Le Beaujolais avec Moto80
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Je vais faire un peu différent cette fois-ci car, à l'instar de ma fille qui tarde à se mettre au travail pour son TFE, je ne me sens pas non plus d'humeur à rédiger un long rapport que personne ne lira de toute façon. Comme je l'ai indiqué dans un commentaire du blog d'Aberto - très complet quant à lui -, je mettrai ce manque d'enthousiasme au changement de saison et à la période hivernale toute proche.
Vous trouverez ci-dessous, un peu dans le désordre, quelques notes sur des sujets se rapportant au voyage. Donc ce n'est plus un compte-rendu chronologique comme j'ai l'habitude de le faire.

La moto

La Cagiva Navigator s'est très bien comportée et ne m'a causé aucun soucis. Pour une moto de 12 ans, c'est plutôt bien. Il y a bien quelques particularités liées à la marque et/ou à l'age de la moto. Par exemple:
- il paraitrait, d'après mes copains, que le phare est un peu faible et que j'aurais intérêt à rouler avec le grand phare allumé, ce que j'ai fait lors du retour dans le brouillard. Et il est vrai que je n'ai eu aucune plainte des conducteurs qui venaient en face. Il faudra que je regarde à ça de plus près: peut-être que le phare est tout simplement mal ajusté après la réparation suite à ma bête chute à la fin de l'hiver (voir mars 2013).
- l'autonomie n'est pas géniale, sans doute à cause d'une consommation élevée qui est elle-même sans doute dûe à un réglage moteur qui pourrait être meilleur. Il faut avouer que ce n'est pas évident: le moteur Suzuki 1000 est géré par un boitier Cagiva spécifique qui a une prise de diagnostique/réglage spécifique aussi et, malheureusement, je n'ai pas encore trouvé de concessionnaire Cagiva qui a le connecteur adéquat ! Je suis tout de même parvenu à descendre juste en dessous des 6 L/100 ce qui n'est pas mal car l'autonomie dépasse alors les 300 kms.
- par contre, grande satisfaction au niveau confort. J'avais déjà apprécié cet atout avec ma Cagiva Gran Canyon il y a quelques années et je confirme que le confort est toujours un des meilleurs: la position sur la moto est parfaite avec le buste légèrement en avant et la selle est bien rembourrée.

Les routes

Le club Moto80 a fait très fort en ayant réussi des beaux mélanges de routes roulantes et de routes techniques, de longs virages rapides et de petits virages serrés, de revêtements lisses et de nouveaux revêtements gravillonnés. Je ne connaissais pas du tout le coin bien que j'avais déjà traversé la région d'est en ouest en passant par Tarare je ne sais plus quand. En tous cas, je suis sûr de n'avoir jamais exploré les petites routes qui traversent les montagnes du Beaujolais et qui, soit dit en passant, sont très agréables à moto... quand elles soient sèches. Ce qui fut le cas.
Meilleur souvenir: la D338 entre le Bois d'Oingt et Pontcharra-sur-Turdine avec de grandes courbes rapides et un revêtement parfait. Le plaisir total. Et c'est tellement bon que j'ai fait un aller-retour supplémentaire.

La météo

Autant dire que ce fut le pied [de vigne… ha ha ha] car le temps fut aussi de la partie : malgré des matinées un peu fraiches, nous avons eu droit à quatre journées de temps sec et ensoleillé. Après un voyage en Dordogne arrosé généreusement en mai puis un second voyage en Grande-Bretagne sous la grisaille en août, ça faisait du bien de rouler avec 20°C dehors. Donc une météo idéale, ou presque... Le brouillard du matin les troisième et quatrième jours a fait loupé le 10/10. Dommage mais ça prouve que la perfection n'existe pas. Sinon, la température était parfaite pour rouler à moto avec environ 20°C la journée.

Les paysages

Certains point de vues sont inoubliables, comme cette vue panoramique depuis la terrasse du Beaujolais que je n'ai pas daigné photographier le premier jour (grosse erreur car j'ai raté l'occasion de faire une belle photo). On voyait clairement le Mont Blanc et je regrette de ne pas avoir pris de photo car lors du passage le sur-lendemain, la visibilité était nettement inférieure et on ne voyait plus les montagnes au loin. D'autres paysages méritaient aussi la photo; nous nous sommes arrêtés quand c'était possible (je n'aime pas m'arrêter au bord de la chaussée, surtout sur des routes où les virages gênent la visibilité, et je préfère trouver une petite place de parking assez grande pour tout le groupe, ce qui n'est pas toujours possible). Tout ça pour dire que nous avons loupé sans aucun doute beaucoup de prises de vue intéressantes.

Les boissons

Autant l'annoncer tout de suite: je ne bois pas de vin, même pas en cachette, donc cet article ne sera pas une analyse critique de la qualité des vins du Beaujolais, ce que je serai incapable de faire, même avec la meilleure volonté du monde. Heureusement, les copains ne m'en veulent pas, sans doute parce que ça en laisse plus pour eux. Je resterai donc sur une appréciation des différentes bières servies à l'hôtel et, à 3,50 euros la chope de Heineken pression ou à 2,70 euros la bouteille de Kro64, on ne peut pas dire que c'est la boisson préférée dans la région. Je dirai même plus, en pratiquant ces prix-là, la demande doit être plutôt faible. Et pour en revenir à la qualité de la bière, le choix étant très limité, la meilleure était sans aucun doute la Heineken.

Il y a bien sûr eu la traditionnelle séance de dégustation organisée par le club et où 99% des motards se sont pointés, certains un peu tard mais quand on roule idiot... La maison Passot faisait goûter quatre vins dont j'ai oublié les noms, produits d'un même raisin dont j'ai aussi oublié le nom. Je n'en ai goûté aucun; on ne se refait pas...

La bouffe

Alors là, ça varie entre le bon et le très mauvais. En commençant par la fin:
- le repas "menu imposé" Chez Claudine sur la route du retour vient en tête de classement car on a eu droit un repas complet genre "routier" pour seulement 13 euros.
- en deuxième position viennent les repas du soir à l'hôtel qui n'étaient pas copieux, certes, mais de bonne facture,
- en troisième position, à égalité, viennent le MacDo de Tarare et le K-Fé à Dompierre-les-Ormes (merci Alberto) et
- en quatrième et dernière position, le Saint Jean à Brienne-la-vieille; la raison: j'ai commandé une andouillette grillée-frites pour 17 euros et c'était dégueulasse !
En plus, nous nous sommes faits avoir en beauté car le tableau à l'extérieur affichait un menu à 9,50 euros mais pour la fête de la choucroute, le repas le moins cher était de l'andouillette grillée avec des frites pour 17 euros. Et malgré les 4 tonnes de choucroute qui sont consommées dans la région à cette occasion, nous n'en avons pas vu un gramme dans nos assiettes.

Les copains

Il y avait Jacques et Solange, Henri et Alberto. Vous l'aurez compris, il manquait Didier et Bernadette. Cependant, nous avons eu le plaisir de partager la table avec Edwin et Magda, ainsi que Willy et Seccotine qui avait laissé son scooter en Belgique et roulait donc avec Robin dans la camionnette d'assistance. C'était aussi l'occasion de revoir quelques têtes connues et, une fois n'est pas coutume, quelques nouvelles et jeunes têtes.

Les participants

Comme à notre habitude, nous avons compté le nombre de BMWs parmis les motos. Sans doute grâce aux nouvelles (et jeunes) têtes, il y avait moins de 50% de BMWs cette fois-ci, 24 sur 52 pour être exact. Oserait-on en déduire que les BMWs sont des motos de vieux ? Il y avait quelques japonaises, des KTMs, des Triumphs et une seule italienne ! Merci donc aux jeunes recrues d'avoir un peu "dilué" la soupe. Tous les participants étaient du genre sympa et, même s'il arrive de tirer des conclusions hâtives sur certains, on a en général apprécié la compagnie. Il faut préciser qu'on ne se voyait tous qu'à table le soir ou à l'occasion d'une halte programmée.

L'organisation

Très beau voyage que ce mini-trip de 4 jours dans le Beaujolais, et même si je ne bois pas de vin qui est une des raisons principales pour visiter cette région, j'ai pu apprécier les petites routes très particulières qui traversent les monts du Beaujolais. J'aurai préféré recevoir les road-books quelques jours à l'avance pour pouvoir les vérifier (c'est une de mes sales habitudes qui vient sans doute d'une déformation professionnelle) mais cela ne fut pas nécessaire car je n'ai relevé aucune erreur.
Notre chambre à l'hôtel de Villié-Morgon était un peu petite; il n'y avait pas beaucoup de place pour ranger ses affaires ou se déplacer après avoir séparé les lits. Le choix de co-kotage a été respecté et je me suis donc retrouvé avec Alberto pour les trois nuits. Au restaurant de l'hôtel, nous avons trouvé une table de 10 où nous avons rajouté un couvert sans problème.

Les souvenirs

Ce qui m'a marqué le plus, ce sont les petites routes qui traversent les collines ou montagnes et qui offrent de beaux paysages au détour d'un tournant. Il est vrai que certains villages sont pittoresques mais j'ai ressenti une légère impression de faux, ou plutôt un manque de sincérité. Par contre, les paysages ne trompent pas.

Les incidents

Il me semble qu'il n'y a pas eu d'incidents de parcours, à moins que la dernière journée fut la scène de quelques rebondissements mais rien ne m'a été rapporté. Bien que je ne vois pas pourquoi on m'en aurait touché un mot… Nous n'avons pas vu de Schtroumpfs si ce n'est un motard de la gendarmerie sur le chemin du retour qui roulait seul tous feux éteints dans l'épais brouillard. Quand il m'a dépassé, je respectais les limites de vitesse et je l'avais vu venir dans mes rétros; je m'apprêtais à lui faire signe que son phare était éteint quand je ne suis rendu compte que c'était un gendarme et j'ai préféré ne pas attirer son attention. Et comme le souligne Alberto dans son blog, le nombre de connards qui roulent en voiture tous feux éteints dans le brouillard est ahurissant. On devrait faire revenir la peine de mort, ce qui risque de leur arriver sans devoir passer de loi. Autant dire que, quand je devais doubler une voiture ou un camion, je faisais très beaucoup énormément attention.

L'equipement

Pas content je suis : non seulement je me suis baladé avec mes vêtements de pluie qui n'ont servi a rien puisqu'il n'a pas plu mais en plus, lors d'un arrêt pour prendre de l'essence à une station service sur la route du retour, j'ai essuyé la visière de mon casque avec une raclette qui a fait de grosses griffes dessus.
Le temps des road-books papier est révolu et la place a été prise par les road-books électroniques bien plus pratiques et adapté à la conduite de la moto qui demande une concentration de tout instant. Tripy est devenu maître en la matière et je suis un utilisateur très satisfait de mon appareil qui me rend de bons services depuis maintenant 4 ans.
Je suis aussi satisfait de mon GPS Garmin Zumo qui me sert de back-up mais dont je n'ai pas encore acquis le maniement automatique, contrairement au Tripy. C'est sans doute là la force du Tripy: il sait faire les fonctions de base pour une utilisation à moto et il se limite à ça. Ici, pas de bluetooth ni d'applications pour jouer de la musique ou visualiser des images que je retrouve sur le Garmin, et je me demande bien pourquoi.

Les photos

Une sélection de mes photos du voyage se trouvent sur Google+ et sont accessibles au public.

Vous trouverez aussi les photos d'Alberto sur Google+: jour 1, jour 2, jour 3, jour 4
Celles de Henri sont à accès restreint donc je n'afficherait le lien que s'il m'y autorise.

Il y a aussi quelques belles photos sur la page facebook de Moto80 mais il faut sans doute être "amis" pour pouvoir les visualiser.

En conclusion: un très beau voyage qui aurait pu être un peu plus long. Aussi, ce type de compte-rendu me permettra de rajouter ou retirer facilement des commentaires si j'en ressens le besoin.

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