Le voyage en Irlande de 2011
Totalisateur: 29 030Partiel: + 3 300 = 32 330

De retour à la maison, je réalise combien j'ai été naïf de croire que je pourrai faire un compte-rendu filmé de ce voyage en Irlande. En effet, j'ai acheté récemment une caméra à fixer sur la moto pour enregistrer les étapes et j'ai maintenant plus de 21 heures de vidéo à visionner pour sélectionner les meilleurs moments et en extraire tout au plus une trentaine de minutes. Déjà que j'ai pris du retard avec la dernière balade du RAT du 15 mai (toujours pas de compte-rendu ni de résumé filmé), je dois aussi écrire le compte-rendu du voyage en Irlande avant que ma mémoire ne flanche.

Ca va être du sport, surtout que je me suis fait un beau claquage du tendon d'Achille à 300 kms de la maison le dernier jour du voyage et que j'ai passé 3 jours à l'hosto pour faire réparer ça. Je suis maintenant la jambe dans le plâtre avec immobilité presque totale (les béquilles, ce n'est pas mon truc surtout quand il faut porter plus de 100 kilos) pendant 3 semaines suivi de 4 semaines supplémentaires avec un plâtre adapté à la marche et la perspective de ré-éducation pendant tout le mois d'août.

On pourrait penser que j'aurai justement tout le temps pour rédiger le compte-rendu et éditer mon petit film mais c'est précisément le temps qui risque de me manquer. Tout fonctionne maintenant au ralenti: je mets 10 fois plus de temps pour faire les tâches qui semblaient automatiques avant et, croyez-moi, je suis crevé à la fin de la journée. Pas question de veiller jusqu'à passé minuit pour peaufiner mon texte.

jeudi 26 mai: Belgique - Fontenai-sur-Orne (Argentan)

Pas de séquence vidéo pour ce premier jour, simplement parce que cela ne me semble pas assez intéressant: Bousval-Loverval-Montdidier suivi de Montdidier-Argentan, ce n'est pas vraiment le pied. Une autre raison est que, tous les soirs, (1) je dois recharger la batterie de la caméra et (2) je transfère les séquences vidéo de la caméra vers un netbook. Franchement, je n'avais pas envie de sortir tout le matériel avant d'arriver en Irlande.

Mais quel temps faisait-il en ce jeudi 26 mai ? Et pourquoi cette question ? Après 3 mois de sécheresse et un mois de temps estival on pouvait s'attendre à une belle journée printanière, n'est-ce-pas ? Et bien non, il faisait gris et froid. J'ai rejoint Loverval chez l'ami Alberto avec qui je m'étais mis d'accord pour faire la route jusqu'à Montdidier où nous devions retrouver Henri et Bernadette et Didier... devant le cimetierre ! Je n'en dirai pas plus au sujet du lieu de rendez-vous.

Après une bonne tasse de café chez Alberto nous sommes partis un peu avant 8h00 pour un parcours traversant l'Avesnois et le Cambrésis pour arriver à destination après environ 2,5 heures de route. Henri et Bernadette nous attendaient devant le cimetierre; Didier s'est fait attendre quelques minutes ce qui nous a donné le temps de discuter un peu.

Nous avons ensuite poursuivi notre route vers Argentan en nous laissant guider par le Tripy et le road-book concocté par Henri. Je me rapelle avoir un peu tourné en rond à Beauvais (pauvre Tripy !) et pris de l'essence à Gisors avant de nous arrêter pour manger un sandwich en terrasse. Il faisait plutôt gris et pas vraiment chaud mais ce n'est pas plus mal quand on roule à moto. L'après-midi, je suis passé devant un peu avant Evreux (je connais assez bien la route pour y passer régulièrement depuis une vingtaine d'années) et nous nous sommes arrêtés à Damville pour boire un café.

Une petite surprise nous attendait sur la D926 entre l'Aigle et Argentan: une belle déviation que le Tripy a parfaitement maitrisée. Cela nous a sans doute permis d'éviter une fameuse drache qu'on pouvait voir sur notre gauche, c'est-à-dire sur l'itinéraire prévu à l'origine. Nous sommes arrivés à Fontenai-sur-Orne vers 18h00 après une traversée d'Argentan qu'on aurait pu éviter par le contournement nord de la ville. L'hotel "Le Faisan Doré" avait été choisi par Henri sur - je crois - recommendation d'Eric qui devait nous y retrouver le soir même avec sa femme Agnès. Ce qui fut fait: nous avons passé une bonne soirée en leurs compagnies et nous avons bien mangé aussi.

La chambre à l'étage donnait sur le petit chemin à l'arrière du batiment avec vue sur les motos rangées dans la cour. En fait, Alberto et moi partagieons une pièce avec un lit double qu'on a pu diviser en deux morceaux égaux et Didier avait droit à une pièce séparée.

vendredi 27 mai: Fontenai-sur-Orne - Roscoff

Après un bon petit-déjeuner pris à une heure très respectable (8h30), nous avons payé la coquette somme de 93 euros pour la chambre, le repas du soir comprenant aussi une part du repas pour Agnès et Eric qui étaient nos invités ainsi que les boissons en apéritifs. Nous avons pris la route vers 9h30 pour un parcours qui ne s'annonçait pas trop rigolo à cause des 200+ kilomètres d'autoroute qui nous attendaient à la fin.

La première partie s'est très bien passée: la D924 jusqu'à Flers dont nous aurions dû éviter la traversée, suivi de la D25 et D157 jusqu'à Mortain avec un petit bout de la D977 jusqu'à Saint Hilaire et la D30 pour arriver à Pontorson où nous nous sommes arrêtés pour un café. Vu ce qui nous attendait (plus de 200 kilomètres d'autoroute, je sais, je l'ai déjà dit), nous avons décidé de faire un peu de tourisme en commençant par un petit détour par le Mont Saint Michel pour prendre quelques photos. En fait, nous sommes allés jusqu'à un point de vue sur la côte pour éviter la foule et bénéficier d'un angle de vue différent.

La deuxième partie s'est moins bien passée, tout simplement parce que nous avons eu droit à une déviation longue d'une bonne vingtaine de kilomètres pour cause de fermeture du pont sur l'estuaire de la Rance sur la N176. Après quoi nous avons roulé à 110 km/h pendant près de 200 kms jusqu'à Roscoff. C'est quand même loin Roscoff !

Nous nous étions arrêtés à Le Vivier-sur-mer pour manger... une pizza. Sauf Alberto qui a deglutiné le renvoi du pêcheur avec, nous a-t'il semblé, un plaisir non dissimulé. Arrivés à Roscoff en fin d'après-midi, nous avons eu le temps de flâner en ville avant de prendre le bateau. Nous avons donc visité l'église N.-D.-de-Croaz-Batz et le salon de thé rue Albert de Mun avant de manger une crêpe et retourner au port du Bloscon (nous y étions passés à l'arrivée pour reconnaitre les lieux) où nous attendait notre bateau. Nous n'avons dû attendre que très peu de temps avant d'embarquer; les motos étaient rangées au sous-sol sous-mer sur le pont 2 et ont été solidement attachées par le personnel de la compagnie Brittany Ferries.

Nos cabines se situaient sur le pont 6: Henri et Bernadette partageaient bien entendu une cabine double tandis que Didier, Alberto et moi partagieons une cabine pour quatre. Très sincèrement, je ne sais pas où le quatrième larron aurait pu se caser ! L'espace à l'intérieur de ces cabines est tellement restreint qu'à trois, nous avions déjà beaucoup de mal à nous déplacer. Nous avons dû nous synchroniser pour tout mouvement et ce malgré le fait que nous avons astucieusement profité de la troisième dimension en déposant nos affaires sur la couchette du haut qui restait libre. En fait, il aurait fallu une quatrième dimension... Bref, je crois que je suis sorti le premier pour permettre aux autres de respirer et pour me rendre sur le pont ouvert pour une petite promenade à l'air frais. Nous nous sommes retrouvés au bar où nous sommes restés une bonne heure avant de passer par le self pour prendre un petit dessert et ensuite aller nous coucher.

samedi 28 mai

Le réveil fut tranquille: nous avions tout le temps de nous préparer vu que le bateau devait arriver vers 10:00 (heure locale). J'avoue ne pas avoir bien dormi, le lit étant fort étroit et le matelas pas très épais. J'ai même eu un peu mal au dos toute la journée à cause de cela. La prochaine fois, je crois qu'il sera nécessaire d'envisager le surcoût pour une cabine un peu plus confortable. Bien que nous nous étions donnés rendez-vous au self où nous avions acheté nos desserts la veille, Henri et Bernadette sont allés prendre leurs petits-déjeuners un peu plus loin sur le même pont et nous les avons retrouvés qu'après avoir terminé.

Nous avions pas mal de temps à perdre avant de débarquer et nous sommes retournés aux cabines pour préparer nos affaires. Encore une fois j'ai été le premier à être prêt et je suis sorti pour me poster devant l'ascenseur qui descendait au pont 2. A 10:00, ne voyant personne venir me rejoindre, je suis descendu au moment où les portes s'ouvraient. Le pont était presque désert car il n'y avait aucun véhicule à part une bonne cinquantaine de motos. Les copains étant restés en haut et attendant le signal les autorisant à descendre, j'ai eu tout le temps de "libérer" les motos de leurs sangles et d'en déplacer quelques unes pour les mettre en position de départ. Quand ils sont arrivés une demie heure plus tard, la plupart des motards étaient déjà sortis.

Le débarquement a été assez rapide, sans trop d'attente au contrôle d'entrée en Irlande. Vers 11h00 nous étions sur la parking, prêts pour entamer notre visite de ce beau pays.

Il y a aussi une sélection de mes meilleures photos sur Google: picasaweb

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