La Normandie (road-book)
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Premier jour

Rendez-vous chez Henri et Bernadette pour un départ à 9h00 pétante. Josée et Alberto étaient déjà là (normal puisque Henri était allé les chercher à Loverval et même que la DL650 d'Alberto ne voulait pas démarrer) mais on a dû attendre les Bruxellois qui avaient quelques minutes de retard. Le groupe se composait de cinq motos et une voiture: Didier en tête sur sa TDM850 puis, en ordre dispersé, Gabrielle et Josée en Peugeot 206, Henri et Bernadette sur la Tiger955i, Jacques et Solange sur la 1200GS, Alberto sur sa DL650 et moi, aussi sur DL650. Il était convenu que les motards roulent ensemble et laissent les deux automobilistes trouver leur chemin toutes seules mais Didier a préféré les pointer dans la bonne direction pour rejoindre l'autoroute E19/A2 un peu au sud de Mons.

Une fois sur l'autoroute, nous avons abandonné les femmes en voiture tout en se donnant rendez-vous à Giverny pour la première halte culturelle. En fait, après quelques erreurs de part et d'autre, nous nous sommes retrouvés à Trie Chateau pour prendre de l'essence au même supermarché et nous sommes ensuite allés manger un sandwich sur la place principale de Gisors.

En reprenant la route, j'ai réussi à perdre la troupe: j'étais bloqué derrière un lambin dans la petite rue commerçante et, arrivé au premier feu rouge où on devait tourner à droite, je ne les voyais plus. J'ai donc suivi le road-book pour essayer de les rattraper mais en vain car ils avaient tous suivi le chef qui avait continué tout droit. Je suis donc arrivé à Giverny le premier et j'ai pu me détendre un peu en les attendant; j'ai même envoyé un SMS pour les rassurer sur mon sort au cas où ils s'en seraient inquiétés (pensez-vous...).

La troupe est arrivée quelques minutes plus tard et nous sommes tous allés visiter la maison et les jardins de Monet, sauf Henri et Bernadette qui les avaient déjà vus l'an dernier. Je dois avouer que cette petite visite m'a beaucoup plu et j'ai pris quelques belles photos autour des étangs.

Nous avons repris la route vers 16h00 en direction de la côte normande avec un passage à Vernon qui était embouteillé avant de rejoindre l'autoroute A13 qui était aussi embouteillée. C'était la première fois que nous roulions au pas et c'était la preuve que nous n'étions pas les seuls à vouloir profiter de ce week-end pascal ensoleillé. La dernière épreuve sur la route a été la traversée de la ville de Fécamp; cela m'a rappelé qu'il faut à tous prix éviter les villes touristiques si on ne veut pas les visiter.

Nous sommes arrivés à notre hotel / logis de France à Grainval vers 18h30 à peine quelques minutes avant les femmes en 206 et bien à temps pour prendre une douche et boire un verre avant de passer à table. Le repas était très bon même si la carte n'était pas très fournie. Le maitre d'hotel / serveur / mari de la patronne nous a fait un petit cours d'anglais tout en portant un intérêt particulier à certains éléments du groupe ce qui a fait rougir de plaisir une des intéressées et verdir de jalousie le mari de celle-ci. On voit qu'il y a du sang italien qui coule dans ces veines.

Deuxième jour

Au petit matin, je suis descendu jusqu'à la mer pour voir les falaises et la plage de gros galets dont nous avaient parlé Jacques et Solange la veille. C'est vrai que le site vaut le détour (de l'hotel, il faut compter 1 km aller-retour) et j'ai pris quelques photos. Comme la vallée est très étroite et très profonde, toute proportion gardée, le soleil du matin n'avait pas encore eu le temps de réchauffer le coin et j'ai bien caillé malgré mon pull. J'étais alors bien content de m'asseoir à la table du petit-déjeuner pour un café bien chaud.

Nous sommes partis vers 10h00 pour un parcours d'environ 300 kms. Le premier soucis était de trouver une pompe à essence ouverte un dimanche matin. En fait, ce n'est pas vrai car Didier, Jacques et Henri ont tous les trois une carte bleue, ce qui permet de se ravitailler aux pompes automatiques.

La première halte touristique s'est faite à Etretat pour voir les falaises, bien sûr. Pour une fois, nous étions là avant la foule et avons profité d'un calme relatif pour nous promener sur la plage de petits galets et sur la digue avant de prendre la route en direction de Honfleur.

Grosse erreur que cette seconde visite car, même si la ville a un certain cachet, que de monde pour y arriver et pour se promener ! Après les quelques photos d'usage, j'ai rejoint Henri et Bernadette à la terrasse d'un café pour profiter du soleil... et boire un café.

Nous avons ensuite repris la route en direction de Crèvecoeur où nous avions rendez-vous avec Eric. Mais seulement la direction car Didier avait secrètement donné rendez-vous aux femmes de la 206 à Beaumont-en-Auge pour le repas de midi. Les motards sont arrivés les premiers, avec presque une heure d'avance, ce qui nous a permis de faire un petit tour du village, d'admirer la statue de Laplace sur la place, et de manger notre plat principal avant de voir arriver les automobilistes. Entre temps, Henri avait laissé un message à Eric pour l'informer de notre retard à Crèvecoeur et lui transmettre nos coordonnées s'il voulait nous rejoindre.

Après le repas, nous avons parcouru les quelques 20 kms qui nous séparaient de Crèvecoeur pour y retrouver Eric qui nous attendait. Il avait bien reçu le message mais avait mal compris le lieu et s'était rendu à Beuvron-en-Auge. Bref, nous nous sommes quand même tous retrouvés au site du chateau de Crèvecoeur ou se tenaient pour le dimanche de Paques un lacher d'oeufs et un lancer de rapaces !

Didier tenait mordicus à visiter l'exposition consacrée à l'entreprise Schlumberger car il y a travaillé pendant quelques années dans son jeune temps, c'est-à-dire au siècle dernier. J'avoue encore une fois que cette visite m'a fort intéressé et je félicite Didier pour son choix de haltes culturelles.

De là, Eric a pris la relève pour nous guider à travers la suisse normande; c'est un local qui sillone la région sur son fidèle destrier depuis de nombreuses années. Nous sommes passés par quelques sites qui méritent le détour et d'autres qui le méritent moins puis nous nous sommes quittés vers 17h30. Eric devait rentrer dans ses pénates tandis que nous devions reprendre la longue route de retour vers notre hotel. Nous sommes arrivés vers 20h10 et Didier a dû contenir les remontrances du mari de la patronne qui avait vraisemblablement envie de se coucher tôt ce soir... C'était raté !

Troisième jour

Je me suis levé un peu plus tard car je n'avais pas envie d'aller me geler les c... sur la plage de gros galets. C'est donc à 8h30 que je suis descendu prendre mon petit-déjeuner où m'attendaient Henri et Bernadette, les autres nous rejoignant quelques minutes plus tard. Vers 9h30, nous étions prêts (chambre vidée, facture payée, bagages rangés) et avons pris la route du retour.

La première halte touristique n'était pas loin: la chappele N.D. du salut sur les hauteurs de Fécamp. Encore une fois, et ça devient anormalement coutumier, j'ai apprécié cette visite. Nous avons continué la route en longeant la côte de loin pour nous arrêter à Veules-les-roses où se trouve le plus court fleuve de France. Encore une accasion de féliciter Didier pour cette visite dans une petite ville charmante.

Nous avions maintenant un peu de retard sur l'horaire ce qui ne nous a pas empêché de faire une halte à la point de Hourdel pour admirer les phoques qui se prélassent au soleil. Bon, j'avoue que je n'en ai pas vu beaucoup mais si le chef dit qu'il y en a, c'est qu'ils sont là ! Ce qui me console, c'est que personne d'autre n'a été assez courageux pour s'aventurer sur la baie de Somme pour aller voir.

En repartant, nous avons pris la direction de Rue où nous espérions trouver un restaurant ouvert et, d'un commun accord, le chef nous a guidé jusqu'à Le Crotoy, petite ville réfectoire où nous avons pu nous installer pour manger vers 14h30. Encore merci au chef qui nous a trouvé ce resto. Ensuite nous sommes repartis pour une dernière halte culturelle à Rue où l'église était malheureusement fermée. Piqué par le virus de la culture, je suis allé visiter une exposition de peintures et de sculptures dans une maison voisine pour me consoler.

C'était la dernière halte touristique; Solange a préféré continuer la route en 206 en compagnie de Gabrielle et Josée tandis que les motards rentraient par des petites routes pour rejoindre la A2 à hauteur de Cambrai. De là, chacun faisait son propore chemin pour rentrer chez soi. Nous nous sommes donc dit au revoir en espérant pouvoir remettre ça dans un futur pas trop éloigné. La compagnie de plusieurs femmes (même s'il n'y en avait aucune pour moi...snif !) est un plus indéniable.

Sur l'autoroute, un peu avant le péage, j'ai doublé la 206 avec les trois femmes à bord. C'est assez comique de constater que les temps de parcours auto et moto sont fort similaires, mêmes si on emprunte pas systématiquement les mêmes routes. Je suis arrivé à la maison vers 19h15 après avoir fait quelques pointes de vitesse afin de monter dans les tours et décalaminer les pistons.

Je suis très heureux de ce break de 3 jours: j'ai passé un moment très agéable, même si j'étais loin de Christine qui était en vacances en Bretagne (rassurez-vous, elle passe aussi de bonnes vacances). A l'exception de Bernadette qui accompagne toujours Henri et qui est toujours fort appréciée, la compagnie féminine n'est pas de coutume pour nos voyages. Je crois sincèrement que cet élément a contribué énormément au plaisir de ce mini-trip. La compagnie masculine a bien sûr aussi fait partie du succès du voyage mais ça, c'est presque devenu la norme.

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