Voyage en Espagne; 3 jours sur place
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Mardi 8 septembre

Après un petit-déjeuner surprenant (il y avait tout, et je dis bien tout, à table et en buffet à volonté), nous avons quitté le lieu qui nous laissera un très bon souvenir. Pour une première expérience de l'hospitalité espagnole, on ne pouvait pas mieux tomber. Nous sommes partis en direction de Potes puis les Pics de l'Europe (Picos de Europa). En chemin, nous nous sommes arrêtés à quelques centaines de mètres de Llanaves de la Reina dans un lacet pour admirer la vue et prendre quelques photos.

Ensuite, direction Picos de Europa que Didier avait insisté pour rajouter au road-book et il faut admettre que ça en valait la peine. Didier s'est tout de suite racheté de la petite bévue de la veille (la visite ratée d'Estella) avec ce choix-ci; le plus surprenant c'est l'arrivée en haut du col et la vue surprenante sur un spectacle grandiose. La descente dans la vallée a été quelque peu pimentée par une déviation qui nous a menés par une toute petite route où on avait tout juste la largeur d'une moto. Mais comment on fait les gros semi-remoques qu'on a vus passer en haut pendant notre pause ?

Ici, j'ai un petit trou de mémoire... On a croisé une belle Jaguar Type E sur la route, ça je m'en souviens, mais je n'ai aucun souvenir de l'endroit où on a déjeuné. Les copains pourront surement m'éclairer. Je sais seulement qu'on a commandé des bacodillos qui étaient excellents et suffisament copieux pour qu'on soit obligé d'en laisser. C'est chose rare donc il fallait le souligner. Et heureusement que nous étions à l'ombre, ainsi que nos motos, car le soleil donnait à fond. Quand nous sommes repartis, c'est sur la AS-112 pour rejoindre la A-66 que nous avons eu les plus grosses chaleurs: 31°C sur l'ordinateur de bord de la Breva (hé oui ! La Breva a un ordinateur de bord).

A partir de là, le Tripy nous a encore joué des tours et, au lieu de prendre les petites routes pour rejoindre Navia, nous nous sommes retrouvés sur l'autoroute en direction d'Oviedo. Bon d'accord, ce n'était pas prévu mais comme ça on a pu gagner un peu de temps (tu parles, au moins deux heures) pour arriver à l'hotel en fin d'après-midi sur des routes mouillées. Tiens donc, il avait plu par ici ? Par contre, on ne perd pas ses vieilles habitudes: Alberto était parti devant et s'était égaré tandis que j'étais resté derrière pour faire l'ange gardien et remettre les brebis égarées dans le droit chemin.

Nous sommes arrivés à l'hotel, un bel hotel ma fois, devant lequel nous nous sommes garés en épis. Attention, fallait pas être mal aligné ! Puis il nous a fallu un autre road-book pour trouver nos chambres. Cette fois-ci, on avait largement le temps de prendre une douche et faire une promenade avant de souper. Au fait, en Espagne, on mange assez tard le soir; les restaurants ouvrent à 21h00 et les clients arrivent souvent vers 22h00 ou 22h30. Comme on avait deux bonnes heures devant nous, nous sommes allés faire un petit tour sur le ponton longeant la rivière et menant à la mer. On a même pris le temps de faire une pause au café pour prendre l'apéro. Voyage culturel oblige, nous avons gouté la production locale: du cidre bouché. Je peux vous dire qu'on n'aurait pas dû insister surtout quand le patron avait l'air étonné de notre choix ("dos botellas de sidra ? Locos gringos !"). Mais comme on ne comprenait pas bien son accent...

Nous sommes revenus à l'hotel vers 21h30 pour passer au restaurant dont le menu à 11 euros nous paraissait suffisant, un choix que nous n'avons pas regretté. Alberto a réussi à dérider la serveuse, un peu steif au début mais qui est vite tombée sous le charme du bel italien.

Mercredi 9 septembre

Grande journée que ce mercredi ! Pourquoi ? Parce que !

Parce que aujourd'hui, nous nous rendons à Saint Jacques de Compostelle qui, je le rapelle, était le but de notre voyage. Avec Henri, on s'était mis d'accord pour partager la direction de la meute du troupeau du groupe et c'était mon tour aujourd'hui. Nous avons pris la route après un sérieux petit-déjeuner (mais qui a dit qu'on mangeait mal en Espagne ?) en direction de Lugo. La chaussée était mouillée mais pas spécialement glissante et, plus nous montions dans la montagne et plus le brouillard s'épaississait. Après une cinquantaine de kilomètres, nous avons dû suivre une déviation qui nous a amenés sur des petites routes dans la montagne.

Après ce petit detour qui nous a permis de tester les toutes petites routes de l’arrière pays, nous sommes retombés sur la route principale et avons repris la direction de Lugo. Le Tripy nous a assisté pour la traversée de la ville en nous indiquant parfois des chemins tordus (les voies du Tripy somt impénétrables…) mais il s’en en bien sorti en fin de compte. Il faut dire que le programme Road Tracer utilise la version des cartes Tele-Atlas chargée dans l’ordinateur et que, si celles-ci ne sont pas à jour, il ne peut faire qu’avec ce qu’il a. Dès notre sortie de la ville (qui aurait sans doute mérité une visite si nous avions eu le temps), nous nous sommes arrêtés pour prendre un café avant de continuer sur Saint Jacques de Compostelle.

Après une bonne heure de route et guidés par un Tripy infaillible, nous nous sommes garés à quelques centaines de mètres de la cathédrale de Saint Jacques de Compostelle et juste en face d’un restaurant qui affichait un menu « tout compris » pour 8,50 euros, c'est-à-dire : deux plats, pain, une boisson et café ! Qui dit mieux ? Après le repas, nous nous sommes donnés quartier libre pour visiter la ville en totale liberté, c'est-à-dire chacun de son côté. On a tous commencé par se diriger vers la Praza do Obradoiro et la cathédrale, on a tous pris quelques photos, on est tous rentrés dans la cathédrale pour la visiter et puis c’est là qu’on s’est séparés. Tandis que certains prenaient leur temps à l’intérieur, je suis sorti pour faire un petit tour en ville et prendre quelques photos de la cathédrale vue de loin.

Nous nous étions fixés le retour aux motos à 17h00, ce qui a été plus ou moins respecté, et avons pris un verre avant de reprendre la route ; la visite de la ville tout habillé de cuir et sous un soleil de plomb nous avait tous bien fatigués. L’itinéraire pour rentrer à l’hotel à Navia avait été raccourci grâce à la proposition de Didier qui avait trouvé une route plus roulante et plus directe. Si on avait eu le temps, on serait bien rentrés par les petites routes mais il était déjà presque 18h00 quand nous sommes sorties de la ville. En chemin, j’ai réussi à louper la sortie de l’autoroute ce dont je ne suis vraiment pas fier mais Didier a réussi à nous remettre sur la bonne route après avoir consulté la carte.

Quelques kilomètres après Vilalba, nous nous sommes arrêtés pour enfiler les plastiques – la première fois depuis le début et la seule fois pendant le voyage. En rapartant, la pluie tombait à l’horizontale, chassée par un vent violent et le brouillard tombait. La descente sur Mondoñedo fut très pénible et, isolé en queue de peloton et ne voyant plus à 30 mètres, j’envisageais l’option de m’arrêter afin d’éviter un accident. Malheureusement, il n’y avait aucune possibilité de se garer (j’allais surtout pas me ramger au bord de la route) : pas de café, pas de petit village, pas de station service, etc. Arrivé à Mondoñedo, la pluie s’était un peu calmée mais, surtout, le brouillard s’était un peu dissipé ce qui fait que j’ai décidé de continuer mon chemin, aidé par un gros camion que j’avais rattrapé et qui m’ouvrait la route (à distance respectable). A l’entrée de l’autoroute, j’ai retrouvé Henri et Bernadette qui m’attendaient (ça, c’est des amis) et nous avons continué ensemble jusqu’à l’hotel et nous sommes arrivés avant les autres. Comme quoi, rien ne sert de courir…

Cette fois-ci, nous n’avions pas tellement le temps de visiter la ville et nous avons juste pris une douche (allez ! Tous ensemble sous la douche) avant de passer à table. Comme la veille, un car avait débarqué une cinquantaine de touristes, français cette fois, qui étaient en train de manger. La serveuse un peu steif était, je crois, contente de nous revoir (surtout Alberto, je ne me fais pas d’illusion) et nous avons bien mangé pour toujours 11 euros… Après le repas, tout le monde est allé se coucher (allez ! Tous ensemble dans le même lit… Non, là je rêve) pour une nuit de repos bien méritée.

Jeudi 10 septembre

Lever vers 7h30, toilette du matin suivi de la préparation des valises puis petit-déjeuner vers 8h30 – toujours aussi copieux le petit-déjeuner – avant un départ vers 9h00. Henri a eu la bonne idée de payer la note pour tout le monde vu qu’il avait versé un acompte et qu’il proposait de faire le décompte de retour en Belgique. Merci à lui pour cette heureuse initiative qu’il a bien voulu ré-itérer au Lou Peyrol lors de note étape Périgourdine.

Encore une fois, j’avais accepté de prendre la direction du cortège, assisté que j’étais par mon fidèle Tripy. Et encore une fois, je me suis gourré à plusieurs reprises, sortant de l’autoroute quand il ne fallait pas. C’est vrai quoi, le Tripy indique un beau rond-point là où il y a une sortie d’autoroute, alors je sors de l’autoroute pour prendre le rond-point. Non seulement le programme Road Tracer avait dessiné un peu n’importe quoi mais en plus j’ai appris plus tard que je n’avais pas la dernière version du road-book. Bref, nous sommes arrivés à Santillana del Mar en fin de matinée pour une visite de la ville chaudement recommandée par Didier. Je passerai sur la façon dont Didier a convaincu Solange que cette visite valait cent fois mieux que celle de Villaviciosa malgré le fait que le nom de cette dernière nous inspirait plus.

Après une courte visite (j’en ai quand même profité pour visiter le musée de la torture… et je n’aurai pas dû car ça ce n’est pas vraiment à la gloire de la race humaine ce qui m’a un peu foutu le moral à plat), nous nous sommes rassemblés pour aller manger dans un petit restaurant à l’entrée de la ville. Nous nous en sommes tirés pour environ 10 euros par personne tout compris. Ensuite, et comme je n’avais pas le bon road-book, Didier est passé en tête pour nous guider autour de Bilbao et prendre la direction de Deba où Henri avait réservé des chambres dans un hotel Thalasso. Vers la fin, alors que Henri était passé en tête, nous nous sommes encore gourrés (c’est pas ma faute cette fois) et Alberto a encore tenté une échappée… Bien qu’il fut arrivé le premier à Deba, il n’a pas été foutu de nous trouver l’hotel et on a tourné en ville quelque temps avant de s’y rendre.

L’hotel en question n’était pas au top de sa forme, ce qui est un comble pour un établissement de remise en forme, et les autres m’ont fait remarqué qu’il avait besoin d’être « rafraichi ». Ce n’est pas le genre de choses qui me tracasse d’habitude ; du moment que j’ai de quoi manger et dormir en paix, tout va bien. En plus, il y avait un bar qui servait de la bière (pour le cidre, on repassera…). Après une petite promenade sur la plage, je me suis donc assis en terrasse avec un verre de bière en compagnie d’Alberto puis Solange et Jacques, suivis de Henri et Bernadette et enfin Didier. Nous sommes ensuite allés au restaurant de l’hotel pour le souper dont je n’ai aucun souvenir… Nous avons terminé la journée par une petite promenade digestive sur la digue avant d’aller nous pieuter.


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