La Lozère |
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Nous partîmes par un beau matin d'août à la recherche d'aventures en emportant comme tout bagage notre soif de culture et notre envie de rencontres.
Qu'importent les soucis matériels que nous laissâmes aux bercaux (nous étions trois, chacun le sien...), la route n'attendait que les restes de gomme que nous allions disperser allègrement sur nos traces.
Non, ça ne va pas: un peu trop pompeux et plein de fautes... On recommence.
Départ de la maison à 8h00. Arrivée à Rethel à 9h50. Stop. gap Henri déjà là, Didier arrivé 25 minutes plus tard. Stop.
Pas vraiment mieux le style télégraphique: un peu court et ça manque de passion. J'essaye encore.
Il était une fois, trois gentils motards qui...
Stop ! Un dernier essai et si ça ne va pas, j'abandonne.
Pour ce voyage en Lozère où nous attendaient Eric et Agnès, nous avions décidé de descendre en deux jours pour rester deux jours sur place et ensuite remonter en deux jours aussi. Henri et Didier m'avaient laissé carte libre (c'est un mélange de carte blanche et quartier libre) pour les road-books de l'aller et du retour et j'avais choisi de faire un arrêt dans un petit hotel du Morvan. Le Lion d'Or à Ouroux-en-Morvan répondait à mes critères (hotel tranquille, bonne table, pas trop cher) et se situait à mi-chemin entre la Belgique et Serverette.
Le road-book du premier jour nous emmenait donc de Couvin à Ouroux-en-Morvan par autant de petites routes que possible - difficile d'éviter certaines routes nationales - sans devoir se lever trop tôt, d'où un rendez-vous fixé à 10h15 à Rethel et la décision de pique-niquer à midi. J'ai bien essayé de sélectionner des routes nouvelles pour apporter un peu d'originalité mais ce n'est pas si facile que ça et nous avons quand même dû emprunter quelques tronçons connus. A hauteur de Tonnerre, Henri a souhaité faire réparer son pneu arrière dans lequel un clou s'était planté. Bien que le pneu ne se dégonflait pas, Henri n'avait pas l'esprit tranquille et craignait de ne pas pouvoir faire tout le voyage. Nous nous sommes donc rendus à Auxerre (sous la pluie) où Henri a trouvé un concessionnaire Suzuki et Yamaha où il a pu faire changer son pneu. Pour la petite histoire, le garage Kawasaki et KTM chez qui il s'était arrêté en premier n'a pas l'air de connaitre le sens du mot "service" et refuse même carrément de donner un simple renseignement ou de répondre aux questions. A éviter donc.
Nous sommes repartis d'Auxerre (sous la pluie) vers 17h40 après avoir prévenu l'hotel de notre retard. La pluie s'est arrêtée quand nous sommes arrivés à Avallon et nous avons pu profiter d'une cinquantaine de kilomètres sur les routes sèches du Morvan avant d'arriver à notre hotel. Bien qu'un peu en retard, nous avons été bien reçus. Le repas du soir était très correct et nous avons très bien dormi aussi.
Si vous trouvez que ce compte-rendu manque de photos, sachez qu'elles sont accessibles sur Picasa.
Après un petit-déjeuner "café-croissant", nous sommes partis de l'hotel vers 9h30. Il y avait une visite culturelle programmée pour cette journée au musée du site archéologique de Bibracte. Seul Didier a fait la visite car Henri y était déjà allé et, de mon côté, mon pied droit me le déconseillait (suite à l'opération pour "recoudre" mon tendon d'Achille que j'avais déchiré en juin). Henri et moi sommes donc restés dans le parking à discuter pendant que Didier s'instruisait et quel ne fut notre surprise de voir passer des groupes de motards à interval régulier. Ces groupes se constituaient d'ailleurs surtout de BMWs et cela me faisait penser au club Moto80 en vadrouille. Plus grosse surprise encore quand un petit groupe se dirige vers nous (à côté des motos) et un des motards salue Henri avec de grands gestes. C'était un de ses anciens anciens collègues de bureau, retraité aussi, qui s'était inscrit au voyage traditionel du 15 août organisé par le club Moto80. Et oui, ils sont partout ! Nous avons discuté en attendant le retour de Didier pour ensuite continuer notre route vers le sud et en croisant toujours plus de petits groupes de motards pendant une trentaine de kilomètres.
Sorti du Morvan, nous avons retrouvé des routes plus roulantes et après un arrêt oubliable dans un café le long de la D990 entre Le Donjon et Lapalisse, nous sommes entrés en Auvergne avec ses petites routes de montagne qui ne permettent pas de rouler à plus de 50 km/h de moyenne. Ensuite, après Thiers, les routes redeviennent plus roulantes et nous avons terminé la journée sur l'ancienne N9 qui longe la A75 avant d'emprunter un bout d'autoroute jusqu'à Saint Chély d'Apcher. Nous sommes arrivés à Serverette où nous attendaient Eric et Agnès vers 19h00 et, le temps de discuter autour d'une bière et de ranger les motos puis de rejoindre la maison de famille en voiture (c'est assez compliqué et je ne veux pas rentrer dans les détails), nous nous sommes attablés vers 21h00 pour un repas préparé par Agnès.
Après un sommeil bercé par le doux ronronnement des moteurs du bateau... Attendez une minute. Nous n'étions pas en mer que je sache. J'ai surement dû rêver.
Quoi qu'il en soit, j'ai dormi suffisament pour être en forme pour la balade de ce dimanche. Une bonne partie de la veille avait été consacrée à une discussion pour décider de ce
que nous allions faire comme balade. J'avoue que je n'y avais pas beaucoup participé, considérant que du moment qu'on roulait, tout irait bien. Et c'est ce qu'on a fait en prenant toute
la famille avec: Eric avec Agnès sur R1200GS, oncle Philippe avec Claire sur F800R, Didier sur TDM850, Henri sur Tiger955i et moi sur Breva1200.
Il faisait beau et sec quand nous sommes partis vers Mende pour un petit tour dans le Gard. Voyez ci-contre une illustration de notre parcours. Nous avons commencé par une halte dans la charmante petite ville de Chanac, suivi d'une belle route qui monte sur le Causse de Sauveterre pour redescendre ensuite sur La Malène et les gorges du Tarn. Après une courte halte, nous avons continué de l'autre côté du Tarn en grimpant vers le Causse Méjean et Meyrueis où nous nous sommes arrêtés pour manger en terrasse.
Après le déjeuner, nous sommes partis en direction du Mont Aigoual en empruntant la D986 avec un arrêt à mi-chemin pour admirer l'abime de Bramabiau. Arrivés au Mont Aigoual, les nuages devenaient menaçants (il parait que c'est tout à fait normal ici) et nous sommes partis un peu avant la pluie qu'on pensait - ou plutôt esperait - pouvoir éviter. Malheureusement, sur la route qui mène à Florac et juste après avoir quitté le Mont Aigoual, nous avons eu droit à une belle drache. Nous avons fait un dernier pit-stop à Mende avant de rentrer à Serverette.
Si vous trouvez que ça manque d'action, vous pouvez toujours aller voir la vidéo du jour sur Daily Motion, un peu longue (19 minutes) mais bon...
Après un sommeil bercé par le murmure du vent dans les voiles (sur mon bateau imaginaire, le moteur diesel avait laissé la place à la grand-voile),
j'étais à nouveau prêt pour la balade du jour qui se ferait sans les femmes cette fois. J'espère que ce n'est pas suite au rinçage de la veille qui les aurait dégoutées; je n'ai pas osé leur demander.
J'ai oublié de mentioner le fait que, chaque matin, j'avais de plus en plus de mal à mettre mes bottes. Pourquoi donc ? Parce que mon pied droit, celui dont le tendon d'Achille avait pété en juin
et qui avait été réparé à l'hopital Saint Pierre d'Ottignies, enflait la journée et ne désenflait pas beaucoup la nuit. En y réfléchissant bien, je ne crois pas que faire de la moto toute la
journée soit le meilleur moyen de soigner son tendon d'Achille après une opération...
Encore une journée qui s'annonçait belle. Nous sommes partis vers le nord cette fois-ci en passant par Saint Chély d'Apcher puis le viaduc de Garabit avant de longer la Truyère. Après le barrage de Grandval, nous avons pris la direction de Neuvéglise puis de Pierrefort où nous nous sommes arrêtés pour manger. Après le repas, nous avons continué la route vers Vic-sur-Cère par une jolie petite route bien tortueuse pour arriver ensuite au Puy Mary. En route, nous nous sommes arrêtés plusieurs fois pour admirer le paysage et prendre quelques photos. Les derniers kilomètres de grimpette se sont faits dans les nuages qui se sont dispersés une fois arrivés en haut.
Il y avait trop de monde alors nous sommes redescendus sans s'arrêter. A ce moment, j'avais pris la tête du groupe car je sentais une envie d'accélérer le rythme, un genre de démangeaison qu'il faut soigner tout de suite afin d'éviter la crise. La route se prêtait d'ailleurs très bien au remède: une pente douce et sinueuse sans trop de circulation et une chaussée bien sèche. Un régal. Nous avons fait une dernière halte à Murat avant de reprendre la route en direction de Saint Flour qu'il a fallu traverser avant de prendre l'autoroute pour rentrer sans perdre de temps.
Encore une petite vidéo sur Daily Motion, de taille raisonable (9 minutes).
Henri et moi nous étions mis d'accord pour remonter en deux jours alors que Didier partait de son côté pour descendre un peu plus loin dans le sud. Pour la facilité, j'avais réservé le même hotel qu'à l'aller et l'itinéraire était pratiquement le même aussi (mais dans l'autre sens, évidemment). Après avoir remercié nos hôtes, nous sommes partis dans le brouillard qui s'est dissipé à hauteur de Saint Flour, après quoi nous avons eu droit à du ciel bleu toute la journée. Nous avons eu un peu de mal à trouver une pompe à essence sur le parcours et nous avons dû faire un petit détour par Issoire pour en trouver une. Ensuite, nous avons repris le road-book qui nous faisait traverser l'Auvergne puis la montagne au-dessus de Thiers pour arriver à Lapalisse et continuer la route plein nord pour entrer dans le Morvan et arriver à notre hotel vers 17h30.
Cela nous a permis de prendre une bonne douche suivie d'une bonne bière en terrasse avant un bon repas en salle et une petite balade digestive avant de monter se coucher.
Dernier jour du voyage et toujours beau temps ! Nous sommes partis tôt après avoir réglé la note et, comme tous les derniers jours de voyage, une envie de rentrer le plus vite possible à la maison. Même si le dernier jour fait partie du voyage, il faut toujours qu'on limite les visites et qu'on s'arrête le moins longtemps possible. Bizarre, non ?
Nous nous sommes arrêtés dans un MacDo pour midi et nous discutions de la fiabilité et practicalité du Tripy qui nous avait rendu un bon service pendant ce voyage. C'est sans doute pour ça qu'il a commencé à déconner sérieusement à partir d'Epernay et jusqu'à la sortie de Reims. A l'occasion, je vais refaire l'itinéraire sur le PC avec RoadTracer et repartir à l'assaut d'Epernay pour mettre tout ça au clair. Il se pourrait que le problème soit dû à la version intermédiaire du programme RoadTracer dont je m'étais servi pour faire ce road-book. En tous cas, ça demande des explications.
Nous avons fait un dernier arrêt à Signy l'Abbaye avant de nous séparer et rentrer chacun de son côté. Ce fut un beau et très agréable voyage en compagnie de Didier et Henri avec la rencontre de Eric et Agnès et la famille. La Lozère est un coin de France qui mérite le détour... en été, car je crois comprendre que les hivers sont rudes. Il faut aussi aimer le calme et la tranquillité.
J'ai quand même appris quelques faits intéressants lors de ce voyage:
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