée, plat, dessert et suffisamment de vin pour ceux qui en boivent. Il s'était arrêté de pleuvoir quelques minutes après notre arrivée mais cela avait repris pendant le repas et il faisait un peu froid et humide au moment de sortir pour la promenade digestive. C'est pourquoi je m'en suis passé.
Comme d'habitude, on se demande quel temps il va faire ce jour et si on devra rouler sous la pluie ou au sec. Malheureusement, il n'y a ni télévision ni wifi et
nous ne pouvons que nous fier à notre nez et nos yeux en regardant par la fenêtre. Chance, il ne pleut pas mais le ciel est bien gris quand même.
Après un solide petit-déjeuner (le pain d'épices fait maison est succulent), nous sommes partis pour le road-book "parc naturel régional du Morvan" et des petites routes classées "Cao Moto".
Si cela ne vous dit rien, sachez que Cap Moto a le don pour dégoter des petites routes que personne ne connait et qui ont encore les traces des chariots romains d'il y a 20 siècles.
Et bien Henri a réussi à nous trouver de telles routes où deux Gold Wings n'auraient pas pu se croiser.
Nous avons fait un premier arrêt non programmé à l'abbaye Sainte Marie de la pierre qui vire, un lieu bien isolé mais en excellent état.
Henri nous a ensuite conduit à Saint-Léger-Vauban, ville natale de monsieur Léger du maréchal Vauban, où nous avons visité le musée Vauban. Un film de 20 minutes
nous a appris plein de choses sur ce monsieur. Par exemple: il s'amusait à construire des places fortifiées après les avoir conquises pour ensuite se les faire reprendre par l'ennemi
(en l'occurence les hollandais, les autrichiens ou les espagnols, enfin tous les autres) et les assiéger puis les reprendre et ainsi de suite.
On a aussi appris qu'il appréciait les femmes à leurs justes valeurs. Il y a plein d'autres choses à apprendre sur lui et je vous laisse le soin de le faire par vous-même.
Nous avons trouvé un petit resto sympa à Quarré-les-tombes puis nous avons continué toujours par des toutes petites routes en passant par des coins charmants. Lors d'un arrêt au barrage de Chaumeçon, Gull a remarqué qu'un moustique s'était écrasé dans le dos de Jacques. Certaines personnes, des mauvaises langues c'est sûr, ont même prétendu que c'était indéniablement le résultat d'un accident de roulage et que le moustique était venu s'écraser dans le dos de Jacques alors qu'il s'apprêtait à le dépasser et qu'il a vu Jacques trop tard.
Quand nous sommes rentrés à Sauvigny-le-Beuréal, nous étions toujours au sec bien que le ciel était menaçant. Les derniers 25 kms sur la D906 ont été parcourus assez rapidement tout en faisant attention aux radars éventuels. Arrivés à la chambre d'hôtes, nous avons eu droit à une petite bière au coin du feu. Un couple de parisiens de Nice (nous non plus on n'avait pas très bien compris au début) est arrivé en fin d'après-midi et nous ont rejoints à table le soir. Ils étaient très sympas et roulaient en voiture, mais sympas quand même. Le repas fut aussi bon que celui de la veille, donc rien à redire sur la qualité.
Fantastique: il fait beau et sec ! Pas très chaud mais c'est parfait pour faire de la moto. Au moins, on ne transpirera pas dans nos cuirs.
Et toujours un bon petit-déjeuner pour commencer la journée avec, cette fois-ci, un quatre-quarts aux fruits confits. Un régal !
Triste pour lui mais Jacques devait rentrer en Belgique prématurément pour cause d'anniversaire à célébrer... Donc il ne restait que Henri, Gull et moi.
Le road-book de la journée aurait pu s'intituler "les chateaux du Morvan" et, bien que nous n'en avons faits que trois, il parait qu'il y en a à revendre (littéralement) dans la région.
Dans l'ordre:
1. Epoisses: la visite du chateau se fait en juillet et en août uniquement mais nous avons profité pleinement des jardins
2. Chastelux: encore une fois, nous n'avons parcouru que les jardins
3. Bazoches: pas vraiment de jardin mais le château est très intéressant, d'autant plus que nous avions déjà visité le musée Vauban la veille.
J'ai pris quelques photos (voir lien plus bas) qui rendent bien mais on se rend compte sur place que ces chateaux ont besoin d'être mieux entretenus donc de plus de visiteurs payants.
Entre les visites de Chastelux et Bazoches, nous nous sommes arrêtés pour le repas de midi à l'hôtel Perreau à Lormes où nous avons très bien mangé. Nous avons fait une dernière halte à Vézelay où il y avait une mini concentration d'ancêtres et où nous avons retrouvé les motards français. Par deux fois Gull s'était éloigné du troupeau (bon, d'accord, Gull roulait seul et j'étais avec Henri donc le troupeau n'était pas bien grand) et nous nous sommes retrouvés à la terrasse du Relais du Morvan. En repartant, j'étais un peu lent à démarrer et j'ai perdu Henri et Gull. Cette fois, c'était moi qui m'étais égaré. Mais bien m'en a pris car Henri et Gull se sont trompés de route mais pas moi et, croyant qu'ils étaient loin devant, j'ai cravaché pour essayer de les rejoindre. Peine perdue bien entendu, puisqu'ils étaient derrière moi, et nous nous sommes retrouvés à Montréal pour la photo-souvenir que Gull voulait envoyer à son neveu.
Nous touchions au but et nous sommes arrivés à Sauvigny-le-Beuréal vers 17:30. A propos de ce nom "Sauvigny-le-Beuréal"; notre hôtesse nous a affirmé que
personne dans le coin ne savait d'où venait ce nom. Je propose donc l'explication suivante: "réal" venant de "royal", il n'y a qu'un pas pour déduire que
Sauvigny-le-Beuréal était là où était fabriqué le beurre royal: "beurre-royal"... "beuréal" !
Cette fois, nous avons pris la bière dehors avant de passer à table avec de nouveaux convives: encore des français qui venaient du sud dont un couple avec un accent à couper au couteau.
Comme la veille, Gull a voulu faire croire que les "nouveaux" devaient faire le service et que c'est pour ça que leurs places étaient près de la cuisine. Ils n'ont pas mordu...
Dernier jour et remontée vers la Belgique. Et il fait toujours beau et sec. Avec seulement 400 kms jusqu'à Couvin, pas la peine de se dépecher ce qui nous a permis de profiter pleinement du petit-déjeuner. Et comme on avait le temps, Henri a rajouté la visite du chateau de Bussy-Rabutin sur l'itinéraire. Et cela en vaut la peine: c'est non seulement un très beau chateau avec plein d'histoire mais le jardin et aussi très réussi. Il y a même un labyrinthe où Gull a manqué d'être abandonné; on le voit sur une photo sortir en pleurs (ou en rires ?) d'un trou dans la haie pour ne pas devoir refaire le parcours en sens inverse.
Nous nous sommes arrêtés à Bar-sur-Seine pour le déjeuner dans un nouveau très bon restaurant, une adresse à retenir mais que j'ai déjà oubliée. Ca se trouve à l'angle de la place de la république et de la rue de la passion. Notre dernière halte s'est faite à Signy-l'Abbaye pour le pot d'adieu puis chacun est reparti de son côté. Ce fut un beau voyage et j'ai hâte de remettre ça en juillet pour l'Irlande.
balade dominicale du 24 mai |
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Rien de tel qu'une petite balade avec les copains pour se remonter le moral. On voit bien que la saison moto est repartie: une semaine sans rouler et je me sentais déjà triste.
Heureusement que Henri puis Gull et enfin Alberto et Speed ont répondu présents avec en prime un joli road-book repéché dans les archives.
Le rendez-vous était fixé à Givet, d'assez bonne heure (10:00... c'est tôt pour les motard du dimanche) sur les quai des fours.
Comme d'had, je suis arrivé le premier et je me suis mis en terrasse avec un café et un petit escargot comme seul compagnon.
Henri est arrivé peu de temps après puis Gull et Speed puis finalement Alberto qui avait pu négocier avec Josée une journée supplémentaire de moto.
Nous ne savons pas quel arrangement contrat a été signé car Alberto avait déjà programmé une journée sur le circuit de Mettet pour le lendemain.
En plus, il devrait s'y présenter à 7:30 pour le controle technique. Bonne chance !
Nous sommes partis de Givet vers 10:30 avec Henri devant, moi second, Alberto troisième, suivi de Speed et Gull en queue de peloton.
Henri roulait sur sa nouvelle DL650 qui a déjà presque 12 000 kms, je roulais bien entendu sur ma nouvelle V7 II qui a 6 500 kms et Alberto toulait sur sa vieille
Tiger 800... Speed avait pris la GS1200 tandis que Gull avait opté pour sa Triumph SpeedMaster qui, si elle est très belle, n'est pas la moto idéale pour angler sur les routes de l'Ardenne.
Et de fait, Speed devait attendre Gull régulièrement pour que le groupe reste ensemble.
Nous avons traversé la campagne qui nous offrait de très beux paysages et des routes de qualités variées, parfois très bonnes et parfois plutôt défoncées.
La Guzzi s'en est assez bien accomodée même si j'ai du par moment me mettre debout sur les cale-pieds.
Passé 13:00, comme on ne trouvait pas de friterie dans les petits villages perdus, Henri a quitté le road-book pour prendre la direction de Libramont où nous avons trouvé une brasserie qui acceptait toujours de nous servir à manger. J'en ai profité pour commandé des frites avec mon croque-monsieur (ça faisait des semaines que je voulais manger des frites...). Nous sommes restés à table plus d'une heure et, au moment de repartir, Henri et moi avons laissé Alberto, Gull et Speed continuer le road-book jusqu'à Givet. Je devais normalement rentré par Dinant et Floreffe mais Speed m'a rappelé que le pont de Florenne est toujours en travaux. A beauraing, j'ai donc décidé de repiquer sur Givet pour ensuite rentrer par le chemin que j'avais pris à l'aller.
En conclusion,une très chouette balade. J'apprécie de plus en plus ma nouvelle Guzzi V7 II qui est très maniable, très confortable, prend facilement de l'angle et a juste assez
de puissance pour rouler à une bonne allure sans tenter le diable. Par contre je m'inquiète un peu pour l'usure des pneus, surtout le pneu arrière qui, après seulement 6 800 kms,
est déjà usé jusqu'au témoin. Je vais devoir le faire changer avant le voyage en Irlande car je doute qu'il puisse encore faire 3 500 kms.
Surtout qu'il pleut souvent en juillet en Irlande... Pas bon pour les pneus usés mais excellent pour tester mes nouvelles bottes imperméables.
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