La fin de l'été en Dordogne
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Suite à ma grande frustration de n'avoir pas pu participer cet été aux voyages en Ecosse, en Forêt Noire et dans les Dolomites, je me suis inscrit au voyage "la fin de l'été" organisé par Cap Moto du 19 au 24 septembre.
Avec un nom comme ça, j'ai bel espoir que ce sera aussi la fin du temps pourri de cet été pourri et que, pour changer, il fera donc beau et sec en Dordogne. J'ai cherché sur internet à quel saint se vouer pour avoir du beau temps et, à défaut d'un saint patron pour les météorologistes, j'ai trouvé Saint Colomban qui serait celui des motards européens. Avec un nom comme ça, ce doit être un cousin éloigné…

jour 1: vendredi 19 septembre

Surprise: Henri s'est aussi inscrit à ce voyage en dernière minute. Nous nous sommes donné rendez-vous à rethel, à la station du Carrefour sur la route de Signy l'Abbaye.
Deuxième surprise: Henri m'annonce qu'il a mis sa Tiger en vente et qu'il s'est déjà acheté... en fin de compte, il vaut mieux que ce soit lui qui l'annonce à qui veut l'entendre.
Troisième surprise: il fait beau ! Merci Saint Colomban.

Je suis arrivé avec un léger retard au rendez-vous à cause d'une déviation sur ma route et qui m'a fait faire un détour par Charleville-Mézières et ses nombreux feux rouges. Henri m'attendait et avait déjà fait le plein. Pour ne pas prendrte plus de retard, nous sommes repartis assez vite pour rejoindre le road-book de Cap Moto au sud de Mazagran. Nous n'avons pas vu beaucoup de motards participants sur la route et nous nous sommes arrêtés que deux fois pour le paysage en plus des arrêts pour le déjeuner et pour faire le plein.

Au fur et à mesure de notre progression vers Nevers, notre première destination, le ciel s'assombrissait. Le road-book typiquement Cap Moto nous amenait pas de petites routes en traversant la campagne et nous faisait tourner dans tous les sens dans le Morvan si bien qu'on ne savait pas trop si on allait passer sous les nuages noirs ou à côté où il y avait un peu de ciel bleu. En fait, nous avons la chance de froler la drache sans pour autant réussir à l'éviter complètement. Nous avons dû enfiler les plastiques quelques kilomètres avant l'arrivée qui s'est faite sous la pluie. Rien de dramatique mais nous étions bien mouillés quand même.

Le repas du soir fut quelconque, ce qui ne signifie pas que c'était mauvais et, étant donné le prix qu'on paye pour ce voyage, on n'a pas à se plaindre. Les participants qui n'ont pas arrêté de râler sur la bouffe devraient essayer d'organiser ce genre de voyage à ce prix. Notre chambre (Henri et moi partagions une chambre pendant tout le voyage) était juste assez grande pour mettre toute nos affaires et nous avons bien profiter de la douche avant le repas. Par contre, les bières sont chères et ça, c'est une honte !

jour 2: samedi 20 septembre

Que 405 kms à parcourur pour arriver à destination: le Périgord Noir. C'est sans compter les petites erreurs de lecture et les déviations mesquines dont sont friands les DDEs. Ce qui nous inquiétait le plus, c'était la météo. On nous annonçait des orages en fin de journée et même de la grêle possible vers Brive. En quittant l'hôtel, c'est surtout la brume qui nous est tombé dessus et qui a un peu gaché la première visite du village d'Aprement-sur-Allier, quoique... les photos prises ne sont pas déplaisantes à regarder.

La brume disparaissait quelques kilomètres plus loin et nous nous sommes arrêtés une deuxième fois au village d'Epineuil-le-Fleuriel où se trouve la Maison Ecole du Grand Meaulnes. J'avoue tout de suite les limites de ma culture car, ayant bien sûr entendu parler du Grand Meaulnes, la visite de son école ne m'intéresse pas du tout. Nous avons repris la route en suivant fidèlement le road-book pour passer par le centre géographique de la France et arriver à Huriel où un donjon était signalé. Bien que ce fut les journées du patrimoine, la visite du donjon était prévue à 14:00 et il n'était que 11:15 lors de notre passage. Nous avons donc continué jusqu'à Felletin où une pizzeria annoncée sur le road-book nous attendait pour le déjeuner.

J'ai fait un mauvais choix de plat (une pizza fromage de chèvre avec miel...) car je ne me sentais pas en grande forme après. Nous n'avions parcouru que le moitié du chemin et ne voulions pas trop trainer afin d'éviter l'orage. Comme à la veille, le ciel était menaçant par endroit et on se demandait si on arriverait au sec. La traversée du plateau des Mille Vaches s'est bien déroulé, avec mention spéciale pour le village de Saint Merd, pour ensuite longer la Vézère et rejoindre la A20 après Uzerche. Nous avons quitté l'autoroute aux environs de Brive où un orage avait laissé les routes bien trempées pour continuer le long de la Vézère. Après un court arrêt à Terrasson-Lavilledieu, le temps s'était éclairci et le ciel était tout bleu. Comme nous étions bien en avance sur l'horaire (l'hôtel n'ouvrait qu'à 17:30), nous avons fait une halte hors road-book à Saint-Léon-sur-Vézère.

Après une grosse glace et une petite demie heure, on a remarqué que le ciel s'était fort assombri et nous avons repris la route pour les derniers 35 kms en passant par la Roque Saint Christophe. Un peu après les Eyzies, la pluie a commencé à tomber très légèrement mais les routes étaient déjà mouillées par une pluie précédente. La chaussée de la D703 pour rejoindre Soriac-en-Périgord était un peu glissante par endroit et Henri et moi avons tous deux redoublé de prudence après quelques dérapages involontaires. Quand nous sommes arrivés à l'hôtel, la pluie tombait bien et nous avons couru nous protéger dans le bâtiment.

Nous étions dans les premiers arrivés et avons eu tout le temps de prendre une douche et une bière (à 4 euros les 33cl). Le repas prévu à 19:30 a dû être retardé à cause des retardataires (il y a une certaine logique là-dedans) qui se sont pris un orage de grêle qui les a obligés à s'arrêter. Henri et moi en étions quitte pour avoir les vêtements mouillés, sans plus. Le repas fut de même facture que la veille, c'est-à-dire rien d'extraordinaire mais qui me convenait très bien. Il est d'ailleurs très rare que je me plaigne de la bouffe, sauf si c'est des moules aux crevettes ou de l'andouillette à 15 euros. Pendant le repas, nous avons écouté sagement les instructions pour la journée du dimanche pour laquelle Pierre-Yves et Pol nous avaient préparé un rallye touristique à la sauce Cap Moto.

Le petit groupe avec qui je mangeais, c'est à dire Roland, Dom et bien sûr Henri, m'ont convaincu de participer au rallye alors que j'avais prévu de faire du tourisme en solo. La soirée s'est terminée autour d'une table pour examiner le chemin le plus court pour rallier Mondizier sans passer par la D53 ni la D25. Roland avait vraisemblablement l'esprit très batailleur et pensait déjà à diverses stratégies de gagne sans toutefois accepter de tricher.

jour 3: le Cap Moto Trophy du dimanche 21 septembre

Tout le monde doit savoir en quoi consiste un rallye touristique, maiiiiiiiiiis peu de gens savent ce qu'est un rallye à la sauce Cap Moto. Grosso modo, il s'agit d'une série d'épreuves que Pierre-Yves et Pol ont inventé dans le but que personne ne trouve tout. C'est clair, si tout le monde réussissait, il y aurait trop de gagnants. Donc le but non avoué est que tout le monde rate. Maintenant, ayant dit ce que j'avais à dire, je dois avouer que c'était bien amusant et que je recommencerai volontiers en me préparant mieux. En effet, comme je n'avais pas l'intention de faire ce rallye, je ne m'étais pas équipé d'un lecteur de carte ni de carte Michelin adéquate. La prochaine fois...

Mais je brûle des étapes en résumant cette journée trop vite. Tout d'abord, parlons de la composition de notre groupe: Roland en Bulldog, Dom en KTM 650, Didier et Marily en GS, Henri en Tiger et moi en Cagiva. Un groupe un peu hétéroclite, il faut le reconnaitre, avec une majorité de trails mais surtout 5 motos de marques différentes. Ca change des voyages avec un autre club dont je ne citerai pas le nom ici (mais avec lequel il m'arrive toujours de rouler). Le rally consistait en 4 étapes:

  1. rallier Mondizier par le chemin le plus court sans passer par les deux RDs déjà citées. Je pense qu'on aurait gagné cette étape si un classement par étape avait été prévu. Nous avons emprunté un GR tout à fait carossable pour arriver à Mondizier avec 1 minute d'avance sur l'échéance. Facile !
  2. ensuite, le road-book papier ne reprenait que les dessins des embranchements mais pas le kilométrage. C'est là que, tout seul, j'aurais eu quelques problèmes.
  3. l'étape suivante comprenait 7 POIs par lesquels passer et où la réponse à une question donnait le prochain POI. On ne pouvait dons pas tricher en se rendant directement à destination car tout s'enchainait dans une suite de POIs qui étaient donnés en coordonnées GPS. Là, j'étais à mon avantage car le Garmin permet de rentrer les coordonnées facilement et de voir la trace sur écran.
  4. finalement, la dernière étape... on n'a jamais su !

Comme vous l'aurez compris maintenant, nous ne sommes pas arrivés au bout du rallye. Et c'est par ma faute car j'ai mal lu l'énoncé de l'épreuve 3 de la troisième étape. Quand nous nous sommes rendus compte du problème, nous avons décidé de rejoindre Pierre-Yves à la terrasse ombragée où il était sensé nous attendre et on s'est encore gouré en rentrant directement à l'hôtel. Certains se sont consolés en piquant une tête dans la piscine tandis que d'autres (Henri et moi) sommes partis à la recherche d'un lieu de débit de boissons alcoolisées par fermentation de houblons. C'est que ça donne soif un rallye, même quand on saute des étapes.

Après le repas, Pierre-Yves nous a fait une petite présentation des résultats qui étaient enregistrés sur les Tripy dont tous étaient équipés. La distance la plus courte a été réalisée par Dom (dans notre équipe) mais sans avoir fait tout le rallye tandis que la distance la plus longue a été réalisée par Henri (toujours notre équipe) avec un record pour plus de 10 000 kms parcourus en une journée ! Les gagnants n'ont fait que 208 kms (pffff, petits joueurs !) mais ont fait tout le rallye. Les GOs ont admis que le parcours était un peu trop long et qu'il aurait fallu 3 ou 4 épreuves en moins pour la troisième étape. Surtout quand les participants sont des motards qui aiment prendre leur temps.

jour 4: lundi 22 septembre, premier jour d'automne

Deuxième jour de balade en Dordogne et un road-book d'à peine 268 kms avec seulement 10 questions et des prix pour les meilleures réponses. Ce qui n'était pas dit, c'est que les réponses devaient aussi être justes. Si j'avais su, j'aurais cherché les réponses sur internet plutôt que de répondre des bêtises. En fait, les questions étaient assez faciles et il fallait juste se pointer au bon endroit et chercher un peu. Par exemple, pour l'avant-dernière question, il fallait simplement identifier la grille de calandre d'un vieux tracteur qui se trouvait à l'entrée du musée.

Pour cette journée, notre petit groupe s'est reformé avec la ferme intention de ne pas faire tout le road-book ! En effet, il était évident que, si on voulait faire quelques visites et ne pas devoir rouler comme des fous, on devrait sauter quelques étapes. Henri et moi avions décidé de faire un arrêt prolongé à la maison forte de Reignac puis de visiter le moulin de Cougnaguet pour terminer par le musée du machinisme agricole à Salviac tandis que Didier et Marily, Dom et Roland préféraient visiter la ville de Rocamadour.

Il était déjà l'heure de manger quand nous avons terminé la visite de la maison forte. Nous étions toujours tous ensemble pendant la matinée et nous avions répondu aux trois premières questions. Henri et moi avons proposé de déjeuner à Saint Léon-sur-Vézère, là où nous nous étions arrêtés prendre une glace l'avant-veille et ce n'est que vers 14:00 que nous avons repris la route. Comme arrangé entre nous, Henri et moi filions plus ou moins directement vers le moulin de Cougnaguet tandis que les autres prenaient les grands axes en direction de Rocamadour. Nous sommes arrivés au moulin un peu avant 16:00 pour une visite qui a duré 40 minutes. Deux femmes d'un certain age nous ont accueillis à l'entrée et, pour quelques euros, nous avons eu droit à un tour guidé et une démonstration du mécanisme du moulin. Et depuis quelques années, on termine la visite par le premier étage où on se sert de liqueur à la noix (ce qui ne veut pas dire qu'elle est mauvaise) et de noix du pays.

Pour rejoindre Salviac, notre prochaine étape, j'ai programmé le Garmin pour le chemin le plus court et nous sommes passés par de très belles petites routes jusqu'à Gourdon où nous avons rejoint le road-book. Le musée n'est pas facile à trouver mais est intéressant pour qui aime les vieux tracteurs. Il y a aussi quelques vieilles bagnoles et des vieilles motos mais la visite vaut surtout le déplacement pour la passion dont fait preuve Benoit, la force ouvrière de l'association. Il y a aussi de quoi se désaltérer ce qui n'est pas un mal par le temps chaud et sec de cette journée.

Après une bonne heure de visite, nous sommes repartis en suivant le road-book pour rejoindre notre hôtel à Soriac-en-Périgord. Vers la fin, la route invitait à l'attaque et nous avons peut-être dépassé les limites de vitesse par endroit sans toutefois prendre de risque. A cette heure de début de soirée, les gens devaient se préparer à manger et il y avait très peu de véhicules sur les routes ce qui ajoutait au plaisir de rouler. Nous sommes arrivés tard mais pas les derniers. Très peu de participants ont fait tout le parcours et répondu à toutes les questions et ceux qui l'ont fait n'ont pas eu le temps de visiter grand chose.

jour 5: mardi 23 septembre

Premier jour du retour et nous quittons Soriac par temps sec et froid. La température a chuté pendant la nuit et nous devons nous attendre à un maximum de 18°C. Notre petit groupe roule toujours ensemble et nous avons prévu de suivre le road-book sans prendre de raccourci, ayant peu de visites programmées.

Notre première halte s'est faite à Brantôme devant un magnifique batiment qui sert aujourd'hui à l'administration. J'en ai profité pour faire le plein; il faut dire que nous n'avons jamais été synchro en ce qui concerne les pit stops, les autonomies respectives variant entre 230 et 370 kms. Pour ma part, je fais régulièrement juste en dessous de 6 L/100 et passe sur la réserve après 270 kms (plus ou moins 10 kms). Nous n'avons pas visité les lieux mais nous sommes restés assez longtemps à ne rien faire, sinon papotter.

La deuxième visite programmée était le village martyr d'Oradour-sur-Glane. Avant cela, nous nous étions mis d'accord pour nous restaurer (de peur que la visite du village ne nous coupe l'appétit sans doute) et nous nous sommes arrêtés à Saint-Laurent-sur-Gorre dans un petit resto qui ne paye pas de mine mais qui était très bien. Pour 12,50 euros, nous avons fait le meilleur repas du séjour. Etant arrivés les premiers motards sur les lieux, nous avons été rejoints par d'autres qui avaient vu nos motos sur le parking.

Après ce bon repas, nous avons poursuivi la route jusqu'à Oradour-sur-Glane. La visite du village en ruine est gratuite. En parcourant les rues et en lisant les plaques indiquant les endroits où les villageois se sont fait massacrés, on ne peut éviter de se poser des questions sur la nature humaine. J'ai remarqué qu'il y avait beaucoup de visiteurs anglophones, certains d'un age très avancé, dont un vieil homme accompagné qui avait beaucoup de mal à marcher. Je me demande s'il serait utile de prévoir des voiturettes électriques, genre caddy de golf, pour ces personnes.

Je crois que cette visite m'a plus marqué que je m'en suis rendu compte sur le coup. Après avoir repris la route, nous avons traversé la ville de Culan à quelques 25 kms de note destination. A ce moment, je roulais derrière Henri et nous avons abordé quelques virages qui m'ont rappelé un épisode de mon enfance dont je me souvenais vaguement. Mais là, tous les détails me sont revenus d'un coup et je me revoyais il y a cinquante ans, assis à l'arrière de la vieille 403 avec mon frère et ma soeur (j'étais assis au milieu vu que j'étais le plus jeune). Nous étions en route vers la Bretagne en famille et mon père avait laissé le volant à ma mère qui conduisait rarement. Dans un tournant, ma mère a "mordu" sur les gravillons du bas-côté et mon frère en avait fait tout un foin. Cette petite scène remémorée a déclenché une série de souvenirs visuels: mes parents avec 50 ans de moins, mon frère et ma soeur, la 403, etc. J'en ai eu la larme à l'oeil et j'aurai dû m'arrêter car ce n'est pas facile de rouler à moto avec de l'eau dans les yeux. Mais je n'avais pas envie à ce moment-là de devoir expliquer à Henri ce qui m'arrivait.

Nous sommes arrivés à l'hôtel vers 19:00, quelques minutes avant Roland sur sa Bulldog qui avait préféré rouler cool, et bien après Dom, Didier et Marily qui nous avaient lachés après Oradour. Dom, qui roule sur une petite KTM 650, a dû se faire piquer par une bête à un moment car elle est passée devant sur une route sinueuse pour ne plus la revoir. En quelques virages elle avait disparue. Didier et Marily sur la GS lui ont emboité le pneu mais je n'ai même pas essayé et je suis resté derrière Henri qui, sagement, préférait conserver sa Tiger pour la vente prévue en fin de semaine. Impressionante ce petit bout de femme: une boule de nerfs quand elle monte sur sa KTM.

jour 6: mercredi 24 septembre

Dernier jour de ce voyage en Dordogne que j'aurais bien prolongé d'un jour ou deux. Il y a tellement de choses à voir qu'il faudrait y passer tout un été, de préférence sans les autres touristes. La période choisie par Cap Moto, fin septembre, était idéale pour ce voyage. Nous avons eu du beau temps sur place et il n'y avait pas trop de monde. Maintenant, il faut rentrer à la maison. Nous avons discuté pour voir comment on s'arrangerait pour rentrer. Le road-book prévoyait une visite de la clairière de l'armistice près de Compiègne puis un retour par l'autoroute A1 / A2 / E19 jusqu'à la station Texaco près de Saint-Ghislain. Autant dire que cela ne plaisait pas à beaucoup de participants car cela faisait un long détour pour la plupart d'entre nous.

Notre petit groupe s'était mis d'accord pour bifurquer vers le nord-est à partir de Villenauxe-la-Grande au WP 58. Si on se perdait, ce qui fut le cas, on devait placer les motos en vue sur la route devant un restaurant pour le repas de midi. On n'avait pas prévu la déviation quelque part entre Dun-sur-Auron et Baugy sur la D15 / D10 pour cause d'exercices de tir et qui nous a fait faire un long détour par l'est avant de retrouver le road-book. Et c'est là qu'on voit la différence entre les deux versions du Tripy:

A un carrefour, Roland a continué tout droit alors que ma boussole montrait qu'il fallait tourner à droite et que le panneau routier indiquait la direction de Baugy par lequel on devait passer. J'ai donné un bon coup de klaxon pour avertir les deux qui roulaient devant moi et j'ai bifurqué avec Henri qui me suivait. Nous avons perdu Roland et Dom à cet endroit et ne les avons jamais retrouvés. Comme il était prévu qu'on s'arrête pour manger, ce n'était pas très grave car il fallait juste trouver un resto sur la route et laisser les motos bien en vue. Deuxième imprévu, nous n'avons trouvé un resto qu'à Villenauxe, un peu avant 13:00. Et comme nous avions roulé à bonne allure, il était peu probable que Roland et Dom soient devant nous.

Nous avons alors mangé dans une pizzeria au centre commercial de Villenauxe où nous avons aussi fait le plein avant de reprendre la route, toujours sans Roland et Dom. Didier et Marily avaient quitté l'hôtel avant nous et roulaient devant mais on aurait dû aussi les rejoindre sur la route. Henri et moi avons poursuivi notre route par un road-book modifié que j'avais préparé avant le voyage et qui nous ramenait à Seloignes. Après une autre déviation et quelques gouttes de pluie, nous sommes arrivés chez Henri et Bernadette vers 16:40. Bernadette m'a offert un café et des biscuits avant que je reprenne la route pour les derniers kilomètres jusqu'à Bousval. Je suis arrivé à la maison vers 18:30, un peu trempé car il pleuvinait par endroit et les routes étaint bien mouillées sur tout le trajet.

Voila, c'est la fin du voyage. Tout s'est bien passé et, à ma connaissance, il n'y a eu aucune chute ou panne. Je remercie Henri de s'être aussi inscrit à ce voyage et je remercie aussi Roland, Dom, Didier et Marily pour les bons moments passés ensemble. Je n'oublie pas les GOs, Pierre-Yves et Pol, qui font un magnifique travail de préparation. Pierre-Yves m'a dit qu'il "s'amuse" à redessiner tous les WPs sur les road-books afin de représenter fidèlement la configuration des routes. Aussi, il indique où se trouve les pompes à essence à l'aide du programme RoadTracer et qui sert sur le Tripy pour voir la distance restante à parcourir. Encore un détail: il corrige les road-books afin qu'il n'y ait pas d'indications de changement de direction trop près l'une de l'autre. Que du beau travail !

Quelques anecdotes

Je ne sais plus quel jour Henri s'est fait une frayeur mais il a manqué de justesse de rentrer dans un 4x4 qui sortait d'un garage à reculon. Tout s'est bien terminé puisqu'il est bien rentré mais il a cru un moment que sa Tiger finirait à la casse et peut-être lui avec. Pour ma part, la Cagiva s'est très bien comportée; pas de mauvaises surprises et j'en suis très content. Pour une moto qui va sur ses 14 ans, elle a de très beaux restes.

Grâce à la gentillesse de Pierre-Yves, j'ai appris pas mal de fonctions disponibles sur le Tripy 1 et dont certaines ne sont pas sur le Tripy 2. Il y aurait aussi un sérieux bug sur le 2 que les créateurs n'arrivent pas à corriger et qui fait que le Tripy se plante en se bloquant sans moyen de l'éteindre ou de faire quoi que ce soit. Il faudrait attendre environ 15 minutes avant que l'appareil ne se débloque. Certains participants ont constaté le phénomène pendant le voyage.

En général,nous avons eu du beau temps; quelques gouttes de pluie les deux premiers jours, du temps chaud les troisième et quatrième jours, sec et frisqué le cinquième et un peu de pluie à la fin du sixième jour. Bien mieux que l'année précédente.

Les photos

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