Le Morvan
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Roadbook

Préface

Le Tripy

Un petit calcul savant vous indiquera que, en l'an de grâce 2008, j'aurai parcouru 7324 kilomètres en voyage (je ne compte pas les petites sorties d'un jour... qui se font de plus en plus rares) sur cette sympathique DL650. Pour ces trois jours avec le Morvan comme destination, le road-book comptait 1478 kilomètres de routes variées.
J'ai profité de ce mini-trip pour tester une nouvelle fois le Tripy qui avait été envoyé en réparation suite au problème rapporté lors du voyage dans le Mercantour. Pour rappel, ce Tripy appartient à un collègue de bureau et il me l'avait très aimablement prêté pour que j'en fasse bon usage. Ce qui fut fait. En effet, cet appareil a beaucoup d'avantages:

Mais il faut être honnête et reconnaitre qu'il a quand même quelques défauts:

Il faut aussi savoir interpréter les indications "boule-et-flêche" qui, on pourrait croire sont très simples à comprendre mais, demandent parfois un effort d'interprétation non négligeable. [Diable, il faut quand même réfléchir... ndr]

Bref, à quoi peut donc bien servir ce Tripy ? Et bien, je te le donne en mille Emile, c'est une aide très utile pour parcourir un itinéraire pré-établi sans se tromper. Si on veut flâner, il vaut mieux s'acheter un GPS classique avec affichage de cartes mais si on veut aller de A à B en passant par plein de petites routes ou même pour traverser une ville, le Tripy n'a pas son pareil pour que vous restiez sur le droit chemin.

Je suis maintenant un utilisateur convaincu et je vais m'en acheter un pour mon Noël .

Casque Schuberth S1

Tant que j'y suis et avant de commencer ce compte-rendu de voyage, autant continuer cette préface avec mes impressions sur mon nouveau casque: le Schuberth S1. Il était temps que je change mon vieil Arai et j'avais jeté mon dévolu sur le Schuberth S1 pour diverses raisons: niveau de protection, confort, silence, etc. Sans doute à cause de la sortie d'un nouveau modèle, certains magasins faisaient des promotions sur cet ancien modèle et j'ai pu le trouver à 383 euros chez Moto House, non loin de chez moi (c'est toujours utile de pouvoir retourner rapidement chez le vendeur en cas de problème).

Alors, qu'en est-il de ce casque ? Et bien, il n'est pas mal du tout: très confortable sur le crâne et pratique quand on roule. On peut facilement ajuster l'aération et ouvrir la visière qui tient dans toutes les positions. La visière fumée intégrée est aussi bien agréable quand on roule face au soleil levant ou couchant. Par contre, un reproche à lui faire est le manque de stabilité dans certaines conditions. Au début, je croyais que je voyais flou mais je me suis rendu compte assez vite que le casque vibrait imperceptiblement ce qui rendait ma vision trouble. Il a fallu que je me cale derrière la bulle de la DL pour éliminer ce phénomène. Didier a supputé (il suppute souvent) que ce casque était destiné à une utilisation sur roadster, c-à-d une moto sans protection aérodynamique qui peut, dans certains cas, créer des remous et pour lesquels ce casque est conçu... Aussi, je trouve que la lanière de fermeture est trop reculée: au lieu de passer sous le menton, elle passe sous la gorge ce qui provoque un petit effet d'étranglement. On s'y habitue. Par contre, au niveau sonore, je n'ai rien remarquer de transcendant. Peut-être que mon ancien Arai était déjà très performant de ce côté-la.

Maintenant, place au compte-rendu.

jeudi 15 août

Rendez-vous chez Alberto à Loverval pour le café du départ. Je suis bien sûr arrivé le premier, mais de peu, avec vingt minutes d'avance. Ensuite sont arrivés, en avance aussi, Didier et Jacques (sans Solange) pour le petit-déjeuner préparé par Alberto. Merci Alberto. Henri et Bernadette qui étaient aussi du voyage partaient d'Arzal en Bretagne où ils étaient allés rendre visite à des amis. Nous ne les avons pas attendus et nous sommes partis à 9h00 en direction de Couvin, Rocroi, Signy-l'Abbaye et Rethel.

Après avoir fait le plein à Couvin, je suis passé en tête pour rouler au Tripy car, à partir de Rethel, le road-book que j'avais préparé nous faisait passer par des petites routes tout en empruntant un itinéraire innovant. Nous nous sommes arrêtés pour manger à Arrigny où le seul restaurant du village était complet mais dont le patron a bien voulu sacrifier quelques baguettes pour nous faire des sandwichs. On n'en demandait pas plus et nous nous sommes installés en terrasse pour déguster une demie baguette d'au moins 50 cms de long. On n'en demandait pas tant... Mais nous avons tout de même tous terminé notre sandwich sans trop de problème.

La deuxième partie de ce premier jour nous faisait passer à côté du lac du Der-Chantecoq qui a été créé en 1974 pour servir de réservoir d'eau douce afin de prévenir des innondations. Puis nous avons traversé Bar-sur-Aube en direction de Eguilly-sous-Bois et Essoyes (sur Ource) où nous nous sommes arrêtés pour prendre un café.

Nous avons ensuite continué jusqu'à l'Abbaye de Fontenay où nous nous sommes encore arrêtés (pipi et boisson) avant de rejoindre Seaulieu par des grandes départementales après quoi nous n'avons plus quitté les petites routes blanches qui font le bonheur des Trailistes. Le Tripy nous guidait sans hésitation malgré un détour imprévu à cause d'une fête locale et une route en sens interdit qui n'était sans doute pas connue du logiciel Road Tracer. Les routes étaient bien mouillées et un peu traitres à cause des graviers qui coulaient des chemins suite aux pluies d'orage. Et toujours dans les tournants aveugles ! Mais nous sommes arrivés à Saint Léger sous Beuvray sans encombre avec assez d'avance sur Henri et Bernadette pour nous permettre de faire le tour du village et de boire une ou deux bières locales.

Je commençais juste à m'inquiéter de l'absence de nouvelles de H&B quand ils sont arrivés. Ils avaient parcourus les 600 kms qui les séparaient de la Bretagne en 12 heures, pauses comprises, uniquement sur des départementales. Nous sommes passés à table et avons tous pris le menu le plus simple et, malgré un coq un peu dur pour certains, nous avons bien mangé.

samedi 16 août

Après un bon petit-déjeuner français (croissant, baguette, beurre, confiture et café), nous sommes partis vers le nord avec un road-book qui nous proposait plusieurs haltes culturelles. Roulant en tête avec le Tripy au guidon, j'ai loupé la première halte qui était indiquée sur le road-book version Excel uniquement. Pas grave, car le temps nous a manqué pendant cette journée pour réaliser toutes les visites. Les petites routes étaient bien sympas en ce début de journée et, contrairement à la veille, étaient bien sèches. Notre première halte fut au lac des Settons dont nous avons aussi fait le tour, histoire d'allonger la balade.

Après Montsauche et un bout de D977bis bien roulante, nous avons rejoint Quarré-les-Tombes en passant par le lac de Saint-Agnan et toujours des petites routes blanches pour Trailistes. Au café où nous nous sommes abreuvés, la patronne nous a renseigné sur un petit coin tranquille pour pique-niquer et qui correspondait aux desiderata de Jacques (et qui ont été adoptées par le groupe depuis quelques années), c'est-à-dire: être au bord de l'eau, sous les arbres dans la verdure et au silence. Nous avons dons acheté quelques victuailles et avons pris la direction du lieu indiqué et heureusement que Didier était là car j'avais déjà oublié les indications. Nous sommes restés au bord de l'étang un peu plus longtemps que prévu ce qui nous aura retardé sur le planning. En bon chef de projet que je suis, j'aurais pu faire une crise cardiaque mais je deviens raisonable avec l'age et commence à apprécier ces bons moments de détente.

La prochaine halte culturelle se situait à Bazoches que nous avons rejoint en faisant un petit détour par Avallon et la vallée du Cousin, Saint-Père et Pierre-Perthuis pour admirer les deux ponts sur la Cure. Je tenais à m'arrêter à Bazoches où se situe le chateau de Vauban car nous passons souvent devant en descendant ou en remontant de Belgique lors d'une journée chargée en kilomètres, ce qui nous laisse peu de temps pour les visites. Cette fois-ci, nous avons pris le temps de bien visiter ce chateau qui en vaut la peine. Et les alentours ne sont pas mal non plus.

Nous avons repris la route vers 16h30 pour rentrer à l'hotel. Lors d'une pause café au bord du lac de Pannecière, nous nous sommes rendu compte qu'il ne serait plus possible de visiter le bibracte du Mont Beuvray et nous avons pris l'option de rentrer par le chemin le plus court afin d'arriver à l'hotel avant 20h00. Et quand nous sommes arrivés, le patron nous attendait avec impatience car nous avons juste eu le temps de nous désaltérer avant de se faire prier par la patronne de passer à table. Cette fois-ci, personne n'a pris le coq comme plat principal... Le saumon au menu était parfait et certains ont pris un plat à la carte.

dimanche 17 août

Sans se presser, nous avons petit-déjeuné à 8h00 pour un départ relax vers 9h00. Tandis que nous devions remonter dans le nord, Didier prolongeait son séjour en France en passant une semaine en Provence dans sa résidence secondaire. Il parait qu'il y a une voisine qui... On n'en sait pas plus. Après avoir fait un petit bout de route ensemble, le groupe principal s'est dirigé vers Autun alors que Didier continuait sur Le Creusot. Le Tripy nous a guidé sans problème pour traverser la ville et prendre la direction de Nolay et La Rochepot où nous nous sommes arrêtés pour admirer le chateau. Tout au long de ce mini trip, nous avons vu très peu de motards mais ici, à La Rochepot, nous avons rencontré un gars du coin qui faisait une reconnaissance en prévision d'une balade organisée par un club local. A part lui, je ne me rappelle pas avoir rencontré d'autre motard dans le Morvan. Bizarre, non ?

Après cette mini halte culturelle, nous avons suivi la vallée de l'Ouche puis le canal de Bourgogne pour arriver sur la D10 et remonter jusqu'à Alise-Sainte-Reine où se trouve le site historique d'Alésia, selon certains historiens. Là, nous aurions dû payer 2,50 euros pour admirer des vieilles pierres alors nous avons laissé tomber.

Quand nous avons repris la route, il devait être 11h30 et le ciel était un peu menaçant. On n'allait quand même pas devoir enfiler les plastiques alors qu'on touchait presque au but ? Jusqu'à maintenant, nous avions soigneusement évité les averses grâce à un judicieux road-book qui nous guidait entre les gouttes. Est-ce que cela allait changer ? Est-ce que notre chance allait tourner ? Et bien non car, pendant notre arrêt déjeuner, une grosse drache est tombée alors que nous étions à l'abri. Nous nous sommes arrêtés pour manger à Coulmier-le-sec (le bien nommé), un patelin le long de la D980 entre Chatillon-sur-Seine et Montbard où il y avait un restaurant qui proposait un menu complet pour 10,50 euros: entrée (buffet froid), plat (poulet ou lasagne), fromage, dessert (salade de fruits en boite) et café avec un quart de vin rouge. En plus, il y avait un spectacle gratuit ce dimanche: un couple de locaux essayaient de faire démarrer leur pot de yaourt (voiture sans permis ndr) non seulement par un pontage mécanique entre deux batteries mais aussi par fortes injures et médisances.

Le service n'était pas très rapide et nous ne sommes repartis que vers 14h00. A partir de Bar-sur-Seine, nous avons retrouvé une route archi-connue que même Alberto il pourrait la faire les yeux fermés. Nous avons pris un dernier verre à Vitry-le-François avant de nous quitter avant la frontière belge, à Rouvroy-sous-Vence, le seul endroit où nous avons vu des Schtroumpfs menaçants. Pour ma part, j'étais de retour à la maison un peu après 20h00, bien content de ce week-end avec les amis.

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