la balade du RAT Bailleux
Totalisateur: 25 000Partiel: + 460 = 25 460

Prologue

Jeudi 7 mai, coup de téléphone de Henri qui m’appelle d’Armissan où il passe une semaine chez son fils et sa belle-fille… D’une voix triste, il m’annonce qu’il est tombé à moto le jour même et qu’il s’est froissé des côtes. Il me demande gentiment si je peux le remplacer dimanche comme pilote à l’occasion de la balade organisée par le RAT Bailleux. Pas de problème: je comptais faire la balade avec lui.

Il m’assure que tout est prêt : le road-book a été créé et se trouve sur son Tripy et sur un lien vers RouteYou qu’il a déjà transmis à Grégoire (le GO du RAT Bailleux). Il y a aussi quelques copies papier du road-book à retirer chez lui. Pas de problème là non plus ; comme je comptais aller à Houdaing samedi matin, je ferai un petit crochet par Montigny-le-Tilleul pour récupérer le Tripy et les road-books papier… et faire la bise à Bernadette.

La balade du matin

Rendez-vous chez Bailleux à 9h30 pour un départ à 10h00. En qualité de poisson pilote, je veux m’assurer d’être à l’heure et je me pointe donc vers 9h00. Je ne suis pas le premier : Pierre et sa Triumph America sont arrivés avant moi. On discute un peu (cela explique pourquoi j’ai réussi à retenir son nom) dans le magasin où Claude et sa femme nous ont offert le café et des couques.

Les autres arrivent au compte-goutte pour former un groupe de 17 personnes réparties sur 13 motos. Didier est arrivé dans les derniers vers 9h45 et je commençais à m'inquiéter. Pensez donc: seul Suzukiste parmis tous ces triumphalistes ! En fait, il n'y avait pas que des belles anglaises. Il y avait un peu de tout... sauf des italiennes. Et moi, j'avais camouflé ma moto. Vous aurez fait le calcul vous-mêmes, il y avait donc 4 couples.. Il y a là quelques belles motos mais la gagnante est sûrement cette magnifique Thruxton bleue.

De mon côté, je me concentre sur les modalités du départ. On démarre avec quelques minutes de retard sur l’horaire prévu. Le temps est au beau fixe et tout le monde a l’air en forme. L’itinéraire concocté par Henri nous amenait au lac de Bairon (près de Le Chêne) pour le repas de midi en empruntant plein de petites routes dans les Ardennes françaises mais la balade commençait par la très belle route du lac de l’Eau d’Heure pour passer la frontière à Regniowez.

Un premier arrêt à l’Echelle après environ 70 kms a permis de s’assurer que tout le monde suivait. Ce petit village très sympathique comprend un musée école qui était malheureusement fermé. D’un côté ce n’était pas plus mal car on aurait sans doute perdu beaucoup de temps si on l’avait visité. J’ai profité de cette halte pour envoyer un SMS à Henri qui m’a ensuite téléphoné pour avoir quelques infos sur le déroulement de la journée.

Nous avons eu besoin d’une heure seulement pour rejoindre le restaurant ; les routes étaient un peu plus roulantes, surtout vers la fin, et les participants avaient faim. Le seul problème est que nous avons perdu une partie du groupe en chemin… ce qui fait que les retardataires sont arrivés 20 minutes après mais ils n’ont rien loupé : on avait tout juste commandé les apéros et on était bien installés sur la terrasse. Le patron nous a conseillé fortement de prendre le menu du jour : de la cacasse, un genre de pôtée ardennaise, et comme il n’avait pas l’air d’entendre autre chose, nous avons fini par accepter sa proposition. C’était d’ailleurs très bon et personne n’a regretté ce choix. Ce restaurant est une bonne adresse à retenir pour nos futurs balades car l’addition fut raisonable (8,95 euros le plat si je me souviens bien).

La balade de l’après-midi

Nous sommes repartis vers 15h15 en direction de la pompe à essence la plus proche, Pierre et sa Triumph America étant fort soucieux de ne pas tomber en panne sèche. Cela m’a d’ailleurs poser un petit problème car je me sentais responsable pour trouver une station ouverte un dimanche après-midi, ce qui n’est pas évident. Je savais qu'il y en avait une à Mouzon (tous ces retours de voyage par la D964) mais les GPS Garmin ne la répertoriait pas. Aurait-elle disparue ? Après un détour par la petite ville de Le Chêne (on ne sait jamais) nous avons fait les 31 kms qui nous séparaient de Mouzon où se trouvait bien une pompe à essence TOTAL ouverte le dimanche après-midi. Mais plus pour longtemps peut-être car une pancarte "A Vendre" se trouve en vitrine.

Ceux qui devaient faire le plein se sont servis. Pour ma part, je pouvais rouler encore une bonne distance sans problème donc j'ai fait abstinence. Quand le groupe est reparti, on sentait que certaines motos avaient envie de se défouler un peu. Les petites routes bucoliques dans le fin fond des Ardennes françaises avaient été très appréciées par tous mais les motos sentaient l'écurie maintenant car on était sur le chemin du retour. Le groupe s'est étiré de plus en plus jusqu'à rupture un peu avant Florenville. Je suis resté comme poisson pilote pour les dernières et bien m'en a pris car j'ai ainsi pu profiter du verre d'adieu offert par Bailleux (par l'intermédiaire de Grégoire) lors de notre arrêt à Bohan.

Puis on a parcouru les quelques 70 kms qui nous séparaient de Couvin (avec une petite pointe de vitesse entre Revin et Rocroi... Aaaaah) où nous nous sommes serrés la pince et donnés rendez-vous pour la prochaine. Mon retour à la maison fut sans encombre malgré les grosses gouttes sur la N5 à hauteur de Philippeville.

Epilogue

Vu les commentaires positifs exprimés par tous, Henri a le droit d'éprouver la satisfaction du travail bien fait; son road-book était parfait, dommage qu'il n'ait pas pu être là. Aux dernières nouvelles, il souffre quand même de trois côtes cassées (et je crois que le mot "souffre" est le bon). Il devait rentrer en Belgique avec son fils aujourd'hui mais je crois que je vais le laisser tranquille ce soir pour qu'il se repose. 1100 kms en voiture, ce n'est pas de la tarte !

Je ne pourrai malheureusement pas profiter de la prochaine balade du RAT Bailleux, ni du barbecue le week-end suivant car je serai en Angleterre. Mais je compte bien garder le contact avec ce groupe très sympathique pour faire d'autres sorties à l'occasion.

Le Tripy de Henri m'a bien aidé (faut pas oublier de le lui rendre un jour) mais j'ai un petit doute quant à la configuration du programme Road Tracer sur son PC. En effet, l'itinéraire enregistré sur le Tripy ne montrait pas tous les changements de direction. De retour à la maison, j'ai dessiné le même parcours à l'aide de ma version du programme Road Tracer et celui-ci a bien indiqué toutes les bifurcations. Il faudra que j'en touche un mot à Henri.

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L'Auvergne
Totalisateur: 25 460Partiel: + 1 957 (année de ma naissance) = 27 417

Jeudi 21 mai 2009

Départ de Couvin prévu à 8h30 donc j'y suis déjà vers 8h00 et comme Henri ne vient pas, je suis le premier (sinon Henri arrive aussi très tôt aux rendez-vous et me dame quelque fois le pion). Bref, Henri ne sera pas du voyage cette fois-ci pour cause de côtes fêlées. Alberto ne tarde pas et me rejoint sur un banc en attendant Didier et Jacques qui viennent de Bruxelles et, on l'apprendra plus tard, en sont partis avec un peu de retard. Nous partons pour de bon avec seulement 5 minutes de retard, ce qui n'est pas mal pour nous, en direction du sud.

Mais pas pour longtemps; après à peine une heure de route, Didier s'arrête pour constater un pneu avant dégonflé. Crevaison ? Cela ne nous prend que quelques minutes pour trouver la fuite: le pneu, qui est déjà bien loin, a une petite déchirure sur la bande de roulement. On essaye de réparer sur place avec une vieille bombe anti-crevaison mais sans succès car il manque de la pression. Heureusement, nous ne sommes pas loin d'un super marché ouvert le matin et Didier peut s'y rendre pour acheter une autre bombe ou deux. Ce deuxième essai n'est pas plus concluant et le pneu laisse échapper des prouts de mousse blanche alors que Didier fait des tours de parking pour étaler le produit à l'intérieur du pneu. Troisième et dernier essai: la mèche. Ca ne tiendra qu'à peine 10 kms et Didier est obligé de s'arrêter car son pneu est maintenant complètement à plat.

On a attendu assez longtemps avant de voir arriver la dépanneuse. Je n'ai pas tout suivi mais je crois que Didier a eu du mal à contacter son assistance Yamaha gratuite. Vers les 13h30, nous nous sommes séparés: Didier avec le dépanneur puis un hotel à Reims et Jacques, Alberto et moi sur la route du sud avec comme but immédiat un arrêt ravitaillement sur l'autoroute A26 / A4.
On avait donc pris 4 heures de retard sur l'horaire (à noter que Didier nous a plus tard remercié d'être restés avec lui en attendant la dépanneuse). Comme j'avais rentré le road-book sur mon Tripy, je m'étais proposé pour rouler devant. En plus, j'aime bien ça.

Les quelques 520 kms restants pour arriver à l'auberge de Civadoux au sud de Sauxillanges nous auront pris moins de 6 heures tout en respectant des haltes régulières pour enfiler la combinaison de pluie (un peu avant Troyes) puis l'enlever (à Saint Saulge) et pour boire un café (à Saint Pourçain) et finalement faire le plein (un peu avant Issoire).
J'ai été bien inspiré de m'arrêter pour un café à Saint Pourçain car, à peine étions-nous à l'intérieur, que le ciel s'est couvert et une grosse drache est tombée. Nous avons regardé avec un sourire narquois les motards qui nous avaient laissé leurs places et qui reprenaient la route juste à ce moment-là. J'ai profité de cette halte pour téléphoner à Bobonne pour qu'elle ne s'inquiète pas de ne pas avoir de nouvelles et aussi pour prévenir l'auberge de notre arrivée tardive, aussi pour demander à ce qu'on nous garde quelque chose à manger.
Nous avons pris notre temps pour boire le café et la route était déjà sèche quand nous sommes repartis.

Nous sommes arrivés vers 21h20 à destination où nous attendaient les deux soeurs, Sophie et Béatrice, qui tiennent l'auberge de Civadoux. Notre première surprise fut de constater qu'il n'y avait pas de réseau dans la vallée encaissée où coule un petit ruisseau / torrent. L'accueil était très chaleureux et nous avons eu droit à notre repas du soir et, avouons-le, ça aurait été dommage de le manquer.
On s'est arrangé comme on a pu pour partager les chambres équitablement, en laissant une chambre pour l'arrivée programmée de Didier le lendemain soir.

Maintenant: dodo !

Vendredi 22 mai 2009

Au programme aujourd'hui: le Livradois avec visites de Billom, Ambert et Issoire et 224 kms de plus au compteur. Autant dire que cela ne nous faisait pas peur. Après un copieux et goutu petit-déjeuner pour ceux qui en ont pris (je me suis restreint à deux tasses de café afin de respecter mon régime), nous sommes partis plein nord en direction de Billom. Mais déjà, j'avais prévu un petit détour par un site que je connaissais bien vu que j'ai passé une bonne partie de mon enfance dans le coin. J'ai donc conduit les copains au sommet d'un mont où se dresse une vierge blanche (une statue, les gars... ne rêvez pas) et d'où on a une vie magnifique tous azimuts et surtout sur le hameau de Pointilloux où j'ai de très heureux souvenirs.

Après un bref arrêt à Billom (la ville était à la fête ce qui rendait la visite difficile) nous nous sommes dirigés vers le sud-est en passant par Saint Dier d'Auvergne pour arriver à Ambert où nous nous sommes arrêtés devant l'église pour boire et manger. Pendant cet arrêt, nous avons reçu deux messages de Didier: 1. ses deux pneus étaient changé et il partait pour nous rejoindre et 2. ces imbéciles du garage Yamaha de Reims avaient cassé la prise du compteur de kilomètres sur la roue avant ! Didier ne nous rejoindrait donc pas ce soir.
Avant de continuer le road-book, Jacques avait fort envie de visiter le musée des vieilles machines, ce que nous avons fait. Et c'était là une excellente idée qui aurait certainement plu à Didier mais aussi à Henri (voir les photos ci-dessous).

Bon, c'est bien beau tout ça mais si on continuait. On reprend la route en voulant faire un petit détour par une petite route blanche bordée de vert que Jacques avait repérée sur la carte. Mais on a loupé l'embranchement et on a continué sur la route principale qui n'était pas si mal que ça du point de vue tournants. A St.Anthème, on pique plein sud vers Viverols puis de là, on repart plein ouest vers Issoire en passant par St.Germain-l'Herm. Nous avons quand même pris le temps de nous arrêter au bord d'un étang / piscine à Vernet-la-Varenne avant d'arriver sur Issoire pour visiter l'abbatiale Saint-Austremoine que Didier avait pris soin de nous recommander vivement dans un voice-mail de 10 minutes laissé sur mon GSM. Bref, on ne pouvait pas faire autrement.

En plus de la visite de l'abbatiale, Jacques nous a offert une glace qui me laissera un excellent souvenir de cette ville ! En partant, nous avons pris soin de passer devant l'usine Voxan en espérant peut-être la visiter ou au moins visiter le show room. Grosse déception: l'usine était fermée et il n'y a pas de show room. Comment espèrent-t'ils vendrent leurs bécanes ces gens-là ?

Nous sommes donc rentrés à Civadoux pour arriver à l'auberge en fin d'après-midi. Jacques, qui trouvait ça trop tôt, a fait une petite reconnaissance plus haut dans la vallée pendant que j'allais prendre une douche. La journée avait été bien ensoleillée et il avait fait chaud sous le cuir.
Je me suis ensuite installé en terrasse avec Alberto pour boire une bière artisanale locale aux pois de la Planèze. Celle de la veille était aux chataignes et à la gentiane et avait plus de goût. Je recommande donc celle-là.
Nous nous sommes mis à table vers 20h30 mais le repas du soir a tardé à venir ce qui ne nous a pas empêché de l'apprécier. La cuisine des soeurs Domarle est très goutue et remplit bien l'estomac. Satifaction garantie.

Samedi 23 mai 2009

Au programme aujourd'hui: les plateaux du Cézalier et 156 kms de plus au compteur. Ca va nous prendre une heure, pas plus. Au fait, grand merci à Didier qui avait préparé tous les road-books et n'a pas pu en profiter car, après sa mauvaise expérience à Reims, il a préféré rentrer chez lui. Je le comprends. Mais cela ne nous a pas empêché d'apporter de légères modifications pour agrémenter l'itinéraire de quelques routes tortueuses et, disons-le franchement, rallonger le parcours.

Après le petit-déjeuner auquel il manquait la brioche, nous sommes partis plein ouest avec un premier arrêt après 15 kms à peine à Usson. La visite vaut le coup car on a une vue extraordinaire sur les alentours... une fois que le brouillard s'est levé.

Après Usson, nous avons suivi le road-book fidèlement jusqu'à St.Germain-Lembron (sur l'itinéraire, le village de Nonette vaut le détour pour sa pitoresquité) où se situait notre première entorse: nous avons tourné à gauche en direction de Lempdes pour ensuite emprunter la vallée de l'Alagnon (D909) qui est un régal pour motards. Ensuite, à Blesle, nous avons rejoint Ardes par de toutes petites routes très sympathiques. Nous avons traversé un plateau désert et venteux pour rejoindre Besse où nous étions bien contents de trouver une pompe à essence (400 kms depuis le dernier plein).

A Besse, petit détour par le lac Pavins après avoir acheté de quoi pique-niquer: pain, jambon, fromage, tomates, pommes, chocolat et eau fraiche. Nous nous arrêtons au-dessus du lac et choisissons un siège naturel avec une vue superbe. On se souviendra de cet endroit surtout pour les moustiques qui avaient une nette préférence pour le sang chaud des italiens (heureusement pour Jacques et moi, bien que je me suis aussi fait piqué et que j'en ai encore les marques).

Après le lac aux moustiques, nous avons encore fait une petite entorse au road-book en prenant la petite route qui mène au Mont-Dore avant de redescendre par la D996 et le lac Chambon où nous nous sommes arrêtés en terrasse d'un café avec vue sur le lac pour boire un café et un cidre.
Ensuite, petit arrêt à Saint-Nectaire (voir ci-dessous) avant de repartir sur Parentignat où une visite du chateau était programmée mais que nous n'avons pas pu éxécutée car nous sommes arrivés un brin trop tard: la dernière visite était déjà en cours.

Pour ne pas déroger à une règle qui nous avait bien servie, le chemin pour retourner à l'auberge de Civadoux a été rallongie pour profiter des petites routes blanches bordées de vert que monsieur Michelin a pris grand soin de nous indiquer. Une fois arrivés, Alberto s'est empressé de repartir pour aller téléphoner du village à sa tendre et douce (enfin, c'est ce qu'il dit). Pendant ce temps là, je n'ai rien fait, même pas profité pour prendre une douche. Il était encore tôt (18h00 peut-être) et vu le manque d'empressement avec lequel le repas avait été servi la veille, il n'y avait pas le feu au lac. Et pour bien faire, je me suis assis en terrasse pour siroter une petite bière aux chataignes et à la gentiane.


Dimanche 24 mai 2009

Je vais faire court pour cette belle journée, la plus chaude et la plus ensoleillée de notre voyage. Nous avons suivi fidèlement le road-book, une fois n'est pas coutume, pour rentrer sur Couvin. L'exception fut bien entendu Alberto qui, passé devant au péage de Reims, a décidé de continuer sur Lille plutôt que prendre à droire sur Charleville. Enfin, on s'est retrouvé à Rethel comme quoi il n'est pas aussi incapable qu'il prétend l'être.
Entre temps, on avait bien roulé avec un premier arrêt essence à Decize, un arrêt repas au Courte Paille de Nitry, une pause sieste dans un sous-bois puis un deuxième arrêt essence sur la A26 / A4 avant Reims. Nous avons bien sur pris une dernière bière à Couvin avant de nous séparer.

En conclusion, un très beau voyage. A refaire avec ceux qui n'ont pas pu venir cette fois-ci. En plus, j'ai beaucoup apprécié le naturel et la sincérité avec lesquelles Sophie et Béatrice tiennent leur boutique. A ceux qui cherchent le luxe et le service guindé, je dirai "passez votre chemin". Personnellement, je préfère nettement la version Civadoux. Je reviendrai.

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