Le Vercors |
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Autant l'annoncer tout de suite: il n'a pas fait beau. Il n'y aura donc pas grand chose à raconter et pas beaucoup de photos à partager.
Rendez-vous à Couvin sur la place du marché où je retrouve Jacques et Didier. Les quelques 90 kms entre la maison et Couvin ont été parcourus en grande partie dans un brouillard matinal qui ne voulait pas se dissiper. J'ai dû utiliser le gant de la main gauche pour nettoyer la visière et ce n'est que vers Philippeville que le ciel bleu est apparu. Nous serons seulement trois pour ce voyage dont les road-books ont été préparés par Jacques qui a très bien fait ça. Comme on avait plus de 500 kms à parcourir, la première partie faisait bon usage de routes roulantes et pour lesquelles Didier avait pris soin de noter tous les radars (plus d'une dizaine !). Nous nous sommes arrêtés pour manger au Buffalo Grill de Saint-Dizier après avoir essuyé une petite averse.
En repartant après le repas, le soleil pointait son museau et nous avons eu droit à quelques coins de ciel bleu avant de ne pouvoir éviter une seconde averse, heureusement de courte durée. Nous sommes restés sur des grands axes jusqu'à Langres où nous avons pris la direction de Besançon que nous avons soigneusement contourné par le sud et plein de petites routes pour arriver au bas de la vallée de la Loue. Il faisait encore beau et sec ce qui nous a permis de profiter de la route sinueuse jusqu'à Lods où Jacques avait réservé trois chambres à l'hôtel de France.
Nous avons eu le temps de prendre une douche et de faire un petit tour dehors avant de passer à table vers 20:00. Je ne me rappelle plus du menu mais nous avions terminé vers 21:30.
Réveil à 7:45 pour un petit-déjeuner fixé à 8:30. Je suis arrivé le premier au restaurant pour être rejoint par Jacques et Didier. Dans ces petits hôtels pas chers qu'on trouve un peu partout en France, le petit-déjeuner consiste en quelques tranches de pains, grillées ou pas, du beurre et de le confiture pour accompagner des jattes de café à volonté. Cela me convient bien mais ce n'est pas le cas de tout le monde. Et, en ce 1 mai, on n'a même pas eu droit au croissant. Nous avons donc expédié le petit-déjeuner en quelques minutes ce qui ne m'arrangeait qu'à moitié à cause du mauvais temps: j'aurai bien voulu avoir une excuse pour partir plus tard et attendre que la pluie cesse.
Pas de chance, nous sommes donc partis sous la pluie avec un premier arrêt après à peine 20 minutes pour aller sur le site de la source de la Loue... ou plutôt de la resurgence de la Loue où j'ai pris quelques photos. Par chance, il ne pleuvait presque pas dans cette vallée.
Puis nous avons continué notre route en direction du sud en passant par Pontarlier suivi de Jougne avant de rentrer en Suisse et longer la frontière française. La pluie a cessé pendant un court instant et même les routes étaient sèches. Nous avons pris de l'essence avant de repasser la frontière et retrouver la pluie jusqu'à Confort (un peu avant Bellegarde sur la D991) où nous nous sommes arrêtés pour manger dans un wagon-restaurant. Il y avait déjà pas mal de monde, ce qui est bon signe, et nous avons négocié nos places contre un verre de bière. J'ai mangé un excellent steak haché et je recommande vivement cet établissement.
Quand nous avons repris la route, la pluie avait cessé et n'est revenu qu'en toute fin de journée quand nous cherchions l'hôtel. Après avoir traversé Bellegarde, nous sommes descendus sur Rumilly puis Aix-les-Bains où nous avons longé le lac du Bourget avant de plonger sur Chambéry. Il a fallu traverser une partie de la ville pour trouver la route qui monte au col du Granier. Arrivés en haut du col, nous nous sommes arrêtés pour prendre un café et un morceau de tarte aux myrtilles. Il devait être 17:30 quand nous sommes repartis et il restait une bonne centaine de kilomètres à parcourir (sur les 350). Nous avons donc décidé de couper quelques détours après avoir prévenu de notre arrivée tardive.
La Chatreuse est une très belle région, surtout sous le soleil dont nous avons eu la chance de profiter mais le moment le plus agréable a été la montée dans le Vercors entre
Sassenage et Lans-en-Vercors sur la D68/D531. Comme en plus il faisait beau et que les touristes du jour rentraient sur Grenoble, nous n'avions presque pas de circulation dans notre sens
ce qui nous a permis de nous amuser un peu. A Villard-de-Lans, nous avons pris les gorges de la Bourne pour arriver à notre hôtel que nous avons eu quelque peine à trouver.
Tout ça à cause de Google Maps qui n'était pas foutu d'indiquer correctement l'emplacement ce "Chez Caroline". Voyez plutôt:
Après avoir demandé le chemin à un autochtone, nous avons trouvé notre hôtel alors qu'il commençait à pleuvoir.
Lors des discussions du repas du soir, je me suis promis d'informer Google de leur erreur ce que j'ai fait dès mon retour à la maison.
Réveil à 8:30 pour un petit-déjeuner fixé à 8:30. Autant dire que je n'ai pas trainé sous la douche pour rejoindre Didier qui était déjà à table. A part une grosse jatte de café par personne, le petit-déj consistait en quelques tartines de pain et de la brioche avec une confiture brune coulante...
Dehors, il pleut et il fait gris et il y a du vent. Ca en fout un coup au moral et personne n'a vraiment envie de rouler. En plus, le petit-déjeuner est bien maigre... Mais on s'apprêtre quand même et on est ready to go vers 10:00. Sauf moi qui, comme un imbécile, n'avais pas pris mes combinaisons pour la pluie. J'avais bien pris ma veste et mon pantalon en coton ciré qui sont supposés être imperméables mais après plus de 16 ans d'utilisation, non seulement leur efficacité est nettement diminuée mais en plus la fine couche en nylon à l'intérieur était toute déchirée et ne servait plus à grand chose. Mais pourquoi avais-je laissé mes plastiques à la maison ? En plus, mes bottes et mes gants que je croyais imperméables aussi ne le sont pas plus que les vêtements. La veille, le temps sec de l'après-midi m'avait permis de me sécher sans problème mais ce matin, la pluie était beaucoup plus forte et les prévisions météo étaient du genre pessimiste.
Comme il n'y avait absolument rien à voir dans le petit village de la Balme de Rencurel, nous avons décidé d'aller visiter le mémorial de la résistance du Vercors, à une trentaine de kilomètres. Jacques qui roulait en tête a décidé, après l'arrêt pour prendre de l'essence, de rejoindre Vassieux-en-Vercors par la route touristique en partant de la Chapelle-en-Vercors. Cela nous a permis de rester une bonne dizaine de kilomètres supplémentaires dans la pluie et dans le vent alors qu'il faisait 6°C. Moi, j'étais déjà bien trempé vu que je prenais l'eau de partout donc un peu plus ou un peu moins...
Nous sommes arrivés au musée 20 minutes avant la fermeture de midi alors nous en avons profité pour aller manger au restaurant Perce-neige à quelques pas de là. Ayant réussis à faire trainer le repas pour sortir du restaurant vers 13:45, nous sommes retournés à pied au musée juste à l'heure d'ouverture. La visite prend un peu moins d'une heure et nous apprend beaucoup sur les souffrances des habitants à la fin de la guerre mais aussi sur les actes de bravoure des maquisards. On se rejouit intérieurement de ne pas avoir vécu cette période car on ne sait pas trop comment on aurait agi dans les mêmes conditions.
Toujours trempé jusqu'aux os, nous sommes sortis du musée alors qu'il y avait un semblant d'éclaircies. Par contre, le vent était tellement violent qu'il fallait faire très attention à ne pas laisser tomber la moto à l'arrêt. Nous avons pris la route du retour avec l'intention de passer par le tunnel qui remplace les grands goulets et continuer par les petits goulets et Pont-en-Royans. A la sortie du tunnel, j'avoue en avoir eu assez de la pluie et du vent et je suis parti par le chemin le plus court pour rejoindre l'hôtel, laissant Jacques et Didier à admirer le paysage dans la grisaille. De retour à l'hôtel, je me suis empressé de sortir de mes vêtements trempés et je suis allé demander à notre hôtesse s'il y avait moyen de faire sécher les vêtements.
Pour votre info, les établissements qui font parties des relais motards doivent suivre une charte dont vous trouverez les details sur le site relais-motards. L'article numéro 2 de cette charte précise que le motard recevra "un accueil différent (s’il est trempé, un coin pour se sécher…)". Et c'est vrai Chez Caroline car nous avons eu la possibilité de faire sécher nos vêtements dans une chaufferie.
Nous sommes passés à table assez tôt ce soir-là vu que nous étions rentrés de notre balade après moins de 100 kms parcourus dans la journée. Mais j'étais fier d'être quand même sorti plutôt que d'être resté à l'hôtel à ne rien faire. Il pleuvait toujours quand nous sommes sortis du restaurant pour rejoindre nos chambres et je crois qu'il a plu toute la nuit.
Sans surprise, il pleuvait toujours au réveil. Après le petit-déjeuner, nous devions nous séparer car Didier continuait vers le sud tandis que Jacques et moi remontions en Belgique en deux jours. Il devait être 9:30 quand nous nous sommes quittés sous la pluie. La petite route que nous empruntions pour rejoindre la vallée de l'Isère au nord devait être particulièrtement belle mais nous n'avons pas pu en profiter à cause de la pluie et du brouillard. Après 20 minutes, j'étais déjà trempé et je me suis dit qu'il faudrait que je me rachète une paire de bottes et une paire de gants, en plus de ne plus oublier mes combinaisons pour la pluie.
Un fois passés à hauteur de Lyon, le temps s'est quand même éclairci alors que la pluie avait cessé. Nous nous sommes arrêtés pour manger dans une pizzeria à Pont d'Ain avant de continuer sur Bourg-en-Bresse, Tounus et le Morvan. Et c'est en rentrant dans le Morvan que nous avons eu droit aux premiers rayons de soleil qui nous ont permis de nous réchauffer et, pour ma part, de sécher.
Et si je devais attribuer des points d'appéciation, le Morvan sous le soleil gagne à plate couture contre un Vercors sous la pluie. Quel bonheur de retrouver enfin des routes sèches avec des virages où on peut angler et une absence d'autre véhicule. Nous sommes arrivés "Chez Cécile" vers 17:30 ce qui nous a permis de nous installer à notre aise, de faire un tour du village, de prendre une Leffe au bar avant de passer à table vers 19:00. Et le repas fut excellent avec un choix de qualité dans une ambiance bon enfant. La patronne et sa mère sont un spectacle à ne pas manquer.
Dernier jour et retour au bercail. Après l'excellent repas de la veille, je m'attendais à un bon petit-déjeuner. Malheureusement ce ne fut pas le cas et on n'a même pas eu droit au croissant du dimanche matin. Heureusement, il faisait beau, et nous avons pris la route de bonne heure après avoir réglé la note très raisonable: 53 euros pour la demie pension.
Rien de spécial à relater pour cette remontée en Belgique. Les grands axes étaient assez bien chargés et les petites routes étaient désertes. En respectant les limites de vitesse sur les premiers et en se lachant un peu sur les secondes, on obtient un équilibre très satisfaisant. Nous avons déjeuné dans un Courte Paille à midi et avons pris notre café une fois arrivés en Belgique. J'ai quitté Jacques à quelques kilomètres de chez moi car il avait pris soin de tracer un road-book qui évitait soigneusement Charleroi et passait par Genappe. Je dois d'ailleurs le féliciter pour un choix de routes tout à fait adapté au voyage et, en plus, un guidage parfait en tête de file pendant 95% du voyage. Jacques a tendance à me surprendre souvent et,cette fois, la surprise fut très appréciée.
Je suis arrivé à la maison à 17:45 après un voyage somme toute très agréable. Merci à Jacques et à Didier pour ces 5 jours passés en leur compagnie.
Une sélection de mes photos du voyage se trouvent sur Google+ et sont accessibles au public.
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